à la surface de la terre, soulevé par une éruption de lave… Le pays m’a paru beau et j’ai pris le parti d’y séjourner quelque temps.
Ox : Ah ! vous déclarez impossible, M. le professeur, de franchir les limites que vous n’avez pu franchir vous-même.
Volsius (riant) : Parfaitement, monsieur, parfaitement.
Georges : Est-il donc interdit de tenter d’arriver a la gloire par un chemin que les autres n’ont pu suivre ?
Volsius : Ah ! ce chemin est tout tracé, monsieur ; parallèlement a cette bouche du Vésuve que vous voyez fumer d’ici il en est une autre éteinte : et qui vous conduira où je suis allé, si le cœur vous en dit !
Ox : C’est au-delà qu’il faut pénétrer.
Volsius (riant) : Au-delà, ah ! ah ! ah !
Georges : Et nous y pénétrerons.
Volsius : Mais je me suis arrêté, quand il n’a plus été possible d’aller plus loin, messieurs.
Ox (ironiquement) : Quand vous n’avez point osé aller plus loin.
Volsius : Vous croyez ! ma foi, messieurs, vous êtes fort braves ; votre tentative hardie me transporte ! et vous me donnez l’envie de recommencer le voyage avec vous.
Georges : Qu’a cela ne tienne !
Éva : Oui ! oui venez, venez, monsieur, je ne sais pourquoi mais votre présence me rassure.
Volsius (hésitant) : Eh ! bien… c’est décidé… vous voulez pénétrer…
Ox : Jusqu’au centre du globe.
Volsius : Je ne sais pourquoi vous vous risquez en de telles entreprises, mais je serai votre guide et Je vous accompagnerai.
Ox : Venez donc ?
Éva : Georges au nom du ciel !
Volsius (à part à Éva) : Laissez faire, mademoiselle ! Il y a des limites en face desquelles ils seront bien forcés de reconnaître l’impuissance humaine… et ils ne les franchiront pas. Venez mon enfant, venez. (Tous sortent)