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Échos et reflets/Couchant sur l’Hellas

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Pour les autres éditions de ce texte, voir Couchant sur l’Hellas.

Échos et refletsAlphonse Lemerre (p. 19-20).

Couchant sur l’Hellas


Tes pas mystérieux d’amante virginale
Erraient près de l’étang que l’Artémis créa.
Le couchant, glorieux comme un cri de cymbale,
Ensanglantait les flots où dort le nymphéa.

Mon rêve rayonna d’une extase inconnue,
Autour de toi rôda mon désir obstiné…
Tu souriais debout et divinement nue,
Plus blanche que Léda, plus blonde que Daphné.


Le soleil, rougissant les cheveux des prêtresses,
Exaspérait l’ardeur de leur corps irrité…
Au lointain hennissaient les noires Centauresses
Dont le rut saccageait les herbes de l’été.