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Page:Waldor - Charles Mandel, volume I, 1846.djvu/17

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voisins : tantôt il faisait une commission, tantôt il portait un fardeau ou se chargeait d’aller vendre les marchandises qu’on lui confiait ; on le vit ployer sous des charges de mottes et de bois ; aucun travail, aucun métier ne le rebutait ; il se faisait tour-à-tour commissionnaire et marchand ambulant. Pour recueillir un peu d’argent, rien ne pouvait l’humilier : il travaillait pour sa mère.

À douze ans, il avait gagné la confiance de plusieurs négocians, et acquis assez d’argent pour placer son frère externe dans une pen- sion où il recevait une éducation conforme à sa naissance et aux dispositions qu’il annonçait. Charles avait entrepris un petit commerce d’épiceries qui prospérait, et le récompensait de toutes ses peines. Il avait acheté à un capitaine de vaisseau marchand, quelques livres de thé, de café et de sucre, et il