MARCHE DE LA DEUXIÈME ARMEE. 333 des localités et des fermes en grand nombre. Au milieu d’un épais brouillard il s’engagea alors un combat par les feux qui dura assez longtemps; mais finalement la l2° bri- gade gagna, à 4 heures, le bord de la vallée. Savigny avait été occupé par la 9° brigade qui n’y avait rencontré qu’une faible résistance et Sargé fut enlevé au pas de charge quand il faisait déjà nuit. Le lII° corps avait perdu 45 hommes et fait 200 prison- niers. Il s’établit dans des cantonnements a Braye, tout en portant les avant-postes de l’autre côté du cours d’eau. Le IX° corps fut logé à Épuisay et aux environs; de la sorte deux corps, il est vrai, se trouvaient massés sur une seule des quelques routes dont on disposait. Sur la droite, la 2* division de cavalerie S’était portée en avant dans la direction de Mondoubleau, afin de prendre le contact avec le XIll° corps, les Français se retirèrent ai Saint—Calais. L`ordre transmis par le général en chef au XlII° corps, de marcher sur Montmirail, avait été donné dans la sup- position que ce corps aurait, dès le 6, occupé Nogent-le- Rotrou, tandis que, en réalité, il s’etait, comme n0usl`avons vu plus haut, arrété a la Fourche, Beaumont et Unverre. Le grand—duc, qui s’attendait à une résistance vigoureuse, ne procéda que le 7 à l’attaque de Nogent. Quand la 229 divi- sion arriva devant la ville, elle constata que l’ennemi avait évacué toutes les localités de la vallée supérieure de l’Huisne et elle put y entrer, à 2 heures, sans avoir a livrer de combat. Elle y prit ses cantonnements, tandis que 1a'4° di- vision de cavalerie prenait les siens àThii·on—Gardais et qu’une avant-garde seule suivait l’ennemi. Les Français s’étaient retirés a la Ferté—Bernard. La 17° division avait d’abord suivi la 22* comme réserve. Mais voyant quelle était la teneur des rapports quilui par-
