Page:Weiss - Biographie universelle ou dictionnaire historique, tome 2.djvu/20

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ont ( 17 5 . ena l'0uest. Son intention ne paraît pas avoir été d*y prendre part; mais, forcé par les habitants de son canton de se mettre à leur tête, *il n”eut plus un seul moment d'hésitation dans sa conduite. Des revers qu'il éprouva dans les premiers moments lui tirent ensuite disputer le commandement qu'on l'avaít forcé d'aceepter; mais il s'y maintint avec courage, répara les échecs qu'il avait essuyés , et se réunit à Cathelineau pour attaquer Nantes. Le mauvais succès de cette tentative ne le découragea point; il brûlait au contraire du dés'ir.de trouver une occasion de prendresa revanche; mais les Ven- déens ayant encore échoué complétement devant Luçon, Charette se retira dans le-chateau de Légé, et s'y livra , du moins en apparence, à des habi- tudes de dissipation. A›l'arrivée de la garnison de Mayence dans la Vendée, il se rapprocha de la Sèvre pour se réunir à la grande armée catholique, et battu d'abord dans deux rencontres, remporta le 19 sept., à Torfou, un avantage important sur l'armée de Mayence; profitant de Penthousiasme de ses soldats, il les conduisit des le lendemain ã Montaigu, surprit et tailla en pièces les colonnes qui Poccupaient, puis, se dirigeant sur St-Fulgent, s'empara de cette place malgré une vigoureuse ré- sistance. Mais par suite du peu d'accord qui existait entre lui et les autres chefs vendéens, il quitte brusquement la gr. armée et se porte sur Noir- moutier, qu'il ne prend qu'à une seconde attaque. Cette position était importante, parce qu'elle lui permettait de communiquer avec les Anglais. Mais dans le même temps qu'il cherchait à_s'y établir, l'armée vendécnne , battue à Cholet, avait repassé la Loire, et Charette, forcé d'abandonner Noir; moutier, vivement poursuivi, bloqué dans les ma- rais~ de Bouin par le gén. Haxo, n”échappa qu'avec la plus grande difficulté. Dès ce moment, il ne combattit plus qu'à_la manière des Parthes, en fuyant. C'est ainsi qu'il parcourut tout le Bas-Poi- tou, et s'avança même jusqu'à Maíilevrier au-delà de la Loire, où le peu de troupes qui l'avait suivi Pabandonna pour se ranger autour du jeune Laroå chejacquelein. Après la mort de ce chef, Charette tenta vainem. de se faire déclarer généralissimef‍l L'armée royale resta divisée sous trois généraux, qui convinrentseulement de continuer leurs opérai tions de manière à pouvoir s'entr'aider mutuelle- ment. Ce fut peu de temps après que Marigny, l'un des trois généraux, accusé de trahison, fut con- damné à mort par un conseil de guerre (v. l\IAiucuv)à Au mois de juin 17911, Charette reprend l'ol`fenl sive, attaque trois camps retranchés et les emporte avec la plus grande vigueur. Mais à cette époque, il ne pouvait plus être secondé par les autres corps royalistes. La plupart des chefs avaient péri; seul, il ne pouvait pas prolonger la guerre. Sur ces enå .trefaites , la convention envoya des commissaires à Nantes pour proposer un accommodem. Charette ne s'y prèta qu'avec répugnance, etles condit. du traité furent bientôt enfreintes de part et d'autre. Charette reparut alors à la téte des bandes avec lesquelles il avait si long-temps combattu; mais Toni: II. * ` Penthousiasme n'était plus le même; il obtint ce- pendant plus. avantages signalés et se rapprocha des côtes dans l'espoir de recevoir des secours *et même de voir débarquer le comte d'Artois. Trompe 'dans cette attente, Charette abandonné d'une parf tie des siens, eut encore asc défendre contre le général Hoche,*dont Pactivité ne lui laissa pas un moment de repos. Blessé dans un dernier combat, à la tete et à la main , il réussit encore à s°é_chapper, mais il fut trouvé baigné dans son sang et conduit à Nantes, où il fut fusillé le 29 mars 1796. Ila_ paru une Réf‍lttatíon des calmnnies publ. contre le gén; Charette, etc. ,_-par, M.. LebouvierfDesmortiers, 1809, en 2 parties, in-8, avec portrait. , - CHARIDÈME, capitaine grec, né dans Pile d'Eubée vers la fin du 5° S. avant J.-C., fut chef de l'une des bandes qui, après la guerre du Pélo- ponèse, se mettaient indifféremment à la solde de ceux qui les payaientdavantage. Il servittourå tour les Athéniens ,- Philippe, roi de Macédoine, Cotys, roi de _Thrace , et le satrape Artabane, qui s'était révolté contre le roi de Perse. Il revint en- suite à Athènes, où le peuple voulut lui décerner le commandement, après la bataille de Chéronée; mais Paréopage s'y opposa , attendu qu'il était étranger. Redoutant la vengeance d'Alexandre-le- Grand, auquel. il avait osé résister dans Thèbes, Charidème se sauva en Perse auprès de Darius; mais ayant blessé Porgueil de ce monarque, pour avoir dit que les Perses n°étaient“ pas en état de résister aux armes d'Alexandre sans le secours ¢d'un corps auxiliaire grec, il fut condamné à perdre la vie, et marcha au supplice en s'écriant qu'il serait bientôt venge par Pillustre f‍ils de Philippe. Sa mort eut lieu l'an 555 avant J.-C.. _ CHARILAUS, roi de Sparte, neveu du célèbre Lycurgue , né dans le 8° S. avant Père chrétienne, vainquit les Argiens , mais fut ensuite battu ,_ fait prisonnier par les Tégéates, racheta sa liberté par un traité de paix avec-ce même peuple, et mourut peu de temps après, vers l”an 770 avant J.-C. - Un autre Cimutaus , Lacédémonien , est cité dans l'hist. pour la concision et brièv. de ses réponses. On lui demandait unjour pourquoi Lycurgue avait fait si peu de lois : « A ceux qui parlent peu, dit- il , peu delois suffisent. ›› * . , CHARISIUS (Ftxv.-Sosnnvraa) , grammairien ,' né dans la Campanie, enseignait à Rome : on sait qu'il était ehrét. Putschius conjecture›qu'il était antérieur à Diomede et qu”il vivaitau 5° S. Sa Grammaire , publ. pour la lfe fois, Naples, 1552, in-fol., a été réimpr. Bâle, 1551, in-8, et insérée par Putschius dans les Gramm. lat. auctor. an- tíquor., Hanau, 1605, in-It. _ ~ CHARITÉ (les Frères de la).-V. JEAN na Dmc. cHAniT1~3(ies Fines de la) ou sœurs grises. ; V. Gus et Vmàam* ne PAUL (St). * CHARITON, écrivain grec du bas-empire, dont Pépoque est'inconnue , est auteur des Amours de Chœréas et de Callirhoé,vpubl. pour la prem. fois en grec et en latin, avec des notes étendues , par Jacques-Philippe Dorville, Amsterdam, 1750: