Page:Wagner - Quinze Lettres, 1894, trad. Staps.djvu/23

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poser sa vie : inhabile à l’usage des armes, il payait volontiers des paroles prononcées à la légère en mesurant son sang-froid avec la science d’adversaires redoutables et des cicatrices de toutes formes attestaient l’activité que l’étudiant avait déployée dans cette sphère. Sorti d’une forteresse danoise où il avait été incarcéré pour avoir participé en qualité de témoin à un duel suivi de mort et dans les loisirs de laquelle il s’était fortifié parle travail et l’étude, il était rentré à Hambourg et, associé à Franz de Florencourt, était devenu rédacteur de la Gazette critique et littéraire de la Bourse ; il s’était retiré pourtant, lorsque, quelque haut qu’il plaçât son collaborateur, il n’avait plus pu marcher de concert avec lui. Il avait collaboré alors avec Ludolf Wienbarg, chef de la Jeune Allemagne, plus tard avec Hecksher, ministre de l’Empire au temps du Parlement allemand, comme rédacteur du Nouveau Journal de Hambourg, puis était redevenu copropriétaire et éditeur de la Gazette critique et littéraire de la Bourse.

Wille n’a jamais attaché beaucoup d’importance à sa carrière de journaliste, entravée qu’elle a été par la censure timorée d’un petit État ; pourtant Hoffmann von Fallersleben, dans le troisième volume de ses Souvenirs,