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Page:Waldor - Charles Mandel, volume I, 1846.djvu/16

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Il se levait avant le jour et travaillait avec une telle assiduité, que sa mère, souvent inquiète de sa santé, lui cachait une partie de ses privations, pour qu’il ne se livrât pas à un travail aussi continu.

Il vendait tout ce qu’il faisait, mais à un si bas prix, qu’il fallait beaucoup de courage pour ne pas se rebuter. Il finit enfin par se procurer un vieux tour, et bientôt des étuis, des coquetiers, des porte-huiliers sortirent de ses mains ; il les vendit encore, et cette fois, le salaire fut proportionné aux progrès du pauvre enfant. Le bénéfice était encore trop faible pour subvenir aux besoins de la famille, mais il l’aidait à vivre ; et lorsqu’on n’a rien, la moindre somme semble une fortune.

L’enfant ne s’en tint pas là ; intelligent autant que laborieux, il se rendit utile à ses