Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/366

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

u 358 LA GUERRE DE 1870. lonnes françaises entières mettaientbas les armes : 3 000 hom- mes, avec de nombreux officiers, furent faits prisonniers. La cavale1·ie tenta de s’avancer de l’autre côté de la Sarthe, pour détruire la voie ferrée; cette entreprise n’eut aucun succès. Le lX° corps fut chargé d’occuper complètement les hau- teurs d’Auvours. La 35° brigade se déploya à Villiers; les patrouilles furent envoyées en avant; bientôt elles annon- cèrent que les Français s'étaient retirés de l’autre côté de l’Huisne. Quand à midi on entendit de Saint-Corneille le bruit de la lutte soutenue par la 17° division, la brigade reçut l’ordre de s’avancer dans la direction du nord afin de la secourir. Se portant en avant parla Commune, le 84* ré- giment prèta un appui efficace aux troupes qui attaquaient le chateau de Hyre. Les avant-postes s’étab]irent, le soir venu, sur le ruisseau de Parance, le gros de la 35° brigade revint a Fatines et la 36° s’étab]it dans des cantonuements entre Villiers et Saint-Mars—la-Bruyère. · Par suite des engagements soutenus la veille, la posi- tion française en avant du Mans était forcée au centre;, mais l'ennemi tenait encore derrière l’Huisne et son aile gauche ayant été refoulée sur le centre, il se trouvait, sur ce point, considérablement renforcé. ll fallait que les Alle- mands franchissent encore le cours d’eau, et qu’ils gra- vissent le bord élevé de la vallée, ou les haies des vi- gnobles qui s’élevaient en terrasses étaient. occupées par des lignes de tirailleurs très denses, tandis que sur la crete 4 mème on voyait de nombreuses batteries. Sur la gauche, le point de passage, àYvré, avait été couvert de retranche- ments avec unsoin tout particulier et en avant du front l’ennemi avait rendu impraticable, en partie du moins,