Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/430

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422 LA GUERRE DE 4870. ligne d’investissement jusqu’au ruisseau de Sausset, afin que le front gardé par la garde royale fût moins étendu, le ruisseau de Morée étant gelé et ne constituant dès lors plus de couvert pour elle. D’une manière générale, l’investissement d’une place de guerre aussi énorme que Paris exigeait de la part des · troupes beaucoup de persévérance et une grande force de résistance. 4 · Les Français ayant encore étendu davantage leurs ou- vrages en terre, du côté de Villejuif et de Bruyères, ils mena- çaient de déborder par les ailes le Il° corps bavarois. Afin de parer à une attaque de flanc qui aurait pu être tentée i sur ce point, le VI° corps dut constamment tenir prêtes, à l’Hay, des fractions importantes de ses troupes. ' D’une manière générale on n’avait pu éviter qu’en avant du front sud les troupes de soutien fussent atteintes par les pièces de gros calibre des forts et les avant-postes par le feu du fusil Chassepot. Ces derniers n’étaient quelquefois L pas relevés de plusieurs jours et la relève se faisait la plu- part du temps de nuit. Moins ils avaient eu de succès en engageant la lutte en rase campagne, plus les Français se montraient prodigues de leurs munitions depuis les ou- vrages de la place. Le Mont—Valérien lançait ses projectiles monstres à 7 ou 8 kilometres de distance; mais cette ca- nonnade continuelle, au fracas de laquelle on s’était bien vite habitué, ne faisait guère de mal. L’ATTAQUE PAB BOMBARDEMENT DU FRONT SUD Jusqu’à la prise du Mont—Avron les Allemands n’avaient pu opposer à l’artillerie de forteresse de l’ennemi que leur