Analyse du Kandjour/Gyut/05

La bibliothèque libre.
Traduction par Léon Feer.
Texte établi par Musée Guimet, Paris (Tome 2p. 300-301).
VOLUME V. — (Ca)

Sept ouvrages distincts :

1. Çrî Caṇḍâ mahâ roṣaṇa, tib. Dpal-gtum-po-khro-vo-chen-po, དཔལ་གཏུམ་པོ་ཁྲོ་བོ་ཆེན་པོ (folios 1-64) : « Le grand personnage farouche et courroucé. » Nom d’une divinité (qu’on appelle Devâsura au folio 13). La salutation est : Salut à Çri Caṇḍâ Mâhâ-Roṣanâ. Le sujet est une théologie mystique. Les orateurs sont Bhagavat (Vajrasattva) et Bhagavatî (Prajñâ-pâramitâ). Texte en forme de dialogue tel que celui de Çiva et de Durgâ sur des sujets Tantrika. Bhagavat enseigne à Bhagavatî la manière de préparer le mandala pour le pûjâ de Çri-Caṇḍâ mahâ roṣaṇa, ainsi que la manière d’accomplir les rites et les cérémonies. Les auditeurs sont des Vajra-Yogis et des Vajra-Yoginîs. Bhagavat demande aussi qui sont ceux auxquels ce tantra peut être communiqué. — Explication de plusieurs manières dont le maître spirituel peut donner du pouvoir à son disciple (ou l’initier aux saints mystères de la religion). — Recommandations de ne pas violer son vœu ou ses engagements (folios 37-39). Explication de plusieurs emblèmes usités dans le mandala. Outre plusieurs autres sujets divers, il y a beaucoup de discussions sur la nature du corps humain et de l’âme humaine, aussi bien que sur celle de l’Être suprême. — C’est un excellent tantra, dont la version est bonne et aisée). — Traduit au monastère de Sa-skya par le Pandit indien Ratna Çri et le Lotsava Grags-pa-Gyel-ts’am (Sk. Kirtti-Dhvaja).

2. Çri-guhya-samaja, tib. Dpal-gsang-va-hdus-pa, དཔལ་གསང་བ་འདུས་པ (folios 64-167) : « Recueil de saints mystères ». La salutation est adressée, tant dans cet ouvrage que dans le précédent, à Vajra sattva (la suprême intelligence). Bhagavat, le Vajra-sattva, explique l’idée de l’Être suprême, à la demande de cinq Tathâgatas (les cinq Dhyâni-Buddhas). Il y a plusieurs discussions sur l’âme et l’Esprit suprême entre Vajra, les cinq Tathâgatas susmentionnés et Maitreya. Cet ouvrage et le précédent sont bien dignes d’être lus et étudiés ; car ils donnent une idée de ce que pensaient les anciens sur l’âme humaine et sur Dieu.

Traduit par Acarya Çraddhakâra Varma et par le Gélong Rinchen-zang-po.

3. Çri-Vajra mâlâ-abhidhâna, tib. Rdo-rje-phreng-va-mngon-par brjod-pa རྡོ་རྗེ་ཕྲེང་བ་མངོན་པར་བརྗོད་པ (folios 167-267) : « L’action de compter un rosaire de diamants ». La salutation est adressée (en tibétain) à Manjuçri Kumâra bhuta, à Bhagavat le grand Vairocana, à Vajra Dâkin, à Ratnatraya (les trois saints).

Sujet : Théologie mystique, âme, délivrance, union avec Dieu, mandalas, cérémonies, mantras.

Les quatre ouvrages suivants traitent des mêmes matières :

4. Sandhi-vyâkarana, tib. Dgongs-pa-lung-vstan-pa, དགོངས་པ་ལུང་བསྟན་པ (folios 267-339). L’action d’exprimer ses pensées.

5. Vajra jñna samuccaya, tib. Ye-çes-rdo-rje-kun-las btus-pa, ཡེ་ཤེས་རྡོ་རྗེ་ཀུན་ལས་བཏུས་པ (folios 339-345). « Connaissance excellente (recueillie de différents côtés) ».

6. Catur devatâ paripṛccha, tib. Lha-mo-vjis yonga-su jus-pa, ལྷ་མོ་བཞིiས་ཡོངས་སུ་ཞུས་པ (folios 345-351). Questions de quatre déesses.

7. Vajra hṛdaya alankâra, tib. Rdo-vje-sñing-po-rgyan, རྡོ་རྗེ་སྙིང​་པོ་རྒྱན​ « Ornement de l’essence de diamants (ou du meilleur diamant) ». Instruction sur les saints mystères.