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Analyse du Kandjour/Mdo/22

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Csoma de Körös
Traduction par Léon Feer.
Texte établi par Musée Guimet, Paris (Tome 2p. 274-276).


VOLUME XXII. — (Za)

Vingt ouvrages distincts :

1. Adorations, prières et bénédictions adressés à plusieurs Buddhas, folios 1-7.

2. Acintya râjâ, tib. Bsam-gyis-mi khyab pahi rgyal-po. བསམ་གྱིས་མི་ཁྱབ་པའི་རྒྱལ་པོ, folios 7-9.

Matière : un Bodhisattva, Acintya-Râjâ, explique la différence des jours et des Kalpas dans plusieurs provinces ou résidences de Buddhas, à commencer par le Mi-mjed-kyi-hjig-rten-gyi-khams, མི་མཇེད་ཀྱི་འཇིག་རྟེན་གྱི་ཁམས​ (Sk. Saha lokadhâtu) province ou résidence de Çâkya-thub-pa.

Nota. Brahmâ (tib. Ts’angs-pa) est aussi quelquefois appelé le seigneur du Sahalokadhâtu ou de l’univers.

3. Daça-dig andhakâra vidhvam̃sana, tib. Phyogs-bcuhi mun-pa rnam-pa-sel va ཕྱོགས་བཅུའི་མུན་པ་རྣམ་པར་སེལ་བ (folios 9-18). Sur l’acte de dissiper les ténèbres des dix coins du monde. Instruction donnée par Çâkya, à la demande d’un jeune homme à Ser-skya (Sk. Kapila).

4. Sapta Buddhaka (Sûtra), tib. Sangs-rgyas-bdun-pa སངས་རྒྱས་བདུན་པ (folios 18-24). Les sept Buddhas (de Vipayçin à Çâkya-Muni) apparaissent successivement dans l’air, à la demande d’un Bodhisattva, et prononcent quelques Mantras comme préservatifs contre toute espèce de mal[1].

5. Aṣṭa Buddhaka tib. Sangs-rgyas-brgyad-pa, སངས་རྒྱས་བརྒྱད་པ, folios 24-29. À la demande de Çarihi-bu, Çâkya parle de huit Buddhas (imaginaires) à une immense distance vers l’est ; effet merveilleux de l’action d’entendre et de répéter leurs noms.

6. Daça-buddhaka, tib. Sangs-rgyas-bcu-pa སངས་རྒྱས་བཅུ་པ (folios 29-36). Énumération de dix Buddhas (imaginaires) résidant aux dix coins du monde ; leurs grandes perfections et les merveilleux effets de l’action d’écouter leurs noms, de les apprendre et de les répéter avec respect.

7. Dvâdaça-buddhaka, Tib. Sangs-rgyas-bcu-gñis-pa, སངས་རྒྱས་བཅུ་གཉིས་པ (folios 36-41). Énumération de douze Buddhas aux différents coins du monde, leurs perfections ; — avantages résultant de la récitation de leurs noms[2].

8. Buddha-makuta, Tib. Sangs-rgyas-kyi-dvu-rgyan, སངས་རྒྱས་ཀྱི་དབུ་རྒྱམན​, folios 41-50. Çâkya, s’adressant à Hod-srung chen-po (Sk. Mahâkâcyapa), lui dit les noms et les perfections de plusieurs Buddhas (imaginaires) résidant à une immense distance vers l’est. Bénédiction résultant de l’audition et de la récitation de leurs noms.

9. Buddha-bhûmi. Tib. Sangs-rgyas-kyi-sa, སངས་རྒྱས་ཀྱི་ས, folios 50-64. À la requête d’un Bodhisattva, Çâkya lui explique ce que c’est que Buddha-bhûmi, ou bien, il lui dit les grandes perfections des Buddhas ou Tathâgathas, spécialement leur sagesse infinie.

10. Buddha xepana, Tib. Sangs-rgyas-mi-spang-va, སངས་རྒྱས་མི་སྤང་བ : « Ne pas quitter le Buddha, ne pas s’en détacher. » Folios 64-71.

Çâkya parle de plusieurs vertus à pratiquer par ceux qui désirent arriver à la perfection.

11. Aṣta-maṇḍalaka, Tib. Dkyil-hkhor-brgyad-pa, དཀྱིལ་འཁོར་བརྒྱད་པ, folios 72-76 : « Les huit Mandalas ou cercles. » Çâkya fait connaître à Çârihi-Bu huit Buddhas imaginaires à une distance immense vers l’est. Bénédiction résultant de l’audition et de la récitation de leurs noms[3].

12. Mangalam aṣṭakam, Tib. Bkra-çis-brgyad-pa, བཀྲ་ཤིས་བརྒྱད་པ, folios 76-79). Çâkya, à Yangs-pa-can (Sk. Vaiçâli), énumère, à la demande d’un Licabyi, plusieurs Buddhas à une distance immense vers l’est, la pureté de leur demeure, leurs grandes perfections et les bénédictions diverses résultant de l’action d’entendre leurs noms et de leur adresser des prières.

13. Buddha anusmṛti, Tib. Sangs-rgyas-rjes-su-dran-pa, སངས་རྒྱས་རྗཻས་སུ་དྲན་པ : « L’action de se souvenir du Buddha. » Folios 79-80. Énumération de plusieurs perfections du Buddha.

14. Dharma-anusmṛti, Tib. Chosrjes-su-dran-pa, ཆོས་རྗེས་སུ་དྲན་པ « L’action de se souvenir de la loi. » (Folio 80). Courte description des caractères de la doctrine du Budclha.

15. Sangha-anusmrti, tib. Dge-hdun-rjet-su-dran-pa, དགེ་འདུན་རྗེས་སུ་དྲན་པ, folio 80. « L’action de se souvenir des prêtres ». Trois choses à rechercher pour les prêtres : moralité, méditation et sagesse.

16. Kâya traya, tib. Sku-gsum. སྐུ་གསུམ. Les trois personnes du Buddha, folios 81-82. (Sk. Dharmakâya, Sambhogakâya et Nirmâna-kâya) : Çâkya explique ces termes, à la demande d’un Bodhisattva, Sahi sning-po[4].

17. Tri-skandhaka, tib. Phung-po gsum-pa, ཕྱང་པོ་གསུམ་པ, folios 82-111. Explication des trois agrégats, moralité, méditation et habileté ou sagesse.

18. Point de titre sanskrit : tib. Bsam-pa thams-cad-yongs-su-rdsogs-par-byed-pahi yongs-su bsngo-va, བསམ་པ་ཐམས་ཅད་ཡོངས་སུ་རྫོགས་པར་བྱེད་པའི་ཡོངས་སུ་བསྔོ་བ, folios 111-115. Bénédiction pour que les bonnes intentions soient réalisées.

19. Autre bénédiction, folios 115-118, pour que tous les êtres animés soient protégés et défendus contre tout mal.

20. Saddharmasmrtyupasthânam, tib. Dam-pahi-chos-dran-pa-ñe-var vjag-pa, དམ་པའི་ཆོས་དྲན་པ་ཉེ་བར་བཞག་པ, folios 118-455 de ce volume et les trois volumes suivants. La vraie morale ou la revue de soi-même (pour tous les actes qu’on a faits). Instructions sur plusieurs sortes de devoirs moraux données par Çâkya en un lieu appelé Naluti près de Râdjagrha (en Magadha) sur les dix actions immorales et les dix vertus qui leur sont opposées. Fruits ou conséquences des bonnes et des mauvaises actions. — Lieux de transmigrations. — Récompenses et punitions.

  1. Voir Rgyud XI, 8.
  2. Voir Rgyud XI, 7. (L. F.). 
  3. Voir Rgyud XI, 11. (L. F.). 
  4. Le nom sanscrit de ce Bodhisattva est Niti-garbha. Voir Milo XIX, 2. (L. F.)