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Page:Waldor - Charles Mandel, volume I, 1846.djvu/59

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s’entend ; aussi n’est-ce pas comme passager que je pars, chère sœur ; car je pars à bord du Superbe ! Je ne voulais te dire cela qu’à la fin de ma lettre, et voilà que je n’y tiens plus. Eh bien ! oui, je pars, et avec le meilleur des hommes, le capitaine Murvil, qui a connu mon père et qui m’a pris tout à coup en amitié, ce que je lui rends bien, comme tu peux croire. Enfin c’est fini, je pars demain en qualité de secrétaire du capitaine. Je tiendrai les livres, j’écrirai le journal ; tu peux être sûre que je ne donnerai pas à ce bon M. Murvil le plus petit sujet de se repentir de ce qu’il fait pour moi ; il est vif comme la poudre, l’excellent homme, je ne dis pas que je n’aurai point à craindre bien des bourrasques ; mais bah ! en mer il faut s’attendre à cela, je ferai mon devoir et j’aurai de la patience. Prie Dieu pour nous, ma bonne petite sœur ; quand je dis nous, je veux parler du