PRISE DE TOUL. 161 troupes allemandes, comprenant 16 bataillons et 15 esca- drons, suffisaient à peine à occuper les routes militaires et a maintenir les communications avec l’Allemagne, telle- A ment la population se montrait hostile. ll ne resta devant Toul que 7 bataillons, 4 escadrons et 4 batteries de pièces de campagne. Le 18 septembre, le chemin de fer amena de Nancy 10 pièces de 15 et 16 canons de 12 centimètres. On avait l’intention d’attaquer le front ouest qu’on pouvait prendre en enfilade depuis le Mont Saint—Michel et d'ouvrir la brèche dans 1e.bastion sud de ce front; mais d`abord on voulut essayer de forcer la place à se rendre en recourant au pro- cédé plus expéditif du bombardement. Dans la nuit du 22 au 23, l’infanterie procéda ài la con- struction des emplacements pour les batteries de siège dont trois sur le mont Saint-Michel, sept sur les hauteurs de la rive gauche de la Moselle et une sur la droite. Au matin, 62 pièces ouvrirent le feu et, à 3 heures et demie, le drapeau blanc fut hissé à la cathédrale. _ La reddition se tit le 23 septembre aux mêmes condi- tions qu’a Sedan; 109 officiers furent mis en liberté sur parole, 2240 hommes furent emmenés en captivité. Le soir même six compagnies occupèrent la ville qui, à tout considérer, n’avait que peu souffert. Le matériel qui tomba entre les mains des Allemands, comprenait 71 pièces de gros calibre, plus de 3 000 fusils et des approvisionne- ments considérables de vivres et de fourrages. M
