Analyse du Kandjour/Mdo/14

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Csoma de Körös
Traduction par Léon Feer.
Texte établi par Musée Guimet, Paris (Tome 2p. 257-258).
VOLUME XIV — (Pha)

Neuf ouvrages distincts :

1. Manjuçri-paripṛccha, tib. Hjam-Dpal-gyis dris-pa, འཇམ་དཔལ་གྱིས་དྲིས་པ (folios 1-8). Sûtra sur l’excellence du Tathâgata, prononcé par Çâkya à la demande de Manju-çri.

2. Nairâtma paripṛccha, tib. Bdag-med-pas-dris-pa, བདག་མེད་པས་དྲིས་པ (folios 8-11). Discussion sur l’âme, ou le « moi », à la demande de Nairâtma (celui qui nie l’existence de l’âme, du « moi » dans l’homme).

3. Point de titre sanskrit. Tib. Hjig-rten-hdzin-gyis-dris-pa, འཇིག་རྟེན་འཛིན་གྱིས་དྲིས་པ (folios 11-124). Sur la personne de Tathâgata, l’existence des choses en général et divers autres sujets : — prononcé à la demande d’un Bodhisattva appelé Hjig-rten-hdzin (qui tient le monde).

4. Axaya-mati-nirdeça (tib. Blo-gros-mi-zad-pas bstan-pa བློ་གྲོས་མི་ཟད་པས་བསྟན་པ (folios 124-274). Explication de plusieurs termes métaphysiques, comme « venir » et « s’en aller », par le Bodhisattva Axayamati ; et autres discussions entre Çâkya, son principal disciple Çâradyatihi bu, et ce Bodhisattva.

5. Vimala-kirtti-nirdeça, tib. Dri-ma-med-par grags-pas bstan-pa, དྲི་མ་མེན་པར་གྲགས་པས་བསྟན་པ (folios 274-382). Spéculations sur les principaux articles du bouddhisme, par Vimala-Kirtti[1].

6. Manjuçri nirdeça, tib. Hjam-dpal-gyis-bstan-pa, འཇམ་དཔལ་གྱིས་བསྟན་པ (folios 382-383). Expressions de Manjuçri sur son ardeur infatigable à rendre hommage à Çâkya.

7. Bodhicakâ nirdeça, tib. Byang-chub-kyi-phyogs-bstan-pa, བྱང་ཆུབ་ཀྱི་པྱོགས་བསྟན་པ (folios 383-389). Instruction sur plusieurs actions vertueuses, donnée par Çâkya s’entretenant avec Manju-çri.

8. Samprati-paramârtha-satyena-nirdeça, tib. Kun-rdzob dang-don-dam-pahi-bden-pa-bstan-pa ཀུན་རྫོབ་དང་དོན་དས་པའི་བདེན་པ་བསྟན་པ (folios 389-429). Instruction sur la vérité apparente et la vérité réelle.

9. Sarva dharma pravrtti-nirdeça, tib. Chos-thams-cad-hbyung-va-med-par-bstan-pa, ཆོས་ཐམས་ཅད་འབྱུང་བ་མེད་པར་བསྟན་པ (folios 429-480). Démonstration de ce principe que l’existence de toutes choses n’a pas eu de commencement.

  1. « Vimalakirti était un chef contemporain du Buddha ; mais il paraît ici comme s’il était placé plus haut même que beaucoup de Bodhisattvas, phénomène qui n’est pas rare dans les Sûtras de grand Véhicule. Vimalâkirti envoie aussi un Bodhisattva puissant en magie à un Buddha qui se trouve dans un autre monde.

    « Les considérations dogmatiques sont : « la sphère pure du Buddha ; — Les êtres animés doivent être considérés comme des fantômes, comme la réflexion de la lune dans l’eau, ou comme l’image dans un miroir, etc. ; en un mot, rien n’existe réellement. Le Bodhisattva se meut, agit dans ce qui n’est point un sentier, arrive au sentier du Buddha ; toutes les vanités sont un germe (une semence) du Buddha (c’est-à-dire que tous les actes finissent par conduire à la vocation d’un Buddha). — De toutes les offrandes, la spirituelle est la meilleure » (Vassilief. Le Bouddhisme, p. 152).