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162 I LA GUERRE DE 1870. PRISE DE STRASBOURG 27 septembre. — Immédiatement après la bataille de Wœrth on avait songé a se rendre maitre de Strasbourg. Cette place de guerre considérable constituait, en tant que tête de pont sur le Rhin, une menace permanente pour l’Allemagne du Sud. . Quand le maréchal de Mac-Mahon eut évacué l’Alsace, le général commandant la place de Strasbourg n’avait plus a sa disposition que trois bataillons d’infa.nterie de ligne. Mais l’efl`ectif' de la garnison fut peu a peu porté à 23 000 hommes par l’arrivée des isolés de Wœrth provenant de différents régiments,de plusieurs quatrièmes bataillons, de troupes de dépôt et enfin par la constitution de la garde mobile et de la garde nationale. Il n’y avait pas dans la place de troupes du génie ; par contre , .130 marins formaient une troupe d’élite hors ligne. La place était amplement pourvue d’artillerie. ' Le ll août déja, la division badoise s’était portée en avant pour observer la ville. Malgré son faible effectif, elle s’avança dans la Robertsau, sans que l‘ennemi tentàt rien pour l’empécher, jusqu’au canal de l’lll au Rhin; elle occupa le village de Schiltigheim, éloigné d'une portée de fusil seulement des ouvrages de la place et le mit immé- diatement en état de défense; elle pénétra également dans le faubourg de Konigshofen. Dans la semaine qui suivit, on réunit devant la place, sous le commandement du général de Werder,la Landwehr de la garde et la 1'° division de réserve avec unebrigade de cavalerie a la division badoise, le tout comprenant 46 ba-