Allumez vos lampes, s’il vous plaît !!!/23

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Texte établi par Association de La Salle, Éditeurs Dussault & Proulx (p. 66-67).

« LE CANADA », 9 décembre 1920.

Une opinion qui prévaut.


POUR L’ENSEIGNEMENT


Nous sommes convaincus que le Conseil de l’Instruction publique prendra en excellente part les suggestions faites par le comité de citoyens qui s’est réuni cette semaine pour étudier les questions de l’enseignement primaire et complémentaire.

Il est bon que les autorités laïques et religieuses travaillent de coopération pour améliorer notre système d’enseignement, lequel doit subir les changements voulus pour se maintenir au niveau du progrès courant.

Un sous-comité avait déjà préparé toute une série de propositions que nous avons publiées et qui ont été approuvées par l’assemblée.

On y a joint une proposition spéciale relativement à l’enseignement de l’anglais dès les débuts du cours primaire.

On estime que le jeune enfant doit s’assimiler par la méthode naturelle les notions élémentaires de l’anglais, dès la première année de son enseignement.

Il y a eu au sujet de cette question d’anglais, dans le public, une controverse assez suivie. On peut dire que tous s’accordent à vouloir l’enseignement de cette langue ; mais ils diffèrent sur l’époque à laquelle il faut le commencer.

L’opinion a prévalu que dès ses tendres années l’enfant peut plus facilement apprendre une langue ; et c’est pourquoi on a recommandé de résoudre le problème dans ce sens.

Il ne faut jamais oublier, d’autre part, que cet enseignement primaire n’est qu’une préparation à l’école supérieure, soit technique, soit des hautes études ou autre.

On propose toutefois d’ajouter au cours actuel qui va jusqu’en sixième, un cours complémentaire de trois années au lieu de deux, afin de pouvoir répartir les matières nouvelles ou les développements que l’on veut y ajouter, Il est bon, nous le répétons, que l’on s’intéresse de tous côtés à la question de l’enseignement, qui est à la base de tout.

Naturellement, toutes ces propositions sont soumises aux autorités compétentes, qui en décideront en dernier ressort.

Mais nous avons confiance que dans le cas particulier elles trouveront, dans les propositions qui leur sont faites, matière à réformes importantes.