Amaïdée/Dédicace

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Amaïdée : poème en prose
Alphonse Lemerre, éditeur (p. 3-5).


À MADEMOISELLE TREBUTIEN



Mademoiselle,



En vous offrant ces quelques pages, je ne fais que vous les restituer, et j’aime à y attacher le nom de l’ami des meilleures années de ma vie, de celui à qui je dois le plus.

Que la fillette de ce temps-là les accepte comme un héritage d’amitié, — le plus rare et le plus noble des héritages !

Février 1889.
J. B. d’A


… Notre âme affamée, hélas ! n’est assouvie
Que de souffle et de pleurs ensemble ou tour à tour.
Pleurer et respirer, lequel est plus la vie ?
Pleurer et respirer, lequel est plus l’amouf ?
Pleurer et respirer, que vous êtes vulgaires ! —
Mais, nectar ou poison, Dieu vous fit enivrants,
Pour que l’homme se plût dans ces sources amères,
Comme Hylas au sein des torrents !

(Inédit.)