Page:Wiele - Lady Fauvette.djvu/372

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c’est l’anniversaire ; il se lève vivement, il va à sa femme et, très tendrement, les yeux humides :

— Lucy, sais-tu quel jour nous sommes, aujourd’hui ?

— Aujourd’hui ? Mais, certainement, c’est mercredi.

Il baisse la tête, assez morfondu : elle aussi, elle a oublié ! — Oh ! oui, il est loin ce jour de fête d’il y a dix ans !

Il continue, la voix altérée :

— Mercredi ; tu as raison. Mais, quelle date ?

— Quelle date ? Par exemple… Attendez nous étions le 1er, lundi ; je sais très bien, puisqu’on a dansé chez X…, à l’ambassade… Donc, le 1er, lundi. Nous sommes le 3 février ; ce n’est pas plus difficile que cela. Vous manquez de calendriers, il paraît, en bas, dans vos bureaux ?

Elle s’étonne de la façon dont Monsieur la regarde ; elle ajoute :

— Eh bien ! quoi ?

Puis, tout de suite, comme elle répète :

— « Le 3 février ! » laconsonance des mots la frappe ; elle éclate de rire :

— Ah ! c’est vrai, l’anniversaire de notre mariage !

Il lui a pris la main ; il s’est assis à côté d’elle sur le canapé. Il se sent redevenir très jeune, avec