Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/428

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420 LA GUERRE DE 1810. a gey, ne lui cachèrent pas qu’il serait presque impossible de continuer le mouvement enveloppant à gauche : de la sorte il serait encore plus difficile de pourvoir au ravi- taillement de l’armée et de plus les Allemands, pourraient fort bien couper ses communications en se portant en avant par Montbéliard. A cela s’ajoutait que l’on venait d’étre informé de l’apparition des tetes de colonnes del’ar- mée du général de Manteuifel à Fontaine-Francaise, par · _ conséquent dans le voisinage de Gray. ‘ Étant donnée cette situation, le général Bourbaki crut devoir se résoudre à commencer la retraite. Il télégraphia au gouvernement qu’il avait dû, sur l’avis des généraux, et ason grand regret, se décider à aller occuper plus en arrière une nouvelle position et qu’il ne désirait qu’une chose, c’est que l’ennemi l’y suivit. Mais sans nul doute ce général plein d’expérience se rendait compte que son armée, du moment que ses attaques sur la Lisaine avaient échoué, se trouvait dans une situation des plus critiques à laquelle elle ne pourrait se soustraire qu’en continuant à` battre en retraite. 18 janvier. -— Le 18 au matin, les Allemands étaient sousles armes dans les positions sur lesquelles ils avaient tenu la veille ; les masses francaises toutes réunies leur faisant face sur le front tout entier. Mais, chose caracté- ristique, on les vit faire des terrassements. L’ennemi avait quitté Montbéliard la veille, en désordre, tout en conti- nuant à occuper solidement les villages à l’ouest de la ville, ou il éleva des retranchements. ‘ Dans le courant de la journée il n’y eut que des canon- nades et des engagements sans importance entre tirail- leurs. A l’aile droite le général Keller avait amené des ren-