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Page:Waldor - Charles Mandel, volume I, 1846.djvu/19

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tune, il pourra se placer : j’ai des parens dans la magistrature, ils sont à Paris, tu leur écriras, mon fils, ou tu feras ce voyage. Ton frère ne sait pas demander, il n’obtiendra rien si tu ne l’aides encore. Te voilà presque un homme, mon enfant ; tu viens d’avoir quinze ans. Je puis mourir à présent, tu sauras toujours gagner ta vie avec honneur ; je m’en irai de ce monde en te bénissant, tu ne m’as jamais causé un moment de chagrin, et tu m’as donné les seules consolations que je puisse recevoir.

Dieu te récompensera de ta piété filiale, et quelque part que tu ailles, je serai avec toi par la pensée. De ton côté, mon fils, tu n’oublieras jamais que je te vois, et que je lis au fond de ton cœur. Je ne suis séparée de toi que pour un temps, et la moindre action blâmable que tu viendrais à commet-