Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/312

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

pâli par l’âge, où seuls les yeux bleus mettaient une couleur. La châtelaine parut touchée.

— Je suis très flattée pour Philippe de votre désir, monsieur, dit-elle. Mademoiselle Fanchette ferait une femme délicieuse pour lui. Vous êtes bon de penser déjà aux conditions de ce mariage éventuel.

Elle rêva là-dessus toute la nuit.

On baptisa l’enfant le lendemain à l’église du village. C’était madame Martin d’Oyse qui, avec le vieil Alibert, le tenait sur les fonts. En revenant au château, le grand-père Boniface offrit à sa commère une riche bonbonnière d’or et plaça, par amusement, dans les doigts de son filleul un chèque dont la vue fit rougir Cécile de joie.

— C’est pour lui donner le goût du solide, expliqua-t-il aux parents qui le remerciaient.

Alors on accomplit la cérémonie qui, dans la tradition des Martin d’Oyse, devait suivre chaque baptême. Il s’agissait d’une présentation solennelle du nouveau baptisé à l’invisible génie de la famille qui flottait avec tous les souvenirs du passé dans la chambre de Henri IV. Sa grand’mère le prit