Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/244

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que vous voudrez, bien entendu. Vous resterez parfaitement libre. Vous aurez le droit de vous maintenir sur ce terrain et de nous empêcher d’étendre jusqu’ici notre salle de filage et de restreindre systématiquement ainsi les bénéfices de M. Martin d’Oyse, la fortune de ses fils, cette fortune qui est entre vos mains. Quoi qu’il en soit, nous nous sommes imposé dès ce moment de préparer tout, comme si votre agrément était donné déjà. Ainsi je m’inquiète de vos goûts avant de décider quelles espèces de poiriers nous choisirons.

Nathalie réfléchit longuement. Sa figure s’attrista, le plus cruel embarras la troublait. Mais comme, en fin de compte, l’échéance de la décision était lointaine, elle répondit, en se réservant.

— Mon Dieu, vous êtes bien aimable, monsieur Alibert. Mettez donc toujours des louise-bonne, et de la cuisse-madame.

— C’est entendu. Vous aurez aussi pruniers de reine-claude, abricotiers, pêchers en espaliers.

Nathalie soupira :

— Nous ne savons pas comment vous remercier, n’est-ce pas, Marthe ?