Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/235

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

'COMBAT DE COULMIERS. 227 Mais l’amiral Jauréguiberry, grâce a son intervention personnelle, réussit à décider ses troupes qui reculaient dejà à faire de nouveau face à l’ennemi, et les Bavarois n’obtinrent aucun résultat. Puis, l’artillerie française con- traignit les batteries à cheval bavaroises ài remettre l’avant- train. Quand, à 3 heures, la brigade Bourdillon et l’artillerie de réserve du l6° corps arrivèrent à Champs, comme en outre les nouvelles qu’il recevait de Coulmiers ne lui paru- rent guère favorables, le général d’OrtT résolut de ne plus tenter d’attaque, mais de tenir à tout prix en avant de Gémîgny. Sans se laisser ébranler par le feu des nombreuses batte- ries de l’ennemi, la brigade, tres faible, n’en repoussa pas moins ses attaques successives. Grâce à elle, la 4° brigade put, de Coulmiers par Gémi- gny, atteindre Coinces sans etre inquietée, tandis que la l" s’y rendait en passant plus à l’est, depuis Montpipeau. La Qt brigade l’y suivit, tandis que la 3**, formant l’arrière- garde, s’arreta finalement à Saint-Sigismond, ou elle bi- vouaqua. Sur tous les points, la cavalerie avait couvert la retraite. Apres avoir accordé quelques heures de repos à ses troupes, le général von der Tann continua pendant la nuit méme à battre en retraite. Le lendemain matin, il atteignit Artenay, par des chemins absolument defoncés. Le détachement laissé à Orléans avait évacué la ville, et vint rejoindre le corps d’armée. Les approvisionnements furent ramenés à Toury par le chemin de fer; mais une colonne de munitions, 150 prisonniers et des malades qui n’avaient pas été en état d’etre transportés, tombèrent aux mains de l’ennemi. Les Allemands avaient soutenu,au nombre de 20 000, la