Page:Zend-Avesta, trad. Anquetil-Duperron, volume 1.djvu/81

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PRÉLIMINAIRE.


point fur mon vifage, trouver chez vous plus d’humanité. Le P. Mozac 5c le F. Boudier vinrenc fur le champ me trouver, & réparerent par dcs politeffes effectives la dureté de leur Confrère. J’avois befoin de leur fecours & je ne fcai réellement, n’étant ni Militaire ni Employé, ce que fans eux je ferois devenu. Ils avoient eu l’attention de prevenir le Directeur a mon fujet, Sc meme de me loucr une chambre dans laquelle le P. Boudier me conduifit. Je rccusaudi un Domeftique de leur main, & Ie Chirurgien Major qu’ils informerent de ma fituation fe rendic fur le champ chez moi. Je lui expliquai la nature de ma fievre ; il vint me voir régulièrement tous !es jours : mais une obfervation que je fis fur les fymptomes de ma maladie, me in it dans le cas de me pafler de fes remedes. J’avois rcmarque que le CafTe diminuoit lc violent fniTbn par lcquel commencoit l’acces de ma fievre. J’en pris en confequence tous les matins trois ou quatre tafles. Ce pert Inanege dura quinze jours, apres Icfquels la fievre ne reparut plus : mais j’eus à la place des dartres, que je réfolus de guerir auffi à ma maniere.

Cependant, dans les intervalles que le mal me laiffoit, je voulus mettre quelqu’ordre à mes affaires : j’allai en conféquence trouver le Directeur, & le priai de regler ce qui concernoit mes appointcmens. Mes repréfentations furent inutiles. Je les re’i’rerai plufieurs fois, & le Directeur me dit fechement qu’il n’avoit pas les Lettres de M. de Leyrit qui lui parloient de moi. Quant aux Inrerpretes de la Compagnie que je le priois d’engager a m ‘aider dans monprojet, fa reponfe fut qu’ils n’etoient p’as fa its pour fervir les Particuliers. Ainfi je fus obligé de m’aJrefTcr à mes amis pour avoir un Maure qui vint parler Perfan c, avec moi, &. de vivre pendant deux mois a leurs depens. Je crus devoir inftruire M. de Leyrit de la conduite du Dire£teur de Schandernagor a mon egard ; enfin, (bit que ce dernier eut recu de nouveaux ordrcs, ou que mes demandes lui paruflent plus juftes, il rcgla mes appointemens fur le meme taux qu’à Pondichery. Ma jeuneffe, le peude realite que prefentoient mes pro-