Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/462

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454 LA GUERRE DE 4s10. A sud.,Elles avaient trouvé tout le long de la route un grand nombre de coupures mises en `état de défense mais aban- ` données par l’ennemi. A Villers·Farlay seulement, uhê fraction considérable des forces ennemies leur tint tète. _ Du coté des Francais,le 20° corps était posté, dans la soi- · rée du 23 janvier, au nord de Besancon, et le l8° à l’ouest, tous deux à la distancede 7 kilomètres et demi seulement de la ville. La cavalerie, l'arti1lerie et les convois de 1`ar- mée traversaient la ville ou campaient sur le glacis de la place. Le 24* marchait sur LBesancon, tandis que les 2* et 3° divisions du l5° corps occupaient la rive sud du Doubs ' P à Baume et à Larnodj la l" n’avait pas réussi à se main- tenir à Quingey. ` V Dès lors, la ligne de communication la plus directe et la _ plus importante de l’armée était coupée et la situation de _ celle-ci s’était essentiellement aggravée par suite de ce nouveau contretemps. De Bordeaux on envoyait coup sur coup de nouveaux plans, de nouveaux conseils impossibles à réaliser et à suivre et, le 24, le général Bourbaki réunit ' en im conseil de guerre les généraux commandant les corps d’armée et les divisions. · 24jn.nvic1•. —Les généraux déclarèrent qu’ils n’_avaient plus guère que la moitié de leurs hommes sous les armes et que ceux-ci étaient plus disposés à fuir qu’à. combattre. Seul, le général Pallu crut pouvoir répondre des troupes formant la réserve générale. L’intendant général, de son côté, déclara que, à moins d’entamer les rations de la gar- nison, on n’avait de vivres que pour deux jours au plus. Le général Billot, il est vrai, vota pour la proposition de se frayer un passage sur Auxonne; mais quand on lui offrit - de prendre le commandement des troupes devant exécuter