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Écrits de Londres et dernières lettres/Écrits de Londres/07

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CETTE GUERRE EST UNE GUERRE
DE RELIGIONS

Les hommes ont souvent rêvé de supprimer le problème religieux. Ce fut le rêve de Lucrèce. « Combien la religion a pu conseiller de crimes ! » Les Encyclopédistes ont cru y être parvenus. Leur influence, effectivement, s’est fait sentir dans tous les pays, à travers tous les continents.

Et pourtant il n’est peut-être pas aujourd’hui un être humain au monde qui ne souffre dans sa vie intime, quotidienne, par la répercussion d’un drame religieux unique qui a pour théâtre la planète entière.

Ce qui fait que l’homme ne peut pas éviter le problème religieux, c’est que l’opposition du bien et du mal est pour lui un fardeau intolérable. La morale est quelque chose où il ne peut pas respirer.

Une tradition albigeoise raconte que le diable a séduit les créatures en leur disant : « Avec Dieu vous n’êtes pas libres, car vous ne pouvez faire que le bien. Suivez-moi et vous aurez la puissance de faire à votre gré le bien et le mal. » L’expérience confirme cette tradition, car l’innocence se perd tous les jours par l’attrait de la connaissance et de l’expérience, bien plus que par celui du plaisir.

L’homme a suivi le diable. Il a reçu ce que le diable lui promettait. Mais mis en possession du couple bien et mal, il est aussi à son aise qu’un enfant qui aurait pris dans sa main un charbon brûlant. Il voudrait jeter le charbon. Il s’aperçoit que c’est difficile.

Il y a trois méthodes pour y parvenir.

La première est irréligieuse. Elle consiste à nier la réalité de l’opposition entre le bien et le mal. Notre siècle l’a essayée. Une horrible parole de Blake a eu parmi nos contemporains un grand retentissement : « Il vaut mieux étrangler un enfant dans son berceau que de garder au cœur un désir non satisfait. »

Seulement ce n’est pas le désir qui oriente l’effort, c’est le but. L’essence même de l’homme est l’effort orienté ; les pensées de l’âme, les mouvements du corps, n’en sont que des formes. Quand l’orientation disparaît, l’homme devient fou, au sens littéral, médical du mot. C’est pourquoi cette méthode, fondée sur le principe que tout se vaut, rend fou. Quoiqu’elle n’impose aucune contrainte, elle précipite l’homme dans un ennui semblable à celui des malheureux condamnés à la prison cellulaire, et dont la plus grande douleur est de n’avoir rien à faire.

L’Europe est tombée dans cet ennui depuis l’autre guerre. C’est pour cela qu’elle n’a fait presque aucun effort pour échapper aux camps de concentration.

Dans la prospérité, avec des ressources surabondantes, on essaie de tromper un tel ennui en jouant. Non pas des jeux d’enfants qui croient à leurs jeux. Des jeux d’hommes mûrs en captivité.

Mais dans le malheur les forces ne suffisent pas aux besoins. Le problème de savoir comment diriger ses forces ne se pose plus. L’homme n’a plus à diriger que son espérance. L’espoir des malheureux n’est pas matière à jeu. Le vide devient alors insupportable. Le système qui pose que tout se vaut est rejeté avec horreur.

C’est ce qui s’est produit en Europe. Les nations ont eu ce mouvement d’horreur tour à tour, à mesure que le malheur les prenait.

La seconde méthode est l’idolâtrie. C’est une méthode religieuse, si l’on prend le mot religion au sens où le prenaient les sociologues français, l’adoration de la réalité sociale sous des noms de divinité divers. C’est ce que Platon comparait au culte d’un gros animal.

Cette méthode consiste à délimiter une région sociale à l’intérieur de laquelle le couple de contraires bien et mal n’a pas le droit d’entrer. En tant que partie de cette région, l’homme n’est plus soumis à ce couple.

L’usage de cette méthode est fréquent. Un savant, un artiste, croient souvent être en tant que tels dégagés de toute obligation, ayant fait de la science, de l’art, un espace clos où la vertu et le vice ne pénètrent pas. De même aussi quelquefois un soldat, un prêtre ; ainsi s’expliquent les sacs de villes et l’Inquisition. D’une manière générale, cet art de la compartimentation a fait commettre au cours des siècles beaucoup de monstruosités par des hommes qui ne paraissaient pas des monstres.

Mais la méthode est défectueuse quand elle est partielle. Un savant n’est pas délivré du couple bien et mal en tant que père, époux, citoyen. Pour que la délivrance soit totale, la zone d’où l’opposition du bien et du mal est exclue doit être telle qu’un homme puisse y pénétrer tout entier.

Une nation peut jouer ce rôle. Ce fut le cas dans l’antiquité pour Rome et pour Israël. Dès lors qu’un Romain avait cessé d’exister à ses propres yeux en toute autre qualité qu’en qualité de Romain, il était affranchi du bien et du mal. Il n’était régi que par la loi purement animale de l’expansion. Il n’avait à songer qu’à dominer les peuples en maître absolu, épargnant plus ou moins ceux qui obéissaient, écrasant ceux qui lui opposaient leur fierté. Les moyens mis en usage étaient indifférents, sinon du point de vue de l’efficacité.

Une Église peut jouer aussi le même rôle. L’apparition de l’Inquisition au Moyen Âge montre qu’un courant de totalitarisme s’était sans doute glissé dans la chrétienté. Heureusement il ne l’a pas emporté ; mais il a fait avorter peut-être cette civilisation chrétienne que le Moyen Âge avait été sur le point de produire.

De nos jours, les nations seules exercent cette fonction, non pas directement, mais par l’intermédiaire d’un parti d’État et des organisations qui l’entourent. Dans les pays à parti unique, le membre du parti qui une fois pour toutes a abdiqué toute autre qualité que celle-là n’est plus soumis au péché. Il peut être maladroit, à la manière d’une domestique qui casse une assiette. Mais quoi qu’il fasse, il ne peut faire aucun mal, car il est exclusivement le membre d’un corps, le Parti, la Nation, qui ne peut faire aucun mal.

Il ne perd cette protection, cette armure, que si soudain il redevient un être de chair et de sang, ou bien un être qui a une âme, bref autre chose qu’une parcelle de ce corps. Mais le privilège d’être affranchi du bien et du mal est si précieux que beaucoup d’hommes et de femmes, ayant choisi pour toujours, restent inflexibles devant l’amour, l’amitié, la souffrance physique et la mort.

Il leur en coûte, et il ne faut pas s’étonner qu’en contrepartie ils prennent plaisir à torturer les faibles. Ils ont besoin de se prouver expérimentalement à eux-mêmes la réalité de cette licence absolue dont ils ont payé si cher le privilège.

De même que l’indifférence au bien et au mal, une telle idolâtrie conduit à une sorte de folie. Mais ce sont deux folies très différentes. L’Allemagne avait contracté la première à un degré plus élevé qu’aucun pays d’Europe. Sa réaction a été violente en proportion. Mais en se rejetant avec désespoir dans la seconde de ces deux folies, elle a gardé beaucoup de la première. Leur combinaison a produit ce qui fait depuis quelques années l’horreur et l’épouvante du monde.

Pourtant nous ne devons pas méconnaître que l’Allemagne est pour nous tous, gens du xxe siècle, un miroir. Ce que nous apercevons là de tellement hideux, ce sont nos propres traits, seulement grossis. Cette pensée ne doit rien ôter à l’énergie de la lutte, au contraire.

L’idolâtrie est dégradante. Heureusement, elle est de plus précaire. Car l’idole est périssable. Rome a fini par être mise à sac et réduite en servitude à son tour. Le folklore est plein d’histoires de géants à qui personne ne peut faire de mal, parce qu’ils ont caché leur âme dans un œuf qui est dans un poisson qui est dans un lac très lointain et gardé par des dragons. Mais un jour un jeune homme surprend le secret, s’empare de l’œuf et tue le géant. C’est que le géant avait commis l’imprudence de cacher son âme quelque part sur cette terre, dans ce monde. Un jeune S.S. commet la même imprudence. Pour être en sécurité, il faut cacher son âme ailleurs.

L’art d’y parvenir constitue la troisième méthode, qui est la mystique. La mystique est le passage au-delà de la sphère où le bien et le mal s’opposent, et cela par l’union de l’âme avec le bien absolu. Le bien absolu est autre chose que le bien qui est le contraire et le corrélatif du mal, quoiqu’il en soit le modèle et le principe.

Une telle union est une opération réelle. Comme une jeune fille, après avoir eu un mari ou un amant, n’est plus vierge, de même une âme, après avoir passé par une telle union, est devenue autre pour toujours.

C’est une transformation inverse de celle qui s’est produite quand les créatures ont suivi le diable. Par suite, c’est une opération difficile, et même impossible, contraire à la loi de dégradation de l’énergie, bien plus encore que la transformation de la chaleur en mouvement. Mais l’impossible est possible à Dieu. En un sens même, seul l’impossible est possible à Dieu. Il a abandonné le possible aux mécanismes de la matière et à l’autonomie des créatures.

Les procédés et les effets de cette transformation ont été étudiés expérimentalement, de la manière la plus minutieuse, dans l’antiquité par les Égyptiens, les Grecs, les Hindous, les Chinois et probablement beaucoup d’autres, au Moyen Âge par plusieurs sectes bouddhistes, par les musulmans et par les chrétiens. Depuis plusieurs siècles, ces choses sont plus ou moins oubliées dans tous les pays.

La nature même d’une telle transformation empêche qu’on puisse espérer la voir accomplie par tout un peuple. Mais la vie entière de tout un peuple peut être imprégnée par une religion qui soit tout entière orientée vers la mystique. Cette orientation seule distingue la religion de l’idolâtrie.

L’école sociologique française a presque raison dans son explication sociale de la religion. Il s’en faut d’un infiniment petit qu’elle ait raison. Seulement cet infiniment petit est le grain de sénevé, la perle dans le champ, le levain dans la pâte, le sel dans la nourriture. Cet infiniment petit est Dieu, c’est-à-dire infiniment plus que tout.

Dans la vie d’un peuple comme dans la vie d’une âme, il s’agit seulement de mettre cet infiniment petit au centre. Tout ce qui n’en a pas le contact direct doit en être comme imprégné par l’intermédiaire de la beauté. C’est ce qu’a failli accomplir le Moyen Âge roman, cette période prodigieuse où quotidiennement les yeux et les oreilles des hommes étaient comblés de beauté parfaitement simple et pure.

La différence est infiniment petite entre un régime du travail qui ouvre aux hommes la beauté du monde et un autre qui la ferme. Mais cet infiniment petit est réel. Là où il est absent, rien d’imaginaire ne peut le remplacer.

Partout et toujours, s’il est permis d’employer de tels mots pour résumer, jusqu’à une période récente, le régime du travail a été corporatif. Les institutions telles que l’esclavage, le servage, le prolétariat, s’ajoutaient à l’organisation corporative comme un cancer à un organe. Depuis quelques siècles, le cancer a remplacé l’organe.

Quand le fascisme met en avant la formule corporative, c’est avec la même sincérité que lorsqu’il parle de paix. D’ailleurs, rien de ce qu’on nomme aujourd’hui corporatisme n’a quoi que ce soit de commun avec les anciennes corporations. L’antifascisme aussi peut un jour adopter cette formule, et derrière ce rideau tomber dans un capitalisme d’État à forme totalitaire. Un vrai régime de corporations ne poussera pas dans un milieu qui n’y sera pas spirituellement préparé.

Le malheur était tombé sur l’Allemagne sous la forme de la crise économique ; il l’a poussée violemment hors du vide de l’indifférence dans une fureur d’idolâtrie. Le malheur est tombé sur la France sous la forme d’une conquête. L’idolâtrie nationale n’est pas possible à un peuple subjugué.

Des trois méthodes pour se débarrasser de l’opposition du bien et du mal, aucune n’est accessible aux esclaves ou aux peuples asservis. D’un autre côté, tous les jours les douleurs et les humiliations font entrer en eux le mal du dehors qui éveille le mal intérieur sous forme de peur ou de haine. Ils ne peuvent ni oublier le mal ni s’en délivrer, et vivent ainsi dans la meilleure imitation terrestre de l’enfer.

Mais les trois méthodes ne sont pas également inaccessibles. Deux sont impossibles. Celle qui est surnaturelle est seulement difficile. Il n’est d’accès vers elle que par la pauvreté spirituelle. Autant la vertu de pauvreté spirituelle est indispensable aux riches pour éloigner d’eux la souillure de la richesse, autant elle est indispensable aux misérables pour les empêcher de se décomposer dans la misère. Elle est également difficile aux uns et aux autres. L’Europe asservie et opprimée n’entrera dans des jours meilleurs, au moment de la libération, que si, dans l’intervalle, la vertu de pauvreté spirituelle y a pris racine.

En matière de civilisation, les masses ne sont pas créatrices si des élites authentiques ne leur infusent pas une inspiration. Il faut aujourd’hui qu’une élite allume parmi les masses misérables la vertu de pauvreté spirituelle. Pour cela, il faut d’abord que les membres de cette élite soient pauvres, non seulement spirituellement, mais en fait. Il faut qu’ils subissent tous les jours, dans leur âme et dans leur chair, les douleurs et les humiliations de la misère.

Ce n’est pas un nouvel ordre franciscain qu’il faut. Une robe de bure, un couvent, sont une séparation. Ces gens doivent être dans la masse et la toucher sans que rien s’interpose. Et, ce qui est plus difficile que de supporter la misère, ils ne doivent se permettre aucune compensation ; ils doivent mettre sincèrement dans leurs rapports avec la masse qui les entoure la même humilité qu’un naturalisé envers les citoyens du pays qui l’a reçu.

Si on avait compris que cette guerre serait un drame religieux, on aurait pu prévoir depuis beaucoup d’années quelles nations en seraient les acteurs, quelles seraient les victimes passives. Les nations qui ne vivaient pas d’une religion ne pouvaient y être que des victimes passives. C’était le cas de presque toute l’Europe. Mais l’Allemagne vit d’une idolâtrie. La Russie vit d’une autre idolâtrie ; peut-être aussi que sous cette idolâtrie quelques restes d’un passé renié frémissent encore. Et quoique l’Angleterre soit rongée par les maladies du siècle, il y a une telle continuité dans l’histoire de ce pays, une telle puissance de vie dans sa tradition, que quelques racines y puisent encore de la sève dans un passé imprégné de lumière mystique.

Il y a eu un moment où l’Angleterre s’est trouvée devant l’Allemagne comme un enfant aux mains vides seul devant une brute qui brandit un revolver dans chaque main. Un enfant, dans cette situation, ne peut pas grand-chose. Mais s’il regarde froidement la brute dans les yeux, il est certain que la brute hésitera quelques moments.

C’est ce qui s’est produit. L’Allemagne, pour se dissimuler à elle-même cette hésitation, pour se donner un alibi, s’est jetée sur la Russie et y a brisé le meilleur de ses forces. Les flots de sang versés par les soldats russes ont fait presque oublier ce qui a précédé. Pourtant ce moment de silence et d’immobilité de l’Angleterre mérite encore bien davantage un souvenir impérissable. Cet arrêt des troupes allemandes sur la Manche est la part propre du surnaturel dans cette guerre. Part comme toujours négative, imperceptible, infiniment petite, et décisive. Les flots de la mer vont loin, mais quelque chose les arrête. L’antiquité savait que Dieu est ce qui assigne une limite.

Il y avait un temps où tous les murs, en France, étaient couverts d’affiches qui portaient : « Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts. » Ce fut la parole la plus niaise de cette guerre. Le moment décisif a été celui où notre force était presque nulle. La force ennemie s’est arrêtée parce que la force, n’étant pas divine, est sujette à la limite.

La guerre s’est étendue à d’autres continents. L’idolâtrie qui anime le Japon est peut-être plus violente encore que celle d’aucun autre peuple. Aux États-Unis la croyance démocratique est encore vivante, alors qu’en France, par exemple, même avant la guerre, même avant Munich, elle était presque morte. Mais notre époque est une période d’idolâtrie et de foi, non de simple croyance. Pour l’Amérique, la guerre est encore récente et amortie par la distance. Mais sous son choc, pour peu qu’elle dure, il est presque certain qu’il se produira de profondes transformations.

L’Europe reste au centre du drame. Du feu jeté sur la terre par le Christ, et qui peut-être était le même que le feu de Prométhée, quelques charbons brûlants étaient restés en Angleterre. Cela a suffi pour empêcher le pire. Mais nous n’avons obtenu qu’un répit. Nous restons perdus si de ces charbons et des étincelles qui crépitent sur le continent il ne sort pas une flamme capable d’allumer l’Europe.

Si nous sommes délivrés seulement par l’argent et les usines de l’Amérique, nous retomberons d’une manière ou d’une autre dans une autre servitude, équivalente à celle que nous subissons. Il ne faut pas oublier que l’Europe n’a pas été subjuguée par des hordes venues d’un autre continent ou de la planète Mars, et qu’il suffirait de chasser. L’Europe souffre d’une maladie interne. Elle a besoin d’une guérison.

Elle ne pourra vivre que si elle s’est délivrée au moins en grande partie elle-même. Elle ne peut heureusement pas avoir recours à une idolâtrie qu’elle opposerait à celle des vainqueurs, parce que des nations asservies ne peuvent pas devenir des idoles. Les pays subjugués ne peuvent opposer au vainqueur qu’une religion.

Si une foi surgissait sur ce continent misérable, la victoire serait rapide, sûre et solide. Cela est évident même sur le plan stratégique. Nos communications se font sur mer, et nous avons à les défendre contre les sous-marins. Les communications ennemies se font parmi des populations opprimées, et deviendraient impossibles si l’incendie d’une véritable foi se propageait sur tout ce territoire.

Mais ni la description des avions de bombardement les plus récents, ni des statistiques de production, ni la promesse de vêtements ou de nourriture ne peuvent préparer le jaillissement d’une vraie foi. Il n’y a qu’un chemin vers la foi pour des malheureux, c’est la vertu de pauvreté spirituelle. Mais c’est là une vérité cachée. Car la pauvreté spirituelle ressemble en apparence à l’acceptation de la servitude. Elle y est même identique à un infiniment petit près. Toujours le même infiniment petit, qui est infiniment plus que tout.

Le malheur n’est pas par lui-même une école de pauvreté spirituelle. Il est seulement l’occasion presque unique d’en faire l’apprentissage. Quoiqu’il soit beaucoup moins fugitif que le bonheur, il passe pourtant, et il faut se hâter.

L’occasion présente sera-t-elle mise à profit ? Ce problème est peut-être plus important militairement que les plans stratégiques, plus important économiquement que les statistiques et les tableaux de répartition. Hitler nous a enseigné, si nous sommes capables d’apprendre, que la politique vraiment réaliste tient compte avant tout des pensées.

Il joue pour le mal ; sa matière est la masse, la pâte. Nous jouons pour le bien, notre matière est le levain. Les procédés doivent différer en conséquence.