Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/181

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DEVANT PARIS, JUSQU’AU l5 OCTOBRE. 113 aussi très exposés : toutes les fois qu’un officier les inspec- tait, les assiégés ouvraient sur eux une canonnade fort vive. Le Bourget surtout, situé en avant de la ligne des inondations, était exposé à être surpris. Le 20 septembre il avait été occupé par un bataillon de la garde, àl’approche duquel 400 gardes mobiles s’étaient enfuis en abandon- nant leurs bagages. On n’y laissa qu’une compagnie, à cause de la proximité des forts qui y lançaient continuellement des obus. . L’ennemi tenta de petites sorties par Saint-Denis, mais sans obtenir de résultats. Par contre aussi, les tenta- tives réitérées que tirent des fractions du Vl° corps de ‘s’établir solidement dans le village de Villejuif et la re- doute des Hautes-Bruyères, n’eurent aucun succès. Elles y pénétrèrent aplusieurs reprises, mais chaque fois la divi- sion de Maud’huy, fort supérieure en nombre, les refoulait, secondée par les feux des forts de Bicêtre et d’Issy, situés tout près de là. Les Français réoccupèrent la redoute, et l’armèrent de pièces de gros calibre. 30 Septembre. — Le 30 septembre de grand matin, une canonnade ouverte par les forts et les batteries du sud, et qui dura une heure et demie, annonça aux Allemands que la garnison faisait une sortie dans cette direction. Peu apres 6 heures, deux brigades du ‘l3° corps se déployèrent vers Thiais et Choisy-le-lloi. De fortes lignes de tirailleurs refoulèrent les avant-postes du Vl° corps, et contraignirent les pièces allemandes mises en batterie entre ces deux lo- calités à remettre l’avant-train; mais bientôt les feux de l’infanterie, qui y était postée, mit fin aux attaques de l’en- nemi. Plus a l’ouest, une troisième brigade française pénétra