Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/292

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286 'LA GUERRE DE 1810. division de cavalerie entra le soir dans Vierzon. Elle dé- truisit sur plusieurs points les voies ferrées et les lignes télégraphiques, et prit 70 wagons de marchandises; elle informa l'état-major de la direction que suivait l’en- nemi battant en retraite et du peu de probabilité qu’il y avait à le voir effectuer de quelque temps des retours offensifs. . V La division avait rempli sa tâche. Elle reçut l’ordre de _ laisser une de ses brigades en observation, tandis que l'autre prendrait la direction de Blois. Le général von der Gœben se maintint jusqu’au 14 dans les environs de Vierzon et de Salbris. ' - La marche que venait de faire la 6* division de cavalerie en plein hiver avait été des plus pénibles. Il était presque impossible de quitter les grandes routes et, sur celles-ci mème, il fallait souvent que les cavaliers conduisissent leurs montures par la bride à cause du verglas., La populatiou de la Sologne manifestait une grande hostilité zdans toutes les localités les premiers cavaliers qu’on apercevait étaient reçus à' coups de feu. Par contre, les troupes françaises n’opposaient qu’une faible résistance. Les nombreux pri- sonniers qu’on leur fit et les grandes quantités de matériel de guerre qu’elles abandonnèrent, prouvaient que leur re- traite avait été précipitée; en partie mème elle avait dégé- néré en fuite désordonnée. Malgré cela, les corps de l'aile droite de l`armée d’0rléans ne parvinrent que le 13 il se concentrer à Bourges par suite de plusieurs marches et contremarches faites à l’étourdie. —0n peut se rendre exactement compte de l’état déplo- rable dans lequel les trois corps y parvinrent en consul- tant la correspondance urgente télégraphique du gouveme- ment avec le général Bourbaki qui venait de prendre le