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Page:Waldor - Charles Mandel, volume I, 1846.djvu/58

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courage ; j’ai vu, tout enfant, que ce qu’on voulait bien, on finissait par l’avoir.

» J’ai pris en amitié le plus beau vaisseau qui se soit jamais vu ; il a pour nom le Superbe, et, certes, il ne dément pas son nom ; tous les matins et tous les soirs, je l’ai contemplé avec la ferme résolution de ne faire le voyage qu’à son bord. On m’a appelé fou, visionnaire, j’ai laissé dire. Enfin, ce matin, je me suis rendu chez le capitaine de ce vaisseau. Ah ! je dois ici convenir qu’il ne s’en est pas fallu d’un cheveu que toute ma résolution ne se soit brisée contre la volonté de cet homme ! un brave homme, chère sœur, comme tu vas voir.

» Le Superbe avait un très-fort chargement, trop fort même au dire du capitaine, si bien qu’au lieu de prendre des hommes, il était question d’en laisser à terre, des passagers