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Page:Waldor - Charles Mandel, volume I, 1846.djvu/23

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devenue si haute que je ne puisse reconnaître la place où je dois m’agenouiller.

Jules serra son frère sur son cœur et l’assura qu’il ferait souvent le voyage de Nantes pour y visiter la tombe de leur mère. Charles lui abandonna l’humble mobilier de la famille et alla faire ses adieux à sa sœur. Les pauvres jeunes gens versèrent bien des larmes avant d’avoir le courage de se séparer.

— Où vas-tu ? lui disait Henriette.

— Je n’en sais rien encore, répondit Charles ; je verrai cela quand je serai à Paimbœuf.

— Et quand reviendras-tu ?

— Quand je serai riche.

— Ah ! mon Dieu ! tu ne reviendras pas de longtemps, alors.