Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/141

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BATAILLE DE NOISSEVILLE. 433 se tint pret à suivre si besoin était. Le lll° corps et la lm di- vision de cavalerie reçurent l’ordre de se rapprocher depuis Briey et le lle devait se tenir prêt à revenir également. Ce jour-la le déploiement des Français réussit encore moins que le 26; les 4° et Gt corps se croisèrent aux ponts et n’atteignirent qu’a l heure les terrains de rassemble- ment qui leur étaient assignés, quoiqu’ils fussent distants d’a peine 4 kilomètres. Ils renoncèrent à attaquer immé- diatement et se mirent a faire la soupe. Les engagements sans importance soutenus a l’est d’Aubigny et au nord, dans la direction de Rupigny, avaient pris fin également. La garde n’arriva qu»’à 3 heures ; l’arti1lerie et la cavalerie étaient encore en marche. q Voyant que rien ne bougeait, l’état-maj or allemand pensa que l’attaque n’était projetée que pour le lendemain. Afin de ménager les troupes, on avait déja fait revenir une partie des renforts envoyés en avant quand, à 4 heures, l’artil- lerie française ouvrit soudain un feu des plus violents. Le maréchal avait mandé tous les chefs de corps à Gri- mont pour les mettre au courant des dispositions qu’il avait prises. » Il était de toute évidence que les Français, pour dégager les voies dans la direction du nord, se voyaient obligés d’abord de diriger leurs attaques vers l’est et de couvrir leur flanc droit. Car même si on parvenait àforcer la ligne Malroy-Gharly, on ne pouvait continuer la marche tant que l’ennemi était a Servigny et que de la il battait de ses feux le terrain qui s’étend jusqu’à la Moselle et qui n’a qu’une largeur de 5 000 pas. En aucun cas le maréchal ne pouvait compter faire passer la réserve d’artillerie qui n’arriva qu’à 6 heures sur le champ de bataille, ni surtout le train de l’armée resté dans l’ile Chambière. Le corps de cavalerie