Échos et reflets/L’Automne

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Échos et refletsAlphonse Lemerre (p. 15-16).

L’Automne


Avec des ardeurs de lionne,
La forêt vibre et s’abandonne
Aux baisers rouges de l’automne,

Et sa chevelure jaunie
Pleure sur la lente agonie
Des solitudes d’Ionie.


La feuille vole et tourbillonne :
Le rythme du vent monotone
Gémit sur la mort de l’automne.

La forêt jette un cri fantasque,
Comme une plainte qui se masque
Sous le rire de la bourrasque.

Dans l’ombre au parfum d’anémone,
La nuit glorifie et couronne
La mort divine de l’automne.