Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/463

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oPÉRA'I‘IONS DE` UARMEE DU [SUD. 455 ce mouvement, il refusa. En effet, celles-ci étaient trop harassées, l‘indiscipline allait en augmentant : il n’y avait donc que peu d’espoir devoir réussir des opérations offen- sives. On n’avait plus qu’à se rallier à la proposition, qu’a— vait faite le général en chef, de se retirer sur Pontarlier. Mais même cette retraite se trouvait étre sérieusement compromise. Afm de se dégager dans la direction du nord, le général Bourbaki donna l‘ordre au 24* corps de marcher de nouveau en avant et de tenir dans les défilés du Lo- mont. Au sud, le l5° devait défendre la profonde entaille où coule la Loue ; la tâche principale, qui était de couvrir le flanc droit, le plus directement menacé, de l’armée bat- tant en retraite, échut au général Crémer. P Pour qu’il fût a même de remplir cette mission très dif- ficile, on lui adjoignit une division du 20* corps et la ré- serve générale, c’est-à-dire les troupes sur lesquelles il était permis de compter le plus. Le 18° corps et les autres divisions du 20** devaient se tenir prêtes, sous Besancon, à se mettre en marche dès que l’ordrc leur en serait donné. Le quartier général allemand ne connaissait pas, cela va sans dire, les résolutions prises par l’état-majorfrancais. Il fallait donc prendre des dispositions en vue de différentes hypothèses, toutes possibles. Si les Français restaient sous Besançon, on n’avait pas besoin de les y attaquer. La place ne se prêtait pas à recei voir une armée considérable et il était impossible de l’y faire vivre pendant un certain temps. Il n’était guère admissible qu’ils se remissent en marche dans la direction du nord. De la sorte, ils se seraient éloi- gnés de la région ou ils trouvaient toutes leurs ressources et sur l’0gnon ils auraient forcément rencontré le gros du XlV° corps.