LA PREMIÈRE ARMEE EN DÉCEMBRE. 301 abandonnée une position retranchée établie à Isneauville, et le 5 décembre le général de Gœben fit son entrée dans la capitale de la Normandie. La 29° brigade se porta en avant _jusqu’a Pont-Audemer, le l" 'corps franchit la Seine en amont, aux Andelys et à Pont—de-l’Arche. On occupa Ver-, non et Évreux d’ou les gardes mobiles avaient été rame- nés à Lisieux parle chemin de fer. Sur la rive nord, les dragons de la garde avaient couru jusqu’à Bolbec, et a Dieppe la brigade de hulans ne trouva pas d’ennemis. - Les Français s’étaient retirés au Havre et une grande partie de leurs forces avait immédiatement été transportée sur la` rive opposée par des bateaux tenus prêts à cet effet. La i6° division continua aussitôt sa marche et atteignit, le ll, Bolbec et Lillebonne. Le chef du grand état-major avait déjà envoyé de Ver- sailles les dù·ectz'ves dont il a été question plus haut. Pour s’y conformer, le général de Manteutfel résolut de ne lais- ser sur la basse Seine que le l" corps et de revenir sur la Somme avec le VIIl°, les Français recommençant à teni1· la campagne du côté d’Arras. Il y avait eu quelques rencontres sans importance, mais on avait surtout pu le constater, le9 décembre, quand une compagnie, envoyée pour protéger les travaux exé- cutés dans le but de remettre en état le chemin de fer, fut surprise a Ham et faite en grande partie prisonnière. En outre, on vit, le 11,plusieurs bataillons ennemis s’approcher de la Fere. Afin d’empècher l’ennemi de continuer à avancer, l`ar- mée de la Meuse avait, en attendant, envoyé des détache- ments à Soissons et à Compiègne. Le général comte von der Grœben prit position avec une partie de la garnison d’Amiens à Roye et, le 16, il rejoignit, Montdidier, la
