300 LA GUERRE DE 1810. firent qu’une marche fort courte dans la direction de l’ouest sur la Bazoche-Gouet et Arville ou elles ne trouvè- rent plus d’ennemis. Au sud de cette dernière localité, un bataillon de la Landwehr de la garde délogea de Saint-Ail un détachement d’infanterie française. C’est par là que se termina la poursuite; le 19, su1· le dé- sir exprimé par le grand-duc, la division partit pour No- gent-le-Rotrou et plus tard elle fut placée en observation V sur la rive gauche de la Seine, a Vernon et à Dreux. Quant 'à la subdivision d'armée, elle quitta, le 21, ses cantonnements le long du Loir. Le 24, la 2‘.2° division occu- _ pait Nogent-le-Roi et la 17** Chartres. La 4° brigade bava- roise rejoignit son corps d’armée à Orléans. Dans la seconde quinzaine de décembre, le seul X° corps eut à soutenir des engagements ; il était posté à Blois et Vendôme et avait pour mission d’observer le pays au delà du Loir. · Le 20, deux brigades s’étaient mises enmarche surTours. Après avoir dépassé Monnaie, elles rencontrèrent le corps de troupes, nouvellement formé, du général Ferri-Pisani, qui comptait de 10 à 15000 hommes et s’était porté en avant depuis Angers jusqu’au delà de Tours. Le sol était tellement détrempé que l’artillerie et la cava- , lerie eurent la plus grande peine à se déployer. Cette der- nière ne put poursuivre l'ennemi, qui se dérobait, qu’en colonne profonde marchant sur la grande route, mais les Français ayant ouvert le feu à courte distance, elle subit des pertes graves. Le lendemain, le général de Woyna s’avança, sans ren- contrer de résistance, avec six bataillons, jusqu’au pont de Tours. Une de ses batteries légères fut mise en position sur la rive et dispersa la population armée qui avait ouvert
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