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Page:Waldor - Charles Mandel, volume I, 1846.djvu/24

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— J’ai meilleur espoir que toi, ma sœur ; j’ai une volonté ferme et une grande confiance en Dieu : avec cela on réussit toujours.

— Le ciel t’entende, cher frère ! avait repris Henriette en essuyant ses larmes ; puisque tu veux absolument partir, prends cet argent : il y a cinquante francs, ils sont bien à moi, je les ai gagnés en brodant. Tu acheteras la moitié de ta pacotille avec cette somme, et je serai de moitié dans ta fortune, comme je suis de moitié dans ta vie.

Charles avait répondu en pleurant et souriant tout à la fois :

— Donne, cela me portera bonheur, je t’amasserai une bonne dot.

Ils se quittèrent, et Charles courut acheter de nouveaux objets qu’il joignit à sa pacotille. Il emportait en tout pour une centaine