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Page:Waldor - Charles Mandel, volume I, 1846.djvu/20

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tre, quand bien même elle serait ignorée de tout le monde, ne pourrait l’être ni de Dieu, ni de moi. Marche donc toujours dans la bonne voie ! Je te recommande ta sœur, ma pauvre petite Henriette qui a grandi loin de moi, mais qui a du moins échappé à toutes les douleurs de la misère…

Charles baisa les mains de sa mère et, à genoux aux pieds du grand fauteuil sur lequel elle était venue respirer l’air à la fenêtre, il lui promit de ne jamais abandonner ni sa sœur ni son frère.

Quelques jours après, madame Mandel rendit le dernier soupir entre les bras de ses trois enfans, et son regard le plus tendre fut pour Charles, pour ce fils si dévoué et si intimement initié à tout ce qu’elle avait souffert. Charles puisa une grande force dans ce dernier regard ; il jura de nouveau, en pres-