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344 LA GUERRE DE 1870. l’avait réoccupé et, avant méme que les Allemands se fus- sent mis en marche, l’ennemi attaqua énergiquement leurs grand’gardes placées très loin en,avant vers le bois de Loudon. Il fallut déployer peu a peu la plus grande partie de la 9* brigade entre l’extrémité du bois et Blinîères, mais on ne put mettre en batterie que 7 pièces en face de la nombreuse artillerie ennemie. Le général de Stülpnagel résolut de ménager ses forces en vue de la lutte qu’il lui faudrait soutenir à Changé et de n’engager pour le moment qu’un combat traînant qui prendrait fin tout naturellement dès que la 10° brigade entrerait en ligne sur la gauche. . Mais celle-ci, retardée par l’état déplorable des chemins, n’arriva qu’a midi par Challes; deux de ses batteries vinrent renforcer la ligne d’arti1lerie allemande, qui dès lors put pré- parer d’une manière efficace l`attaque que l’infanterie allait diriger sur Parigné situé sur une hauteur. Une demi-heure après, les bataillons, au cri de: « Hourrah Bra.1debourg! » s’élancèrent contre la localité tout en prenant une pièce abandonnée et deux mitrailleuses, tirant encore. Les Fran- çais tentèrent de reprendre la position; ils furent refoulés et perdirent une autre pièce encore, deux drapeaux et plusieurs fourgons. On leur fit 2150 prisonniers; les autres allèrent s’abriter dans le bois de Ruaudin. Afin d’observer cette localité le général de Stulpnagel laissa a Parigné deux bataillons et se mit immédiatement en marche sur Changé, en deux colonnes. En avant de cette localité, la l1° brigade avait rencontré à 3 heures sur le ruisseau de Gué-Perray une résistance des plus opiniàtres de la part de la seconde brigade de la division Deplanque. Dans un engagement fort vif aux Gars le 2° bataillon du 35° régiment d’infanterie perdit 9 offi- ' ciers et 'plus de 100 hommes. Le général commandant le