Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/311

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— C’est dommage, dit le grand-père Boniface, Je l’aime bien, moi, l’aviateur.

Quand il fut seul avec madame Martin d’Oyse, il lui déclara sans ambages :

— J’avais caressé l’idée que ma petite-fille Fanchette épouserait l’aviateur. Sa crânerie me plaît, à ce garçon. Plus tard, quand il sera las de voler, il pourrait construire très intelligemment. Si je vis encore, je l’aiderai. Quant à la fille, il y en a de plus laides, et je me suis laissé dire qu’ils ne se déplaisaient pas mutuellement.

— Mademoiselle Fanchette est charmante, opina madame Martin d’Oyse.

Le vieux cligna de l’œil et dit en se redressant :

— Je lui prépare une surprise. Je lui fais construire à Paris, boulevard de Courcelles, un petit hôtel moderne, pas grand, mais bien, que je lui donnerai quand elle se mariera. Je ne m’y connais pas ; mais je me suis adressé à l’architecte le plus cher de Paris : c’est ma garantie à moi. Si Fanchette devient jamais madame Philippe Martin d’Oyse, le jeune ménage ne serait pas mal, je crois, là-dedans.

Il rit de tout son visage strictement rasé,