BOMBARDEMENT DU FRONT SUD. 423 artillerie de campagne. Mais dans les premiers jours de janvier enfin, toutes les dispositions furent prises pour armer de pièces de gros calibre 17 emplacements con- struits depuis longtemps en avant du front sud de Paris. A l’aile gauche se trouvait une batterie isolée, dans le parc _ de Saint-Cloud, au nord de Sèvres; il y en avait quatre l’une a côté de l’autre sur la pente escarpée de la hauteur à l’ouest du chàteau de Meudon, cinq couronnaient le pla- teau du Moulin de la Tour ou l’on fit sauter le moulin qui constituait un objectif des plus favorables pour l’ennemi. Plus bas, entre Fontenay et Bagneux,il y avait encore qua- tre batteries. Pour qu’elles ne pussent être prises en écharpe de Villejuif, on en avait établi deux autres entre Chevilly et la Rue; l’artillerie de campagne du IP corps i bavarois et du Vl° prussien avait également été mise en i position sur ce point. On avait préparé des lieux de panse- ment et des dépots intermédiaires servaient au remplace- ment des munitions fournies par le dépôt central de Villa- coublay. Sous la haute direction dos généraux de Kameke et prince Hohenlohe, les colonels de Rieff et de Ramm diri- geaient l’attaque par bombardement et le général Schulz l’attaque par siege. Le service des hommes était réglé de telle sorte qu’après avoir été employés dans les batteries pendant vingt-quatre heures ils se reposaient pendant qua- rante-huit; les officiers étaient de service un jour sur deux. Les pièces de gros calibre furent transportées dans les emplacements masqués, le 3 janvier, de jour, sans que rien vint déranger les travailleurs, de nuit dans les empla- cements ordinaires après qu’on eut porté les avant—postes — plus près de la place. Le 4 au matin, 98 pièces se tenaient i prêtes à ouvrir 1è feu; 28 étaient dirigées contre Issy,
