Page:Young - Voyages en France en 1787, 1788 et 1789.djvu/264

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Les empêcherez-vous de prétendre au veto ? empêcherez-vous le roi de les recevoir, de les reconnaître, de leur continuer les mêmes titres qu’il leur a donnés jusqu’à présent ? Enfin, empêcherez-vous la nation d’appeler le clergé, le clergé, la noblesse, la noblesse ?

À la Société royale d’agriculture, où j’ai voté comme tout le monde, pour élire le général Washington membre honoraire. Cette motion avait été faite par M. de Broussonnet, à qui j’avais présenté le général comme un excellent fermier avec lequel j’avais eu une correspondance sur ce sujet. L’abbé Commerel, qui était présent, me donna une petite brochure de lui sur un nouveau sujet : le Chou à faucher, et un sac en papier plein de semence.

Le 19. — Accompagné M. de Broussonnet chez M. Parmentier à l’hôtel des Invalides, où nous avons dîné. Il y avait là un président du Parlement, un Mailly, beau-frère du chancelier, l’abbé Commerel, etc. Je l’ai noté, il y a deux ans, M. Parmentier est le meilleur des hommes, et, comme on peut le voir par ses écrits, s’entend mieux que tout autre en ce qui regarde la boulangerie. Après le dîner, promenade à la plaine des Sablons pour voir les pommes de terre que la Société y cultive et ses préparations du sol pour les navets ; je n’en dirai que ceci seulement : que je souhaite de voir mes frères se tenir obstinément à leur agriculture scientifique, laissant la pratique à ceux qui s’y connaissent. C’est une chose bien triste, pour des cultivateurs savants, que Dieu ait créé une peste semblable au chiendent (triticum repens) !

Le 20. — Des nouvelles ! des nouvelles ! Chacun s’étonne de ce qu’il aurait dû s’attendre à voir arriver :