Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/422

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414 · LA GUERRE DE 1870. niers un certain nombre d’entre eux qui n’avaient reçu aucune blessure. Une division du 24° corps français avait pris position, à couvert, dans les bois s’étendant en arrière de Byans et comme, la veille déjà, elle avait occupé Bussurel, laposition défensive occupée par les Allemands derrière le remblaidu chemin de fer se trouvait directement menacée. En con- séquence, le général commandant le corps d’armée envoya de Brevilliers, dans cette direction, le·général Keller avec deux bataillons de fusiliers bavarois et une batterie de grosse artillerie. Celle-ci vint prendre position à côté des deux autres qui, depuis le matin, soutenaient la lutte sur le versant de la hauteur. Le feu de cinq batteries fran- çaises se ralentit bien vite,gràce aux obus que les pièces allemandes lançaient au milieu d’elles. A midi déjà, l’ar- tillerie française s’éloigna de Byans, abandonnant sur ce point aussi deux pièces qu’on ne put aller prendre que plus tard. L’infanterie, une division tout entière, avait sim- plement fait semblant de vouloir attaquer, elle ne s’avança pas. _ · Deux divisions du 20** corps se portèrent contre la ligne Héricourt-Luze. Un épais brouillard cachait le fond de la vallée, et les Allemands ripostèrent à peine à la canonnade française avait commencé de très bonne heure. Deux de leurs compagnies s’étaient portées sur la hauteur à l’ouest de Saint-Valbert, afin de pouvoir se rendre quelque peu compte de ce que l’ennemi entreprendrait; elles accueilli- rent ses colonnes qui s’avancaient de Byans par un feu rapide d’une violence telle qu’e1les durent rebrousser che- min. Mais peu après, à 9 heures et demie, plusieurs batail- lons français s’élancèrent de Tavey surla colline de Mougnot. Les bataillons de Landwehr leur tinrent tète avec le plus