Œuvres poétiques de Chénier (Moland, 1889)/Sur le marquis de Villette
Apparence
VII[1]
SUR LE MARQUIS DE VILLETTE
… Et pour vous montrer que l’on peut suivre ce
parallèle, jusque dans les minuties les plus imperceptibles, quand on lit dans les journaux des lettres
signées Charles Villette[2], où l’on voit ce petit homme
qui babille et remue sans cesse afin qu’on l’aperçoive,
et qui se travaille à paraître avoir de l’esprit aux dépens
de quiconque n’est pas en faveur à la cour des
Jacques, ne faut-il pas être frappé d’un aveuglement
profond pour méconnaître dans ce personnage le
bouffon en titre dont les gambades faisaient rire les
anciennes cours féodales, et qu’on appelait le fou du roi ?