Analyse du Kandjour/Mdo/12-13

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Csoma de Körös
Traduction par Léon Feer.
Texte établi par Musée Guimet, Paris (Tome 2p. 255-257).


VOLUME XII — (Na)

Six ouvrages distincts, renfermant des leçons de métaphysique et de morale données par Çâkya à la requête de personnages imaginaires. En voici les titres en sanscrit et en tibétain :

1. Sâgaramati paripṛccha (tib. Blo-gros-rgya-mts’os-j̈us-pa) བློ་གྲོས་རྒྱ་མཚོས་ཞུས་པ (folios 1-178). Sûtra prononcé à la demande du Bodhisattva Sàgara-mati (océan d’intelligence).

2. Sâgara-nâga-râja-paripṛccha, tib. Kluhi-gyal-po rgya-mts’os-j̈uspa), ཀླུའི་གྱལ་པོ་རྒྱ་མཚོས་ཞུས་པ (folios 178-305). Sûtra prononcé à la requête de Sâgara Nâga-Râja.

3-4. Deux autres Sûtras, à la demande du même.

5. Anapata Nâga-Râja paripṛccha (pour Anatapta, etc.)[1], tib. Kluhi-rgyal-po-Ma-dros-pas j̈us-pa, ཀླུའི་རྒྱལ་པོ་མ་དྲོས་པས་ཞུས་པ (folios 317-390). Sûtra prononcé à la demande de Anapata Nârâja.

6. Druma-Kinnara-râja paripṛccha, (tib. Mi-ham-cihi-rgyal-po-ljon-pas-j̈us-pa), མི་འམ་ཅིའི་རྒྱལ་པོ་ལྗོན་པས་ཞུས་པ (folios 390-494). Sûtra à la requête du démon [Druma] Kinnara râja.


VOLUME XIII — (Pa)

Quatorze ouvrages distincts, savoir :

1. Brahmâ paripṛccha, tib. Ts’angs-pas j̈us-pa, ཚངས་པས་ཞུས་པ, folios 1-16. — Sûtra prononcé à la requête du dieu Brahma et contenant une instruction sur les moyens d’arriver à la perfection suprême.

2. Brahmâdatta paripṛccha (tib. Ts’angs-pas byin-gyis-j̈us-pa), ཚངས་པས་བྱིན་གྱིས​་ཞུས་པ (folios 16-36). Sûtra contenant diverses instructions données à la demande de Brahmâdatta.

3. Brahma viçesa cinti-paripṛccha. tib. Ts’angs-pa-khyad-par sems-kyis-j̈us-pa, ཚངས་པ་ཁྱད་པར་སེམས་ཀྱི་ཞུས་པ (folios 33-162). — Instructions religieuses de tout genre données à grand renfort de raisonnements par Bcom-lDan-hdas (Çâkya), à la demande de Brahmâ viçeṣacinti.

4. Suvikrânta-devaputra paripṛccha, (tib. Lhahi-bu rab-rtsal-sems-kyis-j̈us-pa, ལྷའི་བུ་རབ་རྩལ་སེམས་ཀྱིས་ཞུས་པ (folios 162-225). Sûtra sur plusieurs sujets. — Comment on acquiert telle et telle bonne qualité et comment on se débarrasse de tel et tel défaut ; — prononcé par Manjuçri (tib. Hjam dpal), à la requête de Suvikrânta-Devaputra.

5. Çrî-vasu paripṛccha, tib. Dpal-dvyig-gis-j̈us-pa, དཔལ་དབྱིག་གིས་ཞུས་པ (folios 225-232). Sûtra renfermant une instruction religieuse, donnée par Çâkya, à la requête du marchand Çri-vasu.

6. Rat najâlï paripṛccha (tib. Rin-chen dra-va-can-gyis-j̈us-pa), རིན་ཆེན་དྲ་བ་ཅན་གྱིས་ཞུས་པ (folios 232-258). — Instruction sur plusieurs Buddhas, leur doctrine et les diverses bénédictions qui proviennent d’une foi solide dans leur doctrine ; donnée par Çàkya, à la requête de Ratna-jâlî, jeune homme de la race Licabi dans la ville de Yangs-pa-can (Sk. Vaiçalî), lequel a invité et reçu chez lui Çâkya avec ses disciples.

7. Ratna-candra paripṛccha, tib. Rin-chen zla-vas-j̈us-pa, རིན་ཆེན་ཟླ་བས་ཞུས་པ (folios 258-270). Instruction sur plusieurs provinces de Buddha ; — perfections des Buddhas ; — les six vertus transcendantes ; — prononcé à la requête de Ratna-candra, fils du roi de Magadha {Bimbasâra, tib. Gzugs-can-sñing-pa).

8. Xemankara-paripṛccha (tib. Bde-byed-kyis-j̈us-pa, བདེ་བྱེད་ཀྱིས་ཞུས་པ (folios 270-277). Instruction sur plusieurs devoirs à Bodhisattva : — la patience, — l’obligation de surmonter ses passions ; — prononcé par Çâkya, à la demande de Xemankara, de la race Çâkya à Kapila (tib. Ser-skya).

9. Râṣṭrapâla-paripṛccha (tib. Yul-hkor skyong-gis-j̈us-pa) ཡུལ་འཁོར་གིས་ཞུས་པ (folios 277-283). Sur les moyens de faire durer longtemps la religion de Çàkya, sur la bonne conduite morale des prêtres, la dégénération de l’ordre ; prononcé à la demande de Râstra-pâla[2].

10. Vikurvâna-Râja pari-pripṛccha (tib. Rnam-par-hphrul-pahi-rgyal-pos j̈us-pa) རྣམ་པར་འཕྲུལ་པའི་རྒྱལ་པོས་ཞུས་པ (Folios 283-339). — Sûtra de grand Véhicule sur la pratique des devoirs moraux et les moyens d’arriver à la perfection et à la béatitude finale ; — prononcé par Çâkya, à la demande du Bodhisattva Vikurvâna-Râja.

11. Vimala-prabhâva paripṛccha (tib. Dri-ma-med-pahi-hod-kyis-j̈us-pa, དྲི་མ་མེད་པའི་འོད་ཀྱིས་ཞུས་པ (folios 339-418). Sûtra à la demande de Vimala-prabhâva sur divers sujets : À la fin de ce Sûtra est résumée l’essence de tout ce que Çâkya avait enseigné auparavant.

12. Mahâyânopadeça, tib. Theg-pa-chen-pohi man-ngag, ཐེག་པ་ཆེན་པོའི་མན་ངག​ (folios 418-498). — Instruction sur le grand Véhicule.

13. Çrîmatî-brâhmaṇî-paripṛccha (tib. Bram-ze-mo-dpal-ldan-mas-j̈us-pa, བྲམ་ཟེ་མོ་དཔའ་ལྡན་མས་པ (folios 498-503). Instruction par Çâkya, à la demande de la femme d’un brahmane à Vârânasî.

14. Mahâ-lalikâ-paripṛccha (tib. Bgres-mos-j̈us-pa), བགྲེས་མོས་ཞུས་པ (folios 503-511). Instruction donnée par Çâkya, à la demande d’une vieille femme, dans le pays de Bṛji. Elle pose à Çâkya des questions sur le commencement et la fin de plusieurs choses. Kun-dgah-vo admire sa sagesse. Çâkya lui explique les mérites moraux antérieurs de cette femme et ajoute qu’elle a été sa mère dans cinq cents générations[3].

  1. La véritable correction du titre est Anavatapta, etc. (L. F.)
  2. Voir Kon-tsegs IV, 15. — Il existe un Râṣṭrapâlaparipṛccha sanscrit. Il y a aussi en pali des textes sur Râṣṭrapâla. (F. L.)
  3. Le titre de ce Sûtra dut sans doute être corrigé en Mahallakâ-paripṛccha. La leçon donnée pur Csoma est bien celle du Kandjour. (L. F.)