Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/178

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loger coquettement, gentiment, dans celui de ces petits chalets qui vous plaira.

Marthe interrogea aussitôt :

— Et monsieur Martin d’Oyse ?

Oh ! il n’y est pour rien, affirmèrent ensemble les deux jeunes gens. C’est personnellement que moi et mon frère vous faisons ce cadeau. Nous avons des capitaux, nous presserons la construction : au printemps prochain, vous pourrez y être installée avec votre maman.

Marthe avait été plusieurs minutes éblouie. Les fraîches couleurs de la planche, la présentation avantageuse des petits chalets avec la légende : salle à manger, salon, premier étage, grenier, mansarde, lui tournèrent un peu la tête. Elle entrait de plain-pied de la vie rustique dans une existence bourgeoise. Mais son esprit avisé se ressaisit :

— Messieurs Alibert, dans quel but nous faites-vous ce cadeau ? questionna-t-elle, l’œil méfiant.

— Oh ! répondit Samuel, je vais vous avouer bien franchement notre mobile. Nous voulons ce terrain où vous habitez. Il nous le faut pour agrandir l’usine. Or, nos associés nous ont expliqué de quelle manière