Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/268

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260 ` `LA`GUERR`E`DE 1870. . de baïonnette les Français qui avaient ouvert sur eux une fusillade violente 'du remblai du chemin de fer. En méme temps, il s’était>engagé une lutte des plus vives aux càr- rières de pierres à. chaux ou, à midi, 160 'Francais mirent bas les armes. Quand les batteries wurtembergeoises au ‘ nombre de six`et neuf prussiennes, eurent l`une après l’autre ouvert le feu sur Champigny, le général Hartmann réussit à. progresser jusqu’au chemin conduisant à'Bry. ` Ces troupes masquant le feu des batteries, tout en se voyant décimées par les énormes projectiles des pièces des forts, on les fit rétrograder jusque dans la dépres- sion, près du pavillon de chasse. A 2 heures, la 1'° bri- gade wurtembergcoise et la 7** prussienne s’etablirent ‘ solidement sur la ligne cimetière de Champigny-Bois de la Lande. _ Sur ces entrefaites les divisions françaises de Bellemare et Susbielle s’étaient portées, de la rive droite de la Marne, sur le champ de bataille. Les deux bataillons allemands établis à Bry qui avaient déjà perdu 36 ofliciers et 636 hom- mes se virent, en face des forces ennemies considérable- mentsupérieures qui les attaquaient, contraints d'évacuer la localité et de se retirer à Noisy, non sans emmener 300 prisonniers. Les autres bataillons saxons occupèrent Villiers, ou les batteries encore disponibles vinrent prendre position. A 2 heures, les Français mirent en batterie contre ce point, de fortes masses d’artillerie; mais 4 batteries du ll" corps se portèrent au galop, du creux évasé prèsdu i pavillon de chasse, dans le flanc de la ligne ennemie, et la 2000 pas elles ouvrirent le feu. Au bout de dix minutes à‘ peine les batteries françaises remirent l’avant-train et les prussiennes retournèrent dans leur position ou elles étaient