Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/246

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238 LA GUERRE DE l870. · les tentatives qu’il fit pour enlever la ville restèrent infruc- tueuses, gràce à la ténacité des Prussiens. Pendant ce temps, le général de Woyna avait renouvelé `les munitions de ses batteries et, tout en occupant Romain- ville sur sa droite et en prenant position également contre les taillis de Pierre-Percée, il parvint, à 3 heures, à ramener en avant sept compagnies contre la partie est de Beaune. A ce moment arrivaient des secours du lII° corps. Tan- dis que l’une de ses divisions, la 6°, était encore en marche sur Pithiviers, l’autre, la 5°, s’était, dès le matin, réunie en avant de cette ville. Mais les premières nouvelles de Beaune étaient si rassurantes, que l’on fit reprendre ses cantonnements à l’artillerie de corps. Plus tard, le tonnerre du canon augmentant sans cesse, et les renseignements reçus par l'etat-major faisant supposer une rencontre des plus sérieuses, le général d’Alvensleben ordonna à son corps d’armée de marcher en avant, mouvement que d'ail- leurs le général' de Stülpnagel avait d’ores et déjà com- mencé sous sa propre responsabilité avec la 5** division. La 6° suivit en détachant un bataillon pour observer Cour- celles, d’oùle corps franc de Cathelineau ne tenta dailleurs absolument rien. Le 5‘2° régiment d’infanterie tenait la tete; une fraction de ce corps marcha à d1·oite et, soutenue par l’artillerie, elle engagea, à 4 heures et demie, un combat par les feux contre Arconville et Batilly. L’autre fraction pénétra dans le bois de la Leu et dans celui de la Pierre -Percée, où l’on reconquit la bouche à feu qu’on y avait perdue. Le long de la route de Pithiviers, en arrière de la Fosse des Prés, quatre batteries ouvrirent le feu sur l’ennemi posté à l’ouest de Beaune. Puis, le 12** régiment d’infanterie l’assaillit, le refoula et le poursuivit jus qu’à Mont-Barrois.—