Page:Wilde - La Maison de la courtisane, trad. Savine, 1919.djvu/32

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venue, et ils sont tous à toi, et leur entrelacement formera autour de ta tête une couronne parfaite.


V


Les cimes des pins se balançaient à la brise du soir, au murmure enroué des flots de l’hiver, et les troncs élancés étaient rayés d’ambre brillante. Je me promenais par les bois, plein d’une joie emportée. Un oiseau effarouché, de ses ailes battantes et de ses pattes, faisait voler en neige toutes les fleurs. À mes pieds, pareils à des couronnes d’argent, étaient les pâles narcisses, et des oisillons chantaient sur toutes les branches entrelacées. O arbres, flexibles, ô liberté de la forêt, dans vos