Analyse du Kandjour/Vocabulaire de l’analyse du Kandjour

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Traduction par Léon Feer.
Texte établi par Musée Guimet, Paris (Tome 2p. 383-492).

VOCABULAIRE
DE
L’ANALYSE DU KANDJOUR

Le vocabulaire que nous offrons au lecteur ne renferme que des noms cités dans l’analyse du Kandjour et renferme, sauf omission, tous les noms qui se trouvent dans cette analyse[1]. Les explications mises à la suite de chacun d’eux sont empruntées à cette même analyse, et des indications précises permettent toujours de remonter à la source, soit pour contrôler, soit pour compléter les renseignements. Il nous arrive quelquefois d’ajouter certains détails puisés ailleurs ou certaines explications qui nous sont propres et que nous avons jugées nécessaires, mais seulement par exception. Nous ne pouvions le faire sur une large échelle, sans sortir de notre cadre et grossir démesurément notre travail. Ce vocabulaire tout spécial n’a point la prétention d’être un dictionnaire du bouddhisme ; nous souhaiterions cependant qu’il pût être le germe d’un travail de ce genre[2].

Autant que possible nous avons adopté pour chaque vocable la forme sanskrite. Quand la forme tibétaine est fréquemment employée, nous la donnons, mais sans y rien ajouter et en renvoyant au mot sanskrit. Cependant, lorsque la forme tibétaine seule est connue et que la restitution de l’original sanskrit est douteuse (ce qui n’est pas rare), force nous est bien de donner les détails sous la rubrique tibétaine.

La présence des noms tibétains avec leur orthographe compliquée donne à ce vocabulaire un air un peu étrange ; mais c’est là un inconvénient inévitable. Nous avons cru utile d’ajouter à ce vocabulaire sanskrit-tibétain, deux appendices : 1o un petit vocabulaire français renvoyant presque toujours au vocabulaire sanskrit-tibétain ; 2o une liste des énumérations citées dans l’analyse en suivant l’ordre numérique.


Abhidharma, tib. (chos mngon-pa mdzod), troisième section des écritures bouddhiques. (Préliminaires-Dulva xi, 667.) — Représenté dans le Kandjour par la deuxième section intitulée Prajnâ-pârâmitâ (tib. Cer-phyin). — Commentaires sur l’Abhidharma (Tandjour Mdo, 77o).
Acala, « l’immuable », nom d’une divinité (Rgyud xiv, 1o).
Acala mahâ krodhâ râjâ, nom d’une divinité (Rgyud x, 1o). Voir Mahâ Krodha.
Acarya, titre qui s’ajoute au nom de certains docteurs (Rgyud v, 2o). Voir Çraddha Kara-Varma.
Acintya-prabha, « inconcevable lumière », nom d’un enfant (bala) qui est l’occasion de l’enseignement donné dans le sûtra Mdo, iv, 3o.
Acintya râjâ, nom d’un Bodhisattva qui expose le sûtra dont l’intitulé porte son nom (Mdo xxii, 2o).
Açoka, « sans chagrin » : 1o nom d’un roi qui a fait faire la deuxième compilation des livres bouddhiques cent dix ans après la mort de Çâkya (Préliminaires).
2o Nom d’un Buddha futur, le vingt-cinquième des mille du Bhadrakalpika (Mdo i).
Açokadatta « donné par Açoka », est l’objet d’une prédiction (Vyâkarana), futur Buddha (Kon tsegs, 28o).
Açvajit. Le deuxième des cinq premiers disciples de Çâkya (Mdo vii, 1o).
Adi-Buddha, « Buddha primordial », Buddha primitif, unique, dont les innombrables Buddhas ne sont qu’une émanation ou une manifestation, — création du système tantrika, peut-être même d’une branche seulement de ce système. Dans l’analyse du Kandjour, Csoma n’emploie pas ce terme aujourd’hui reçu, et qui néanmoins figure dans le titre de Rgyud i, 3o, accompagné de l’épithète Parama (Pâramâdibuddha), « suprême Buddha primordial » ; mais il le cite dans son travail sur le Kandjour, où il se complète sur ce point dans une certaine mesure. — Il est très probable que, lorsqu’il parle de Dieu, de l’Être suprême, de l’essence divine. Csoma a en vue cet Adi-Buddha, quoique les textes du Rgyud paraissent englober, sinon pour les admettre, du moins pour les discuter, les diverses théories sur la cause première (Rgyud iii, 7o ; iv 1o). — Voici les mentions faites par Csoma, soit de l’Adi-Buddha, suit de ce qu’on en peut considérer comme l’équivalent :
Le premier être moral (Rgyud i, 1o). Identité de tous les Buddhas avec lui (i, 6o). Le Buddha primordial et suprême (Paramâdi-Buddha i, 6o). — L’Être suprême ou la cause des causes (Rgyud i, 10o). La nature ou l’essence divine, identité de l’âme humaine avec elle (Rgyud i, 14o). L’existence de Dieu, l’Être suprême (iii, 7o). L’Être suprême (i, 1o ; v, 1o, 2o ; vi, 4o, 5o, 9o). Union avec Dieu (ii, 2o). Union mystique avec l’Être suprême (iv, 6o, 7o, 8o). C’est l’âme suprême qui parle dans Rgyud xx, 1o. La suprême intelligence à laquelle il faut être uni (Rgyud iii, 1o), et qui parle dans Rgyud xxi, 1o, est Vajrasattva ; elle est aussi appelée Pradhâna et Puruṣa, noms qui semblent dénoter des doctrines étrangères au système tantrika associées plus ou moins étroitement à celles qui lui sont propres. Pour l’Adi-Buddha on peut voir : Tandjour, Rgyud 1o, 9o.
Advaya-Vajra, Pandit indien, un des traducteurs de Rgyud iii, 7o.
Agni, nom habituel du dieu du feu. Voir Anala.
Ajâtaçatru, tib. : Ma-skyes-dgra. Son nom complet est Vaïdehi putra Ajâtaçatru, (Ajâtaçatru fils de Vaïdehi ou de la Videhaïne) Ajâtaçatru signifie « ennemi avant d’être né » (haud natus inimicus). Roi de Magadha, fils et successeur de Bimbasâra, règne à Râjagṛha et arrive au trône par un parricide (Dulva iv, 341 ; ix, 61) ; Çâkya le console et le réconforte (Dulva iv, 341 ; ix, 61. Mdo xvi, 16o). Il invite Çâkya, reçoit sa visite, la lui rend et lui offre l’hospitalité (Dulva 80-87).
Çâkya lui fait la leçon (Dulva iv, 471). Çâkya lui explique certaines histoires qu’il raconte pour montrer les conséquences des mauvaises actions (iv, 392). Il donne asile au roi de Koçala Prasenajit, détrôné et chassé par son propre fils ; instruction donnée à Ajâtaçatru par Çâkya dans ces circonstances (Dulva x, 311. Mdo xvi, 10o). Ajâtaçatru cité parmi les auditeurs du Lotus de la bonne Loi (Mdo vii. 1o).
Ajiravati, nom d’une rivière. Indécences qui s’y commettent en nageant. — Règlements donnés à cette occasion sur la natation. (Dulva, i, 406).
Nota. Csoma écrit Ajirapati.
Ajita, « l’invincible », tib. : Ma-pham, autre nom de Maïtri (Mdo xviii, 3o).
Ajita-çri bhadra, un des traducteurs du Çardulara-avâdâna (Mdo XXX, 11o).
Ajxâna, surnom de Kaundinya. Voir ce nom.
Akâça-garbha, tib. : nam-mkhahi-sñing-po, « essence de l’atmosphère », Bodhisattva, auquel Çâkya explique le Atajñânam (Mdo viii, 3o). — ses cent huit noms (Rgyud xiv 5o).
Amitâbha, tib. : Hod-dpag-med, « à l’éclat sans mesure », Buddha imaginaire très célèbre. Description de sa résidence appelée Sukhavatî. (Kon-tsegs 5o, Mdo vii, 3o). — Il envoie Avalokitoçvara à Çâkya pour le complimenter (Rgyud, xviii). — Salué sous le nom de Snang-va-mthah-yas au début de Rgyud, xxi, 3o.
Amogha-pâçâ, saint déifié, dit Csoma. Dhârani de ce nom (Rgyud xiv). Sûtra sur l’essence d’Amogha-pâçâ (Rgyud, xvo). Vaste ouvrage sur les rites et cérémonies d’Amogha-pâçâ (Rgyud, xvi).
Amogha-vajra, Pandit indien, un des traducteurs de Rgyud xiii, 6o.
Amra, manguier, plante dont les noix ont une efficacité médicale ; il est permis d’en composer des remèdes (Dulva ii, 10-19.)
Amra-skyong-ma, « la protégée du manguier, » courtisane de Vaiçâlî qui reçoit Çâkya dans son parc près de la ville (Dulva ii, 120) ; son histoire (Dulva iii, 87). — Ses amours avec le roi de Magadha Bimbasâra (Dulva iii, 90-92) ; elle en a un fils appelé Gjon-nu Hjigs-med, « le jeune intrépide ». Dulva iii, 92-94.
Amrta (bdud-rtsi), breuvage d’immortalité (ambroisie) ; l’immortalité, la vérité : recherché par Çâriputra et Maudgalyana (Dulva i, 41) ; trouvé par Çâkya (Dulva iv, 142). Ce nom entre dans les titres de (Mdo ii, 17o, Rgyud xxii, 11o, 12o).
Anala, dieu du feu, ordinairement appelé Agni, nom qui n’est pas cité dans l’analyse de Csoma. Celui d’Anala se trouve dans le titre de Rgyud vi, 7 et xvii, 5. Ce dieu a pour emblème une fournaise (Rgyud, xix, 12o).
Ananda, tib. : Kun-dgah-vo, « toute joie », cousin de Çâkyamuni et beaucoup plus jeune que lui ; — naît à Kapilavastu dans la nuit où Çâkya (âgé de trente-cinq ans) devint Buddha (Dulva, iv, 51-52) ; — avait épousé une fille de la quatrième caste appelée (Gzugs-hzang-ma (Mdo xxx, 12o). Histoire des enfants de sa sœur (Dulva i, 123-7). — Déclaré le premier disciple de Çâkya (Dulva iv, 243-2) ; qualifié serviteur de Çâkya dans le Bhadra Kalpika (Mdo i) ; soigne Çâkya dans une maladie (Dulva ii, 34-5) ; — envoyé par Çâkya pour faire cesser l’épidémie de Vaiçâli (Dulva ii, 126-132, Mdo xxxvi, 11o. Rgyud xi, 4o), pour guérir Giri Ananda (Mdo xxx, 20o) ; — Çâkya lui explique l’origine des noms de plusieurs localités (Dulva ii, 302) ; lui enseigne comment il est devenu Bodhisattva (Dulva ii, 496) ; lui communique une Dhârani pour délivrer Râhula des démons (Rgyud xix, 3o) ; — il insiste auprès de Çâkya pour l’institution d’une confrérie de nonnes et finit par l’obtenir (Dulva xi, 326) ; passe les mois d’été à Saketana et va ensuite à Çrâvastî trouver Çâkya qui lui donne une instruction (Rgyud XIII, 71o).
Les Sûtras suivants sont prononcés à sa demande ou lui sont adressés, Mdo vii, 3o ; viii, 6o ; 7o ; xv, 8o ; xvi, 7o, 8o ; xix, 3o ; xxv,
3° (sur le vide) : xxv, 9°, 12° ; xxvi, 16°, 29° : xxx, 5°, 8° : Rgyud xiii, 45°, 52°, 71° ; XIV, 19°.
Il assiste Çâkya dans ses derniers moments (Mdo vi. 2° ; viii, 2°), Çâkya lui donne ses dernières instructions et lui trace la marche à suivre pour la conservation de la doctrine (Mdo vi, 2° : Karunà-pundarika).
Après la mort de Çâkya, il participe au travail de la compilation des discours du Buddha et forme le recueil intitulé le Sùlra. (Dulva xi, 667, etc.). — Il est nommé chef de la confrérie après la mort de Kâçyapa (Dulva xi, 684) ; il meurt au milieu du Gange et ses reliques sont partagées entre les villes de Vaiçàlî et de Pataliputra (Dulva XI, 686-7).
Anâthapindada, nom du riche propriétaire de Çravastî qui a donné à Çâkya le Vihâra près de cette ville (Dulva iii, 306-365, iv, 126). Est-ce de lui quil s"agit, Rg. xiii, 32 ? — Ce personnage dont le nom signifie « donnant de la nourriture à ceux qui sont sans protecteurs », est très souvent cité et son nom est maintenant célèbre, quoique Gsoma ne l’ait pas donné. — Père de Sumagadha (Mdo xxix, 4°). — La persistance de Csoma à ne pas le nonnner est assez singulière.
Anavataita, tib. Ma-dros pa, lac célèbre que l’un identifie avec le lac Manassarovara, au nurd de l’Himalavo, vers les sources de l’Indus et du Gange qui eu sortent ainsi que le Paxu et le Sita (Dulva ii, 5U6).
Çâkya s’y transporte d’une façon merveilleux avec cinq cents Arhats (Dulva ii, :m). Il fait un assez long séjour sur les bords de ce lac ; il s’y enti-etient avec trente-six de ses principaux disciples et raconte leurs existences antérieures pour muutrer Ii’s conséquences des liMiiiies leuvres et des mauvaises (Dulva ir, 508-563 ; m, 1-2m). Il revient du lac avec les cinq cents Arhats.
Nom du roi des Nâgas (serpents) de ce lac : Çâkya lui adresse le Sûtra Mdo xii, 5°. — Le sens de ce nom est « non desséché ».
Anga et Angadha, nom d’un pays limitrophe dw Magadha. Guerre entre le roi de ce pays et Padma chen-po, roi de Magadha, qui est vaincu ; le Magadha est subjugué et le roi d’Anga y commet de grandes exactions (Dulva I, 2-10). Après plusieurs années d’oppression, Bimbasâra, fils de Padma chen-po, lève l’étendard de la révolte, triomphe, met à mort l’oppresseur et réunit le pays d’Anga au Magadha (Dulva I, 6-10).
Angirasa, nom de la dynastie à laquelle appartenait Çâkya, appelée aussi Sûryavamça, « dynastie solaire » (Dulva iv, 25).
Angulimâliya, « celui qui a un chapelet d’osselets de doigts humains », personnage auquel Çâkya adresse une leçon sur plusieurs points (Mdo XVI, 13°).
Anirl’Ddha, tib. Ma hgags-pa, « qui n’éprouve pas d’obstacle. » Un des principaux de la confrérie du Buddha, un Sthavira, compté parmi les auditeurs de Mdo vii, 2°.
Aparamita-âyur-jnâna, Buddha dont les perfections sont expliquées dans (Rg. XIV, 30).
Arali (Vajra), Buddha déifié (Rg. iv 4").
Arali, Mahâyogi, à la demande duquel est exposé le Rg. iv, 5°.
Arhat, « digne », til). Dgra-bcom-pa, « vainqueur de l’ennemi » (ce qui est une fausse interprétation et une traduction inexacte), le titre le plus élevé après celui de Buddha. Le Buddha est lui-même un Arhat, le grand Arhat.

Le meurtrier d’un Arhat ne peut être reçu dans la confrérie (Dulva I, 188). Cinq cents Arhats accompagnent Çâkya dans son voyage au lac Anavatapta et dans son retour (Dulva ii, 303 ; iii, 20).

Cinq cents Arhats font la première compilation de la doctrine près de Râjagṛha (Dulva xi, 690).

Sept cents Arhats font la deuxième compilation de la doctrine à Vaïçâli ; elle est appelée pour ce motif « la révision des sept cents » (Dulva XI, 690).

Smra dod hyi-seng-ge devient Arhat (Dulva iii, 24).

Ahura, une des plantes dont la vertu médicinale est reconnue : il est permis de composer des remèdes avec les noix qu’elle fournit (Dulva II, 10-19).
Aryasanga, grand docteur, auteur de plusieurs ouvrages intercalés dans le Tandjour, bien postérienr à Çâkya, qui a prédit sa venue dans Rg. XI, 15°.
Asura, tib. : Lha-ma-yin, « ennemi des dieux ». Csoma ne cite pas ce mot ; mais il mentionne souvent les « démons » qui assistent aux discours du Buddha et ne sont autres que des Asuras (Mdo vi, 2°).
Atânâtiya, tib. : lcang-lo can-gyi pho brang, « Palais aux berceaux de Saules », nom de la résidence des quatre grands rois ou de l’un d’eux, peut-être de Kuvera, au sommet du mont Méru. — Çâkya y reçoit les hommages des quatre grands rois et leur adresse ses instructions (Mdo XXX, 15°). Kuvera y présente à Çâkya les hommages des quatre grands rois et promet la protection à ses disciples (Rgvud XIV, 14°).
Asita. voir Nag-po.
Atmâ. tib. : Bdag, le « moi », l’âme. Sujet de discussions nombreuses et subtiles.

Il en est spécialement question dans Mdo iv, 3° ; vi. i" ;viii, 3" ; xiv. 2" : XVI. i :." : xvn. l" ; xx, I" : xxv. 1", ■/’.( ;" ; xxvi, i3" ;. Rgyud VII. 1".

Identité de l’âme humaine avec l’essence divine (Rg. i. 14°).}}

Avalokiteçvara, tib. : Spyan-ras-gzigz, vulgairement Tchenresi).

Bodhisattva particulièrement révéré des Tibétains, qui le regardent comme leur protecteur. C’est lui qui renaît incessamment dans la personne du Dalaï-lama.

Il a onze faces (Rgyud xiv, 36°) ; mille mains et mille yeux (Rgyud XIV, 35°) ; cent huit noms reproduits Rg. xiv, 3°, 43" ; il réside sur le Potala (Rg. XV, 1°).

Le Karanda vyûha a été composé à sa louange (Mdo vii, 4°).

Il provoque des explications sur les dix bhumi (Mdo v, 1°) ; provoque également Mdo xi, 8° ; xv, 13" ; s’unit à Vajrapâni pour provoquer les Sûtras, Mdo vii, 2° ; xv, 6°. — Il est un des auditeurs du Saddharma puṇḍarika (Mdo vii, 1°).

La « P. P. en peu de lettres » lui est adressée (Rgyud xi, 12° ; Çer-phyin VI, 12°) ; c’est lui qui expose le P. P. hṛdaya (Rgyud xi, 13 ; Çer phyin vi, 13°). — Amitâbha l’envoie de Sukhâvati auprès de Çâkya lui porter ses compliments et discourir avec lui sur toutes sortes de questions (Rgyud xviii). Son tantra (Rg. xiv, 33°). Son rituel et ses cérémonies (Rg. xiv, 35°). Ses Dhâranî (Rgyud xiv°, 36°, 37°, 38°). Dhârani de la voix de lion (Rg. xiv, 47°) et de la mère d’Avalokiteçvara (Rg. xiv, 48°). Prière adressée à lui (Rgyud xix, 10°, supplément). Invoqué au début de Rg. iv. 6", 7°, xiii, 42°.

Avalokiteçvara Hayagrîva, sa Dhâranî (Rg. xiv, 42°).
Anayamati, « à l’esprit impérissable. » Bodhisattva questionne dans Kontsegs 40° ; discute avec Çâkya et Çâriputra dans Mdo xiv, 4°.
Axobhya, « inébranlable » Buddha, sa résidence, (Kon-tsegs 6°) ; invoqué le second dans Rgyud xxi, 3°. Son nom tibétain est Mi-khrugs, « non-troublé, » dans le Kou-stegs, et Mi-skyod, « non agité », dans le Rgyud.
Ayodhya (Aoude), célèbre ville de l’Inde, capitale du grand héros Râma. Csoma ne cite le nom de cette ville que pour l’identifier avec Saketana (Mdo VIII, 3°), ce qui ne paraît pas fondé.
Badsala, voir Vatsala.
Bagud, voir Vagud.
Bairotsana, voir Vairocana.
Bakula, voir Vakula.
Balang bdag (Sk. Gavdmpati), « maîtres des vaches », membre de la confrérie. Sthavira, un des auditeurs de Mdo vii, 3°.
Bande chos grub, traducteur de Rgyud xii, 1°.
Bande dpal gyi dbyangs, Lotsava, traducteur de Mdo i.
Bande dpal hbyor, Lotsava, un des iraductours de Dulva xi.
Bandkjaya Raxita. traducteur de Rgyud viii. 4°.
Bande jñâna kumâra, un des traducteurs de Rgyud xxi, 3".
Bande rin chen mths’o, traducteur de Mdo xviii, 1°.
Bande ye ces de, Lotsava, traducteur de Mdo vi, 2° ; vii, 6° : x, 2°, 5°, 6°, 7°. Rgvud xir. r : xiii, 2°, 3°, 12°, 26°, 56°, 60°, 64° ; xiv, 14°, 15°, 20° ; XV, 4°.
Bande yeçes sningpo, Lotsava, traducteur de Rg’yud xix, lo".
Bdag-med-pa, traduction de Naïratmà : voir ce mot. — Donné par Csoma comme traduction de Vadsala, ce qui doit être une erreur ou une faute d’impression (Mdo xvi. 15°).
Bden-smra (Sk. Satyavâdi ?) Brahmane gymnosophiste (nu) d’Ujjayanî, qui désigne au roi Gautama comme étant l’homme sans défaut et s’entretient avec Çàkya et avec ses disciples (Mdo xi, 4").
Bdun-brgyas-yang-dag-par-brjod-pa, nom de la compilation des sept cents faite à Vaïçâlî, cent dix ans après la mort de Çâkya (Dulva xi, 69°).
Bhadra kalpika, « âge de vertu ou Âge heureux », immense période durant laquelle apparaîtront successivement mille Buddhas (Mdo i).
Bhadrapâla, marchand, questionneur de Kon-tsegs 35".
Bhadrika, tib. Bzang-po, un des cinq premiers disciples du Buddha, cité ordinairement le dernier : — auditeur du Saddharma puṇḍarika (Mdo VII, 1°).
Bhaga (parties sexuelles de la femme), emblème de la puissance productrice. Voir Linga (Rgyud xiii, 7°).
Bhagavat ou Bhagavân, tib. : Bcom-ldan-hdas, « le bienheureux », titre donné très souvent au Buddha, accompagnant ce nom ou en tenant la place. Dans le Rgyud il désigne fréquemment des entités divines

égales ou substituées au Buddha, sans être précisément identifiées avec

lui : Sambara, Vajra-sattva. etc.
Bhagavatî. féminin de Bhagavat accolé souvent au nom de la Prajnâ pâramitâ (Çes-rab vi, s", ;»", i :s" ; Kg. i, l ::’).
La PP. personnifiée et parlant sous le nom de Bhagavatî (Rg. v, 1°). Appliqué à Tara (Rg. viii).
Bhâgirathi, tib. : Skal-ldan çing-rta, fleuve voisin de Kapilavastu, lieu de naissance de Çâkya (Dulva iv, 106).
Bhairava, Voir Vatra Maiià BiiAiiiAVA.
Bhallika (tib.Bzang-po), un des marchands qui écoutèrent les premiers les leçons de Çâkya devenu Buddha et lui offrirent à dîner ; deviendra un Buddha (Mdo ii, chap. 24).
Bharadvaja 1. Membre de la confrérie, Sthavira, un des auditeurs du Sukhâvatî-vyûha (Mdo viii, 3°).
2. Autre personnage imaginaire, le plus sage disciple du Buddha passé Kâçyapa, (Mdo i).
Bheri, « Tambour », nom d’un roi des Nâgas ou serpents (Mdo xxvi, 22°).
Bhixu, tib. : Dge-slong, « mendiant vertueux », nom des moines boudhistes. Un bon et un mauvais bhixu (Mdo xxvi, 2°). Bhixu de Vaïçâli (Mdo XVI, 18°). Il est sans cesse question des Bhixus, que Csoma appelle généralement les « prêtres ».
Bhumi, « terre », expression souvent employée dans un sens mystique pour désigner les perfections des Buddhas et des Boddhisattvas.
Ce que c’est que Buddha-bhumi, « terre du Buddha » (Mdo xxii, 9"), les terres ou degrés des Bodhisattvas (Mdo xvi, 1°). Il y a dix « terres » (Bhumi) des Buddhas et des Bodhisattvas : Çàkya les explique à Avalokiteçvara (Mdo v, 1°).
L’expression Bhumi (terre) semble équivalente à celle de Xetra, « champ ».
Bhuta, « êtres, mauvais esprits ». Comment les dompter ou les convertir (Rg. XV, 7° ; XVII, 9°) ; conversion de leur roi (Rg. xiii, 47°) ; leur expulsion (Rg. xvii, 2°) ; dharani contre eux (Rg. xvii, 13°). Voir aussi Tandjour Rg. 17.
Bija ou Bija-Mantra, voir Vidya-mantra.
Bimbasâra ou Bimbisâra. Csoma écrit toujours par Vimbasâra, tib. : Gzugs-can-sñing-po, « essence de l’image « appelé aussi Çrenika, « industrieux », nom ordinairement joint comme épithète à son véritable nom.
Roi de Magadha, fils de Padma chen-po ; naît en même temps que Çâkya (Dulva i, 5). Sa révolte contre le roi d’Anga, oppresseur de son pays ; son triomphe. Il s’empare du pays d’Anga et règne à Campa, la capitale, jusqu’à la mort de son père (Dulva i, 5-10). Il épouse la fille du second fils de Dum-bu, ancien ministre du roi de Videha, réfugié à Vaiçâlî (Dulva iii, 83). Une de ses femmes s’appelait Xemavatî (Mdo xv, 12°). Un de ses fils s’appelait Ratna-candra (Mdo XIII, 7°).
Il a deux enfants naturels, l’un, Hjigs-med, d’une courtisane de Vaïçàlî, Anua-Skyong-ma, l’autre, //ts’o- byed, né de ses relations adultérines avec la femme d’un marchand de Ràjagrha (Dulva iii, 90-92). Education qu’il leur fait donner (Dulva m, 92-111). Insignes royaux de Bimbasâra (Dulva iv, 109).
Rend visite à Çàkya qui passe par Ràjagrha au moment où il vient de quitter sa maison (Dulva iv, 23 ; Mdo ii, T) ; lui rend visite de nouveau et lui otlre un parc (^’enuvana) pour résidence, lorsque Çâkya revient à Ràjagrha après avoir trouvé la Bodhi (Dulva i, ii- ii ; II, 27 ; IV, 107-8 ; Mdo xxv, 2°) ; il lui offre en même temps de subvenir à tous ses besoins pour la vie.
Instruction qui lui est donnée par Çâkya (Mdo xxv, 2° ; xvi, 16° ; xvii, 7°).
Il périt par le crime de son fils Ajâtaçatru, qui lui succède (Dulva IV, 341 ; Mdo XVI, 16°).
Bkra-çis-ldan, « qui possède la bénédiction », pelsonnagc imiiginaîrc» serviteur du Buddha ancien Kanakainuni (Mdo i).
Bkra-çis-ma, « bénédiction », un des noms de Çrî (Rg. xv, 4°).
Bla-ma, 1° nom du fils de Kakutsanda (Mdn il : 2" nom dr la aierc de Kanakamuni (Mdn i).
Blo-gros-chen-po, nom tibétain de Mahâmati. Voir ce nom.
Blo-rdzogs, Serviteur du Buddha passé Kakutsanda (Mdo i).
Bodhi, tib. : Byang-chub, nom de la qualité qui constitue un Buddha. Ce terme à peu près intraduisible, et qu’on a pris l’habitude de reproduire sous sa forme sanskrite est, au contraire, constamment traduit par Csoma qui le rend par « suprême sagesse » ou autres termes équivalents. Nous ne relevons pas les nombreux passages où ces expressions se rencontrent ; il suffit que le lecteur soit averti.
Bodhi-garbha, « essence sacrée », dit Csoma, « essence ou fœtus de la Bodhi » ; — ses cent mille ornements (Rgyud xi, 2°).
Bodhimanda, tib. : B)jang-duib suing-pa, « essence ou trône de la Bodhi », nom du lieu où Çàkya a trouvé la Bodlii, près de Gava (Mdo v, 3°) ; on appelle aussi ce lieu ^"ajràsana.
Bodhisattva, tib. : Byang-chub sems dpah, « qui a en lui l’essence de la Bodhi », nom de ceux qui sont destinés à devenir des Buddhas : on pourrait les apppeler « Buddhas désignés ». Le nombre en est illimité.
Çâkya raconte les actions pour lesquelles il est devenu Bodhisattva, au roi de Koçâla (Dulva ii, 408) et à Ananda (Dulva ii, 496).
Explication du terme Bodhisattva (Mdo v, 3"). Âme d’un Bodhisattva (viii. G") : il est sept choses qu’un B. doit connaître (Mdo xi, 8"). Dix vertus requises d’un Bodhisattva (Mdo XX, 12"). Blunnis, « terres ou degrés » dos Bodhisattvas (Mdo v, 1" ; xvi, 1"). (le ipi’uu B. doit éviter et pratiquer (Mdo xi, 3"). Théorie d’un B. (Mdo xx. 18"). Théories et pratiques des B. (Mdo xvr, 13" ; xvii, i" ; xix l"-r>"). Conduite des B. (Mdo XX, lo"). Devoirs et pratiques des Bodhisattvas (Mdo XIII, b° ; XIX, 3" ; xx, i", l.V). Leurs bonnes qualités (Mdo iv, 3°, 4°). Pureté de vie d’un B. (Mdo xxi, 2"). Leurs degrés et perfections (Mdo xviii, -f). Comment on peut les atteindre (Mdo xix, 2" ; Rgyud viii, 6). Émancipation et perfection d’un B. (Mdo xx, 6°, 10°). Les dix artifices d’un B. (Phal chen 20°).
Deux Bodhisattvas discutent (Mdo xix, 1"). Les Sûtras de Mdo ix et X, sont prononcés à la requête de Bodhisattvas. Des Bodhisattvas sont les auditeurs de Mdo xi, 1" ; de Rgyud xv, cr. Grande assemblée de Bodhisattvas réunie sur le Gṛdhrakuta (Mdo xviii, 2°) dans Gnas gtsang (Rgyud VI. 15°) et ailleurs.
Bodhisattvas prononçant des Bija-mantras (Rgyud XI, 11°). Louange des Bodhisattvas (Rgvud xiii, : :"). Adoration et salutation à eux (Rgyud XI 1", 3"). Invocation de leurs noms (Mdo xxi, 3"). Offrandes de lampes aux B. (Mdoxvi. 4").
Bodhisattvas cités :
Acintya-râja. Nam-mkhah mdzod.
Akàça-garbha. Rgyal-vas dgah-va.
Avalokiteçvara. Samanta-Bhadra.
Axavamati. Sgrib-pa-thams-cad.
Bzang-skyung-. Sprin-clien-.sning-po.
Dharniaketudlivaja. Sred-nied-bu.
Gagana ganja. Surva-garbha.
Hjig-rten hdzin Suvikranta vikrami.
Khyad-par-sems. Xiti garbha.
Manjuçri.
Brahmâ. tib. : Tsangs’-pa, un des grands dieux du brahmanisme adopté par les bouddhistes. — Il est quelquefois reconnu pour le souverain du monde sahalokadhâtu (Mdo xxii, 1°).
Il a pour emblème le padma, « lotus » (Rgyud xix, 1-’").
Il engage Çâkya à quitter sa demeure pour se faire ermite (Dulva IV, 20). Quand Çâkya est devenu Buddha, il l’engage à prêcher sa doctrine (Dulva i, ’d ; iv. ,7,) ; Mdo 11. l). (l’est en quelque sorte sa spécialité d’exhorter les Buddhas à prêcher leur doctrine (Mdo vu, 1°). Provoque par ses questions les Sûtras Mdo xiii, 1" ; , 15". Un des auditeurs de Rgvud xiii, 1°. Quelle est son origine (Rgyud i, In"). Se désole de la disparition de Çâkya, vient le voir à son lit de mort, confesse n’être pas le créateur du monde dont Çâkya lui confie la direction (Mdo vi, 2°).
Brahmaçrî, Enfant auquel Çâkya prédit la Bodhi ou la future qualité de Buddha (Mdo xv, xv, 9°).
Brahmadatta 1. Roi de Bénarès ancien (et fabuleux) très souvent cité dans les livres bouddhiques. Csoma n’en fait mention clairement qu’une seule fois (Dulva iii, 1-20) à propos de Padma rtsalag et de Bzang-mo.
2. Questionueur de Mdo xiii, 2°.
3. Père du Buddha passé Kâçyapa, le troisième des mille de l’âge heureux (Mdo i).
Brahmaviçeṣa cinti, questionneur de Mdo xiii, 3°.
Brja, Brji. Voir Vrja, Vrji.
Bromston, Gelong tibétain, correcteur de Rgyud xiii, 24°.
Brtan-ldan, nom du trente-sixième Buddha du Bhadra-kalpika (Mdo i).
Brtson-hgrus, nom du disciple de Maitreya le plus habile à faire des prodiges (Mdo, i).
Bruja, nom d’un pays (non identifié) et de la langue (inconnue) dans laquelle était l’original de Rgyud xx, 2°.
Bskyed-pa, roi de Videha : son histoire, signalée par des intrigues politiques (Dulva ix, 253-307) ; histoires des temps passés, selon toutes les apparences.
Bsnags-can, Sk. : Caṇḍaka, nom du cheval de Çâkva. Dulva iv, 1-22 ; voir le Lalitavistara (Mdo ii, 1°).
Bsnen-pa, nom du disciple de Kakutsanda, le plus habile à faire des prodiges (Mdo I).
Bsod-nams stobs, nom du fils de Maïtreva (Mdo i).
Buddha, tib. : Sangs-rgyas, nom de l’être arrivé à la perfection, entré en possession de cette intelligence ou science suprême qu’on appelle Bodhi. Le Buddha est le premier des trois refuges (Mdo xvii, 6°), et des trois joyaux (Ratna). Il n’y a qu’un Buddha historique, Çâkya ; mais on en compte une infinité dans le passé, dans l’avenir et même dans le présent.
Sept Buddhas passés ont recommandé le Pratimoxa (Dulva v. 31).
Mantras prononcés par les mêmes (Mdo xx, 4" ; Rgyud xi, 8°).
Les dieux prennent refuge auprès d’eux (Rgyud xiii, 1°).
Huit Buddhas imaginaires à l’est (Mdo xxii, 5° ; xi, 11°).
Dix Buddhas imaginaires aux dix coins du monde (Mdo xxii, 6°, et encore Mdo xvi, 1° ; xxi, V).
Douze Buddhas imaginaires dans plusieurs coins du monde (Mdo XXII 7° ; Rgyud xi, 7°).
Mille Buddhas du Bhadra Kalpika ; trois passés, un présent, neuf cent quatre-vingt-seize à venir : noms des quarante premiers (Mdo i).
Nombre immense de Buddhas nuages (Rgyud xviii. 2°).
Plusieurs Buddhas (Mdo xiii, 6°, 7° ; xxii, 12).
Véracité du Buddha (Dulva x, 28°) : ses dix forces (Dulva xi, 207-9). Grandes perfections, sagesse infinie, nombre illimité des Buddhas (Mdo viii, 7° ; XVIII, 2° ; xxii, 9°, 12°, 13°), Avantages à retirer de l’invocation de leurs noms (Mdo xxii. 5°, 6°, 7°, 8°, 11°, 12°). Les cinq mille quatre cent cinquante-trois noms du Buddha (Mdo xxi, 1°). Offrandes de lampes aux Buddhas (Mdo xvi, 4°). Rester fidèle au Buddha (Mdo xxii, 10°). Adoration de plusieurs Buddhas (Rgyud XII, 2° ; XIX, 16°) ; de tous les Buddhas (Rgyud xiii, 43°). Invocation du Buddha (Rgyud xvi). Se rappeler le Buddha (Mdo xxii, 13° : xxv, 5°), Êtres égalés au Buddha (Rgyud n, 4°).
Buddha-Akara-Varma, traducteur de Rgyud xv, 7°.
Buddha-bhumi, « terre ou degré de perfection des Buddhas et des Bodhisattvas ». Çâkya explique ce terme (Mdo xxii, 9°). Il en y a plusieurs (Mdo XVI, 1°). On en compte dix (Phal-chen 31 ; Mdo v, 1°).
Buddha-Kapâla, nom d’une divinité (Rgyud iv, 2°).
Buddha Kapâlinî, nom d’une divinité (Rgyud iv, 2°).
Buddha-xetra, « champ de Buddha », expression analogue à celle de Buddha bhumi.
Bya-gag-rkang, Sk. Kukkuta-pada, colline voisine de Râjagṛha, où résidait Kâçyapa, successeur de Çâkya et où il mourut (Dulva xi, 679).
Byang-chub-hod, roi tibétain qui a fait traduire Rgyud xi, 15°.
Byed-pa-mo, « agissante », un des douze noms de Çrî (Rgyud xv, 4°).
Bzang-byed, Sk. : Bhadrakara ? personnage dont Çâkya raconte l’histoire en même temps que celle de Lug, et dont il célèbre le bonheur, la famille et les grandes qualités (Dulva iii, 42-45).
Bzang-byin, prêtre coupable d’adultère, jugé, blâmé, expulsé de la confrérie. Ce cas est l’occasion du règlement sur l’adultère et la fornication (Dulva iii, 33-74).
Bzang-mo, 1. Courtisane de Vàrànasî dans les temps passés fabuleux ; ses relations avec Padma rtsa lag racontées par Çâkya, qui en fait l’application à lui-même et à ses disciples (Dulva m, 1-30).
Bzang-mo, femme de Kapilavastu, primitivement mariée avec le prêtre Nanda, à qui elle donne des étoffes blanchies avec soin, calendrées et lustrées à l’ivoire (Dulva xi, 1-2).
2. Traduction tibétaine de Bhallika. Voir ce nom.
Bzang-Skyong, Bodhisattva, questionneur de Mdo x, 1°.
Bzo-Sbyangs, traduction du sanskrit Çrenika (Dulva i, 5, 6) : voir ce nom.
Caitya (tib. : mchod-rten). Édifice religieux contenant ordinairement des reliques, soit des cheveux et des rognures d’ongles, soit les restes d’un Buddha ou personnage très respecté.
Règles pour la construction et la consécration des Caïtyas (Rgyud XIII, 35°). Avantage de bâtir des Caïtyas (Mdo xxvi, 19°), détourner autour d’eux (Mdo XXVI, 18°). Plusieurs Caïtyas d’ongles et de cheveux (Dulva x,7°). Caïtya élevé sur le mont Gaya (Mdo v, 3°). Caïtya d’ongles et de cheveux de Caïtya établi à Vagud par Çampaka, Çâkya exilé devenu roi du pays. (Dulva x, 149-150). Caïtya des reliques de Çâriputra ; fêtes annuelles qu’on y célèbre (Dulva xi, 61). Huit Caïtyas pour les reliques de Çâkya (Dulva xi, 635-6) ; deux Çaïtyas pour celles d’Ananda à Vaiçâli et Pâtaliputra (Dulva xi, G84). Une maison bâtie en bois de santal pour Çâkya est équivalente à un Caïtya (Mdo iii).
Cakravartin, monarque universel. Série de Cakravartins (Dulva iii, 418-9). Fragments d’histoire de plusieurs rois Cakravartins (Dulva n, 327-390). Histoire de l’un d’eux (Mdo xxx, 2°).
Çakti-deça, « investiture, collation d’un pouvoir surnaturel. » C’est le titre de Rgyud i, 2° ; le sujet qui y est traité se retrouve Rgyud i. 5° ; iv, 4° ; v, 1° ; VII, 6° ; ix, 3° ; x, 2° ; xiv, 41° : xxii, 14°.
Çâkya 1. Nom d’un peuple fixé au nord de l’Inde, non loin de l’Himâlaya, dont la capitale était Kapilavastu sur les bords de la Bhâgirathi, et gouverné par la famille Angirasa ou Sûryavam̃ça (Dulva iv, 25). Ce pays dépendait du Koçala (ibid). Histoire fabuleuse de l’origine des Çâkyas (Dulva iii, 419-446).
Le peuple Çâkya adopte le bouddhisme (Dulva iv, 149-164, vi, l3l). Conquête du pays des Çâkyas par le roi de Koçala ; prise de la capitale et massacre des habitants ; les survivants se réfugient dans le Népal (Dulva X, 145-160). Instruction donnée à la demande d’un Câkya (Mdo XIII, 8° ; XXII, 2°), de plusieurs Çâkyas (Rgyud xiii, 57°).
2. Désignation habituelle du Buddha historique, Çâkya-muni, tib. : Çâkya-thub-pa, qui était de la nation Çâkya. Il est aussi appelé quelquefois Çâkya-simha, « lion de Çâkyas. » (Rgyud ix, 2°). Il est impossible de signaler tous les passages où son nom revient : il est question il lui à chaque instant ; c’est presque toujours lui qui a la parole. Tout ce qu’on dit se rapporte à lui d’une manière directe ou indirecte. Il faut nécessairement se limiter à quelques mentions plus importantes que les autres.
Son histoire est spécialement racontée dans Dulva iii, 419-446, iv, 1-164. Mdo II, 1 ; XXVI, 1°. Sa mort dans Dulva xi, 635, 6 ; Mdo ii, 1°, Mdo VIII, 1° ; Myang-hdas. Sa qualité de Buddha prédite (Mdo xv, 8°).
Il est donné comme le quatrième Buddha du Bhadrakalpika (Mdo i) : ailleurs on en place six avant lui au lieu de trois (Dulva v, 30°). Sa province est décrite. Mdo xxii, 2°.
La règle est que c’est lui qui donne l’instruction ; quelquefois il la fait donner par un de ses disciples (Dulva iii. 419, etc. Rgyud xiv, 14° ; xvii, 2°).
Les Sutras dans lesquels l’instruction est donnée par un autre que lui forment une exception. En voici l’indication :
Mdo iv, 1° ; xiii, 4° ; xiv, 5°, 6° ; xv, 1° ; xv, 16° ; xvi, 3° ; xix, 1° ; XX, 10° ; XXII, 1°, 4° ; xxix, 1°, 2°, 3°, 4°.
Par contre, dans les textes tantrika qui forment la section Rgyud, ce sont presque toujours d’autres que Çâkya (-muni) qui prennent la parole ; et ceux où il est signalé comme donnant l’instruction font l’exception. En voici l’indication :
Rgynd i, 1°, 2°, 3°, 4° ; iv, 9°, 12° (?), 15° ; vi, 1% s°, 9° ; vu, r, 5°, i° ; VIII, -.f, IX, i°, ( ?) ; X, 1°. 7° : XI, i’ 4°, 11°, 12°, li°, 15°, 20° ; xii, 2° ; xii, r,2°,4°, .r, 14°. 26°, 27°, 2y°, 32°, 34°, 40°, 47°, 52°, 57, 5S°, 59°, 63°, 64°, 66°, 67°. 71° ; XIV, 1°. 10°, 20°, 22°, 24°, 33°, 46°, 48°, 49° ; XV, 3°. 4°, 6° ; XVII. ’1° ; XVIII ; XIX. 1°, 2°, 4°, 18°, 22°.
Nous ne répondons pas de la parfaite exactitude de cette liste : les indications fournies par Csoma ne sont ni assez précises ni assez complètes pour qu’on puisse la donner avec certitude. Ce qui est hors de doute, c’est que, dans le Rgyud, Çâkya est souvent mis de coté et remplacé par d’autres créations mythologiques.
3. Traducteur de Rgyud xvi.
Çâkya hod, un des traducteurs de Mdo xxx, 11°.
Çâkya logros, traducteur de Rgyud xi, 15°.
Çâkya prabha, traducteur de Mdo vii, 4° ; Rgyud xiii, 2°. xiv, 20°.
Çâkya ye çes, traducteur de Rgyud iv, 1°, 4°, 5°, 6°, 7°.
Çambala, nom du pays où le système tantrika aurait pris naissance et d’où il aurait été apporté dans l’Inde ; considéré comme fabuleux. Rgyud i, 2°, 3°.
Campa, Campaka et Champavatî, capitale du pays de Anga-Angadha (Dulva i, 1-10), une des six villes marquantes de l’Inde (Dulva ii, 33.)
Bimbasâra s’en empare et y réside jusqu’à la mort de son père (Dulva i, 10).
Patrie de Sagama (Dulva iii, 114) ; est admise, en qualité d’une des six villes, au partage de la fortune de Né dgah (Dulva iii, 162).
Est une des villes où Çâkya a souvent résidé et prêché (Mdo vi, 2°). Çâkya y délivre la lune de l’étreinte de Râhu (Mdo xxvi, 28°).
Campaka. Çâkya exilé de Kapilavastu pendant la guerre qui anéantit la nation des Çakyas, devient roi de Bagud ou Vagud, pays où il avait trouvé un refuge (Dulva xi, 149-150) ; y élève un Caïtya pour les cheveux et les rognures d’ongles du Buddha qu’il avait emportés avec lui (Dulva xi, 160).
Çanahi-gos-can 3. Chef de la confrérie après Çâkya ; succède à Ananda (Dulva xi, 160).
Canda-mahâ-rosana (Çrî-), divinité terrible dont le Puja et le Mandala sont expliqués et décrits (Rgyud v. 1°) ; appelée Devasura (ibid. f° 13).
Candra tib. Zla-va. 1° La lune (ou dieu qui y réside et la dirige), saisie par Râhu (éclipsée), est délivrée par Çâkya (Mdo xxvi, 28° : xxx, 24°).
2. Vingt-deuxième Buddha du Bhadrakalpa (Mdo i).
Candra garbha, Bodhisattva auquel la PP. est enseignée (Çes-rab XXI, 15°).
Candragupta, tib. : Zla-va-svas-pa, « protégé par la lune » ; roi postérieur à Çâkya, le Sandrocottus des Grecs. Çâkya prédit son apparition dans le Rgyud xi, 15°.
Candra prabha, roi Cakravartin dont l’histoire est racontée (Mdo xxx, 2°).
Candrottarâ, jeune fille qui deviendra Buddha (Mdo xv, 11°).
Çântigarbha, traducteur de Rgyud viii, 4° ; ix, 2°.
Caradvatihi-bu, « fils de Çaradvati », disciple de Çâkya ; un de ceux auxquels il s’adresse le plus fréquemment dans le Kuçala mûla paridhara (Mdo IV, 1°) ; discute avec Axayamati et Çâkya dans Mdo xiv, 4° ; Enseigne les cinq Pâramitâs en discourant avec Gang po (Mdo xv, 1°) ; discute avec Vajrapâni sur plusieurs sujets (Rgyud xvii, 4°).
Çardulârna, fils de Triçanku, personnage des temps passés (imaginaire) ; avait, quoique étant de la quatrième caste, épousé, grâce à ses bonnes qualités, la fille du Brahmane Padma-sñing-po ; — histoire racontée à propos du mariage d’Ananda (Mdo xxx, 11°).
Çârihi-bu, « fils de Çâri », nom tibétain de Çarîputra.
Çârikâ. « la chouette » ou « la perruche », nom d’oiseau donné à la fille de Gnas-len-kyi-bu, sœur de Dîrgha-nakha (Dulva i, 14), qu’elle surpasse en science. Elle épouse Skar-rgyal Sk. Tiṣya « (Dulva i. 17). Elle a des discussions scientifiques avec son mari et est vaincue ; mais, pendant sa grossesse, elle triomphe de son mari, à cause de l’enfant qu’elle porte dans son sein et qu’on appelle ñe-rgyal (Sk. Upatisya, c’est-à-dire Tisya ii, Tiṣya minor) ou, du nom de sa mère, Çariputra, « fils de Çarikâ ».
Çâriputra, tib. : Çârihi-bu, « fils de Çârî », ou Upatiṣya, tib. : Ne-rgyal, « Tiṣya le jeune », un des deux principaux disciples de Çâkya, réputé le plus sage ou le plus savant (Dulva i, 41 ; Mdo i), paraît avoir été à peu près du même âge que son maître et être mort peu avant lui.
Il naquit à Nalada, et était le fils de Tiṣya (tib. Skar-rgyal) et de Çârikâ, la sœur de Dirghanakha ; il fut la cause des victoires scientifiques que Çârikâ sa mère remporta sur Tiṣya, pendant qu’elle était enceinte de lui. — Il ne démentit pas ce présage et se distingua par sa science et sa conduite ; il expliquait mieux que son père les livres brahmaniques (Dulva i, 21).
Il devient un maître distingué, et rencontre à Rajagṛha dans une fête un autre docteur célèbre, Maugalyâna, que ses parents l’avaient jusqu’alors empêché de voir ; il se lie étroitement avec lui, et tous les deux décident de se faire religieux. Plus tard Maugalyâna étant venu le chercher à Nalada, et ses parents y consentant, il se rend à Rajagṛha avec son ami pour interroger six docteurs célèbres (Dulva I, 24-33). Ces grandes célébrités ne le satisfont nullement (Dulva 33-40).
Il suit, avec son ami, les leçons de Yang-dag-rgyal-va-can, qui les charge de l’enseignement de ses cinq cents disciples et meurt assisté par les deux jeunes brahmanes, en leur annonçant la naissance de Çâkya le Buddha et leur recommandant d’être ses disciples. Ils veulent obtenir l’Amṛta, et après avoir rendu à leur maître les derniers devoirs, ils prennent l’engagement mutuel de se communiquer l’Amṛta dès que l’un d’eux l’aurait trouvé (Dulva i, 41).
Maladie de Çâriputra : c’est Maugalyâna qui prépare les médicaments ordonnés par le médecin (Dulva iii, 40-41).
C’est à lui ou à sa demande que Çâkya explique le Sukhavatîvyâha (Mdo vii, 3°), le Dharmakoṣâkara (Mdo viii, 4°) ; le Pradipadanya (Mdo xvi, 4°) ; le Karma Avarana (Mdo xvi, 19) ; le Buddhapitaka (Mdo xvi, 1°) ; le Triçaraṇam (Mdo xvii, 6°) ; le Bodhisattva pratimoxa (Mdo xx, 5°) ; le Kusuma sancaya (Mdo xxi, 4°) ; le Aṣṭa Buddhaka (Mdo xxii, 5°) ; le Maïtrî sûtra et le Maïtreya vyâkarana (Mdo xxviii, 3°, 4°).
Il est un des auditeurs des Sûtras suivants (Mdo iv, 2° ; vii, 1°) ; Lotus de la bonne Loi (Mdo xx, 3°) ; Dharma skandha (Rgyud xii, 2°) ; Suvarna prabhâsa (Rgyud xii, 2). Târâ-mûla-kalpa (id. xviii). Il discute avec Subhûti (Mdo xvi, 3°) ; avec Manjuçrî (Mdo vii, 6° et XV, 16°).
Fait des prodiges et des visites merveilleuses avec Çâkya (Mdo iii). Il avait été jadis un des deux principaux officiers du roi Çakravartin Candra-prabha (Mdo xxx, 2°).
Mort de Çâriputra ; un riche propriétaire de Çrâvastî (peut-être Anâthapiṇḍada) construit un Çaïtya pour ses reliques, et le roi de Koçala institue en son honneur une fête annuelle pour la célébration de laquelle il exempte de toute taxe les marchands étrangers (Dulva xi, 61-68).
Chak, Lotsava traducteur du Rgyud ix, 2°.
Char-ka, traduction tibétaine de Udayi. Voir ce nom.
Che tsan skyes, traducteur de Rgyud xx, 2°.
Chos-kyi bzang-po, traducteur de Rgyud xiv, 1°, 49°.
Chos-kyi çes-rab, traducteur de Rgyud xv, 7°.
Chos Nid ts’ul khrims, traducteur de Mdo xviii, 1°.
Chos sku. Voir Dharma dhâtu.
Chos snang-vahi-sgo. Les (cent huit) portes de la loi (Mdo ii, 1°. ch. 4).
Cho-vo-Atiṣa. Voir Dîpankara çri Jñâna.
Çîla. tib. : Ts’ul khrims, ° la moralité, la deuxième Paramitâ. Mdo xx, 14° ; xxii, 16° ; xxvi, 3°.
Çîlendra Bodhi, traducteur de Rgyud, x
, 5°, 6°, 7° ; XII, 2° ; xiii, 2°, 26° ; xiv, 15°, 20° ; xxvii, 4°.}}
Cilupa (ou Chilupa ?), introducteur du système tantrika dans l’Inde au dixième siècle (Rgyud i, 3°).
Çiva, célèbre divinité hindoue, adoptée par les bouddhistes qui ont allié leurs idées à celle du çivaïsme dans le système tantrika. Voir Rudra.
Son origine (Rgyud i, 10°), entend, sous le nom de Maheçvara avec Brahma et Visnu, une leçon sur les six vertus transcendantes (Rgyud XTii, 26°). Son entretien avec Durgâ cité (Rgyud v, 1°).
Heruka est un saint déifié du caractère de Çiva (Rgyud iii, 2°) .
Ço-cum-pa, femme artificieuse (Dulva xi. 321-5).
Çraddhakara-Varma, traducteur de Rgyud v, 2° ; viii, 2°, 5°.
Çrâvaka, « auditeur », nom général des disciples de Çâkya, revenant très fréquemment dans les livres bouddhiques et que Csoma aurait sans doute pu citer plus souvent. Il ne se trouve que dans l’analyse de Rgyud XII, 2°. Qualifications des Çrâvakas (Çer ph’yin et Rgyud xii, 2+). Leurs degrés de perfection (Mdo xix, 3°). Les cinq premiers Çrâvakas sont cités, Mdo vii, 1°, 3°. D’autres sont énumérés, Mdo vii, 1°, 3°, etc.
Çrâvastî, tib. : Mñan-yod, une des six villes remarquables de l’Inde (Dulva ii, 33, 34) ; et une de celles où Çâkya a résidé et enseigné le plus souvent (Mdo vi, 2). Capitale du royaume de Koçala.
Çâkya s’y rend et on lui offre un parc dans le voisinage pour résidence (Dulva IV, 128-137 ; iii, 306-365). Prodiges qui signalent son arrivée (Dulva IV, 137). Il y prohibe l’entrée des esclaves dans la confrérie (Dulva 1, 110-2) ; celle des hermaphrodites (Dulva i, 138-9) ; y fait ses prescriptions relativement aux Nâgas (Dulva i, 139-145 ; y prohibe l’entrée des Tirthikas dans la confrérie (Dulva i, 175) ; celles des parricides (Dulva 1, 177-188) ; celle du meurtrier d’un Arhat (Dulva i, 188190) ; y réglemente la manière de passer l’été (Dulva i, 357-378) ; y fait ses réglementations médicales (Dulva ii, 10-19) ; y donne des règles pour le partage des successions (Dulva iii, 166). Çàkya s’y arrête à son retour du lac Anavatapta et y reçoit l’hospitalité de Sagaina (Dulva iii, 20-21) ; il y adoucit, à l’occasion d’une famine, la rigueur des règlements (Dulva iii, 38) ; y permet à ses moines d’accepter des offrandes

(Dulva III, 40). Sagama, femme de Campa, mariée à Çrâvasti (Dulva m, 114) ; fonde un Vihara (Dulva iii, 126) ; offre l’hospitalité à Çâkya et des dons aux moines, entre autres, des vêtements. Règlements que Çâkya fait à cette occasion (Dulva m, 135-142) ; il y réglemente la manière de se reposer à l’occasion d’un voyage pénible de Sakatana à Çrâvasti (Dulva III, 180-200) ; y arrange diverses querelles de ses moines (Dulva m, 219-229). Çâkya y interdit à ses moines de se frotter avec des ouïes de poisson (Dulva x, 5). Nanda, moine, y reçoit en présent de son ancienne épouse des étoffes blanchies avec soin (Dulva xi, 1-2).
C’est à Çrâvasti que Çâkya a fait presque tous les règlements de sa confrérie de nonnes (Dulva ix). Histoires de nonnes (Dulva xi, 326-487). C’est au corps de moines de Çrâvasti que la succession de Upananda échoit tout d’abord entière ; mais ils sont obligés de partager avec ceux des cinq autres villes. (Dulva iii, 162-5).
C’est de Çrâvasti que Çâkya part pour aller revoir sa patrie (Dulva IV, 142).
Çâriputra y meurt et y a son Caïtya funéraire, où l’on célèbre des fêtes annuelles (Dulva xi, ci).
Sûtras prononcés à Çrâvasti : Mdo i, iii, iv, 3° ; vi, 2" ; vii, 4°, 5° ; xv, 1° ; XVI, 17° ; XXV, 1° ; xxvi, 35° ; xxvii-xxviii eu partie ; xxix, 4° ; XXX, 5°, 8°, 11°, 15". Rgyud xiii, 27°, 32°, 71° ; xv, 6° ; xvi, 2° ; xix, 1°.
Çrenika, second nom ou épithète de Bimbasâra. Voir ce mot.
Çrî, « Bonheur, félicité, fortune », nom de la divinité appelée aussi et plus ordinairement Laxmî (Rgyud xv, 3").
Çâkya annonce à Avalokiteçvara qu’elle deviendra un Buddha (Mdo XV, 13°. Rgyud xiv,3°). Le même adresse au même un sûtra sur elle sous le nom de Çraya (Rgyud xv,4°) ; ses douze noms (Rgyud xv, 4°, 5°).
Elle est, sous le nom do Laxmi, un des auditeurs de Rgyud xii, 2°. C’est à sa demande ( ?) que Çâkya dit le sûtra Mdo xvii, 11°. Selon Csoma, c’est à la demande de Umâ ; mais le mot tibétain auquel il donne le sanskrit Umâ pour équivalent signifie «Çrî, la grande déesse ».
Çrî. terme qui s’ajoute à plusieurs noms propres, soit comme partie intégrante du mot, soit comme épithète ou titre honorifique ; dans ce dernier cas, il convient de l’en détacher.
Çrîgupta, maître de maison qui attente à la vie de Çâkya, échoue, se repent et prend refuge en lui (Mdo xvi, 17°).
Çrî kâlî devî, voir Kâli devî.
Çrî mâla devi, voir Mâlâdevî.
Çrîmatî, femme d'un brahmane de Vârânasi, à laquelle Çâkya adresse le sûtra Mdo xiii, 13°.
Çrîsena, roi imaginaire (cakravartin ?) qui avait fait le sacrifice de sa vie ; était Çâkya dans une de ses précédentes existences (Mdo xxx, 2°).
Çrîsimha-prabha, traducteur de Rgyud xx. 1°.
Çrîvasu, marchand dont les questions provoquent le Mdo xiii, 5°.
Çuddhaprayaçcittaka, chapitre des fautes légères (Dulva vii-viii).
Çuddhodana, tib. : Zas-gtsang-ma, roi des Çâkyas, fils de Seng-gehi hgram (Dulva III, 419-446), père de Çâkya (Mdo ii).
Voit en songe ce que fera son fils et s’efforce en vain de le retenir (Mdo II, 1°, chap. 14).
Correspond avec Prasenajit, roi de Koçala, au sujet de son fils (Dulva IV, 142 et suiv. ; vi, 102 et suiv.).
Se rencontre avec lui (Dulva iv, 150-2 ; vi, 110-111. Kon-Tsegs 13°).
Çâkya lui adresse une instruction (Mdo xxvi, 7°).
Çuka, jeune brahmane à qui Çâkya adresse le Karma-vibhàga (Mdo XXVI, 34").
Çukomanava, le même que ci-dessus : Çâkya lui adresse le second Karmavibhâga (Mdo xxvi, 35°).
Çunyatâ, « la vacuité, le vide », un des grands sujets traités dans les livres bouddhiques. C’est un des lieux communs de la P. P.
Outre les sûtras, Mdo xxv, 5°, 4°, qui y sont consacrés spécialement, un grand nombre de textes parlent du vide, notamment (Mdo iii, 1° ; IV, 1°, 3° ; X, 1°, 2°, 3°, 4°, 5°, 6°, 7° ; xviii, 3° ; xix, 1°).
Çvâsa-Mahâ, chef des Bhûtas (mauvais esprits), se soumet à Çâkya et même se convertit, promettant de ne plus nuire (Rgyud xiii, 47° ; xix, 4°).
Dâka (Çrî), classe de divinités qui fait le sujet du texte intitulé Dâkârnava, « mer des Dâkas » (Rgyud iii, 1°).
Dâkinî, sorte de divinité propre au système tantrika et qui paraît analogue aux mères ou énergies secrètes de la nature. Dâkini est un féminin correspondant à Dâka.
Sambara est une Dâkini (Rgyud i, 6°).
Vajra panjara en est une autre (Rgyud i, 9°).
Dâkinîs énumérées (Rgyud ii, 3°), caractérisées (Rgyud ii, 4°). Voir Vajra.
Dâna, le don, le sacrifice, la première des vertus appelées pâramitâ. Instruction spéciale sur le dâna (Kon-tsegs 44 ; Mdo xv, 1°, 2°, 3° ; XXX, 4°, 5°).
Dânaçîla, pandit indien, traducteur du Kon-tsegs, de Mdo xi, 1°, 3°, de Rgyud x, 5°, 6°, 7° ; XI, 7° ; xiii, 3°, 12°, 32°, 56°, 60°.
Dandika, père de Gopâ, beau-père de Çâkya (Mdo ii, 1°, ch. 12).
Da-va-zang-po ou Da bzang-po, roi de Çambala. C’est à sa demande que Çâkya prononce les sûtras ou tantras, Rgyud i, 2° (Çakti deça) i, 3, (Kâla-cakra), 4° (Kâla-cakra-uttara).
Da-va-zang-po, citoyen de Kauçambhi, à la demande duquel Çâkya dit le Rgyud XIV, 22°.
Daxinî, présents ; comment les purifier (Rgyud xix, 6°).
Ded-dpon 1. Douzième Buddha de l’Âge heureux (Mdo i).
2. Fils du Buddha passé Kâçyapa (Mdo i).
3. Fils de Kâmadeva, le dieu de l’amour, un de ceux qui entendent les dernières paroles du Buddha (Mdo vi, 2°).
Des-pa, 1. trente-quatrième Buddha de l’Âge heureux (Mdo i).
2. Maître de maison, à la demande duquel Çâkya dit le Rgyud xix, 22°.
Deva (et Devatâ), « dieu », être habitant les régions supérieures ; il en est très souvent question.
Instructions données à la demande spéciale d’individus divins (Md. xvi, 26°, 27°. Rgyud xix, 19°).
Dieux assemblés auditeurs de Çâkya (Mdo iv, 2°. Rgyud xv, 1°).
Devacandra, un des traducteurs de Mdo viii, 1°.
Devadatta, tib. : Lhas-byin, « donné par un dieu », (Dieudonné). Cousin de Çâkya et son adversaire acharné. Ses malices envers le Buddha ; est un type de méchanceté (Dulva iv, 349-392 ; ix, 193).
Cherche à semer la division dans la confrérie (Dulva iv, 392-417) ; renouvelle ses complots contre Çâkya (Dulva iv, 449) ; tâche de séduire les membres de la confrérie (Dulva vi, 1-33). Sa haine contre Çâkya et la confrérie viendrait de ce qu’il leur avait demandé vainement de lui enseigner la magie ; de là ses efforts pour brouiller la confrérie (Dulva IX 193-21(5).
Devasura, autre nom ou épithète de Chanda Mahâ Rosanâ (Çrî–). Voir ce nom.
Devî, féminin de Deva, divinité femelle. Ce mot est quelque fois un nom propre ou un élément de nom propre ; mais il s’ajoute aussi comme qualificatif, sans qu’il soit toujours facile d’en bien préciser la nature. Le Rgyud vi, 6° est prononcé à la demande de quatre Dévis.
Devî Jâlî mâhâ-mâyâ, divinité qui paraît être Mahâ-mâyâ (Rgyud xxii, 1°).
Dgag dvyehi Gji, censure et prohibition des actions immorales. Section iiie, du Vinaya-vastu (Dulva i, 335-357).
Dgah skyong (Sk. probable : Nandapâla), ascète, bon moraliste ; son histoire (Dulva iii, 14).
Dgah-vo. Sk. Nanda. Voir ce nom.
Dge-hdun dbyen pahi, dix-septième et dernier chapitre du Vinava-vastu sur l’action de causer des divisions parmi les moines. Dulva iii, 418-478 et iv).
Dge-hdun hts’o, traduction tibétaine de Samgha raxita (Voir ce nom).
Dge-slong, traduction du sanskrit Bhixu, « mendiant, moine », nom habituel des membres de la confrérie du Buddha. Csoma ne le donne jamais sous sa forme sanskrite ; il le traduit constamment par « prêtre ». Plusieurs fois il le reproduit sous la forme tibétaine en écrivant Gelong. — Il serait trop long de citer tous les passages où il est question de prêtres et de Gelongs.
Dge-slong-mkhan-pa, le plus sage des disciples du Buddha passé Kakutsanda (Mdo i).
Dge-va-dpal, un des traducteurs de Mdo xv. 8°.
Dge-vahi pha-rol hgro, « vertu excellente », ville imaginaire où est censée se passer la scène du Sûtra, Mdo iii, et où un maître de maison bâtit une demeure pour le Buddha.
Dhâranî, tib. : gzungs, Dhâranî, formules, charmes, incantations, destinées à produire des effets merveilleux, propres au système tantrika, très nombreuses dans le Rgyud, iutroduites aussi dans le Mdo. Dharanis indéterminées. Mdo ii. 3" ; vi, 3°, x, 5°, G°. Rgyud vi, 8° ; XI, 1°, 2°, 3°, 6°, 9°, 14°, 17° ; XIII, 6°, 10°, 14°, 18° à 24°, 26°, 32°, 34°, 35°, 39°, 71° ; XIX, 7°, 44°, 45°, 49°, 50°, 60°, 6l°, 62°, 63°, 65°, 66°, 68°, 69°, 71° : XIV, 17°, 45° ; XVII, 3°, 4°, 5° ; 9°, 11°, 15° ; XIX, 3°, 7°.
Dharanîs dont l’objet est déterminé :
Pour chasser la maladie (Rgyud xi, 10°), pour être invisible (Rgyud XIII, 25°), pour dumpter un sauvage (Rgyud xiii. 31°), pour obtenir la puissance surhumaine (Rgyud 7° ; xi, 2° ; xiv 41°), pour la conférer (Rgyud XIX, 50°), pour obtenir la richesse (Rgyud xiv, 22°), pour obtenir la protection des planètes (Rgyud iv, 20°, 21°), pour comprendre les six Pâramitâs (Rgyud xiv, 34°). pour comprendre la P. P. (Rgyud xix, 8°, 9°, 10°), contre les Vetâlas (Rgyud xiv, 28°).
Dhâranî relative à Mahâkâla (Rgyud xiv, 24°), à Avalokiteçvara (Rgyud 30°, 37", 38", 42", 47°, 48°, à Tara (Rgyud xiv, 53°).
Beaucoup de Dharanîs ont des titres qui désignent peut-être l’objet dont l’acquisition est facilitée par la Dharanî, mais qui peut-être aussi sont de simples noms plus ou moins emphatiques.
Dharma, tib. : chos, « la loi », désigne proprement la doctrine du Buddha et le deuxième refuge ou le troisième joyau « 1° le Buddha, 2° la loi, 3° la confrérie », mais a un sens très élastique et désigne souvent tout autre chose que la doctrine de Çâkya. — Ce mot entre dans la composition de plusieurs noms propres. — Commémoraison de la loi (Mdo xxii, 14°, XXV, 5°). La roue de la loi (Mdo xxvi, 33°, xxx, 13°).
Dharma-çrî-mitra, traducteur de Rgyud xiv, 1°, 19°.
Dharma-çri-prabha, pandit indien, traducteur de Dulva xi et de Mdo XVII. 1°.
Dharma-dhâtu, « l’élément de la loi », la racine première ou la première cause de toutes choses ; — discussion sur ce sujet entre Çâriputra et Manjuçrî (Mdo vii, 6°). Son indivisibilité (Kontsegs, 7°).
Dharma-guna, « qualités de la loi », sujet traité dans Mdo vu, 2°.
Dharmakara, de Kaçmir, un des traducteurs de Dulva, i, ii, iii, iv.
Dharma-Kâya, « le premier être moral ». Çâkya explique ce que c’est à Manjuçrî (Mdo v, 1°, chap. x) ; — « une des trois personnes du Buddha », expliqué à Xitigarbha (Mdo xxii, 16°).
Dharmaketudhvaja, Bodhisattva : questionne Çâkya sur les dix vertus requises d’un Bodhisattva (Mdo xx, 12°).
Dharma logros, traducteur de Rgyud x, 1°.
Dharmapâla, un des traducteurs de Mdo x.
Dharma-raxita (Arhat), compilateur de l’Udâna (Mdo xxvi, 23°).
Dharma-skandha, tib. : Chos-kyi-phung-po, l’agrégat de la loi. Çâkya explique à Çâriputra ce que c’est (Mdo xx, 3°).
On en compte quatre-vingt-quatre mille ; il ne faut pas attacher grande importance à ce nombre que les bouddhistes emploient souvent (Çâkya a eu quatre-vingt-quatre mille femmes ; le Tibet compte quatre-vingt-quatre mille moines etc.). Il ne peut désigner ici que les Çlokas ou membres de phrases de même longueur que les Çlokas. On en compterait quatre-vingt-quatre mille dans la masse du Kandjour ; ce qui ferait une moyenne de huit cent quarante par volume.
Dhitika, le quatrième chef du bouddhisme après Çâkya ; successeur de Çanahi-gos-can. Dulva xi, 690-5.
Dhrtarastra, un des quatre grands rois du mont Méru, cité ordinairement le premier (Rgyud xn, 2°).
Dhyâna, sorte de méditation ou de contemplation dont il est très souvent question. Csoma n’en parle guère ou du moins ne la désigne pas sous son nom. Expliquée, Rgyud xix, 13°. Voir aussi Mdo ii, 1° ch. 11 (Lalitavistara).
Dhyâni-Buddha. « Buddha de la contemplation », création du système tantrika. Il y en a cinq, Vaïrocana, Axobhya, Ratnasambhava, Amitâbha, Amoghasiddha.
Pourquoi on les a appelés ainsi (Rgyud xxi, 3°) ; comment on doit les représenter dans un mandala avec leurs symboles (Rgyud xxii, 4°) ; vers de bénédiction sur eux (Rgyud xix, 20°) ; assimilés à l’Amṛta (Rgyud xxii, 6°). Ils expliquent ce que c’est que l’ « Être suprême », et discutent sur l’âme (Rgyud v, 2°).
Dîpankara, ancien Buddha, prédit la venue de Çâkyamuni (Mdo xv, 8°).
Dîpankara crî-jñâna, tib. : Cho-vo-atisa, du Bengal, a révisé Rgyud x, 5°, 6°, 7° ; xi, 10° ; xiii, 34° ; xiv, 18°.
Dîrghanakha, tib. : Sen-rings, « aux longs ongles », fils de Gnas-len-gyi bu, brahmane de Nalada, reçut en naissant le nom de Stod rings, « à la longue poitrine » ; il eut pour sœur Çârikâ. Il était très versé en toutes sciences, et notamment dans les Védas (Dulva i, 13, li). Il se rend dans le Midi pour apprendre le système Lokayata ; ne peut être admis dans l’école, parce qu’il est laïque ; adopte la vie religieuse, (se fait parivrajaka) et laisse pousser ses ongles jusqu’à ce qu’il ait appris la philosophie Lokâyata ; de là son nouveau nom (Dulva i, 18). Son entrée dans la confrérie (Dulva i, , 51-57). Questionne Çâkya et reçoit instruction (Mdo xxviii, 2°).
Dkar mo, « blanche », un des douze noms de Çrî (Rgyud xv, iv, 5°.)
Dmar-ser-can, 11° chapitre du Vinaya-vastu (Didva m, 229-272) ; il y est question de la bande Dmar ser can ; mais Csoma ne donne aucune explication ; le sens du mot est « qui a du jaune rouge ou du jaune et du rouge ». Cela paraît avoir trait à des discussions sur la nuance du vêtement, qui auraient eu lieu dès l’origine. Aujourd’hui les bouddhistes du Nord se partagent en rouges et en jaunes.
Don grub, Sk. : Siddhârtha, nom donné à Çâkya à sa naissance (Mdo ii, 1° ch. 7) ; l’histoire du prince Don-grub paraît être le récit d’une des existences antérieures de Çâkya (Mdo xxx, 5°).
Don-grub-thams-cad, Sk. : Sarvârthasiddha, autre forme du nom précédent (Mdo II, 1° ch. 7).
Don gzigs, le trentième Buddha de l’Âge heureux (Mdo 1).
Dor-je-rgyal-ts’an, Sk. : Vajradhvaja (?). Sa bénédiction. Phal-chen 30°.
Dpah-chen, traduction de Mahâvira (voir ce mot).
Dpal brtsegs, un des traducteurs du Dulva i, ii, iii, iv, et du Kon tsegs, réviseur du Bhadra kalpika (Mdo i) et du Ratna ananta (Mdo iii).
Dpal-chen-mo, « grande majesté », un des douze noms de Çrî (Rgyud xv, 4°).
Dpal-gyi-lhun-po, traducteur de Mdo xvii. 1°.
Dpal-ldan-ma, « douée de majesté » , un des douze noms de Çrî (Rgyud xv,4°) .
Dpal-lha btsan-po, roi tibétain qui se fait traduire le Lankâvatâra-sûtra (Mdo V, 2°) ; appelé aussi Kri-de-srong-tsan ; son règne est du neuvième siècle.
Dpal-lha-mo chen mo, nom tibétain que Csoma dit correspondre à Umâ (Mdo XVII, ir) ; il répond plutôt à Çrî Mahâdevî. Voir Çrî et Umâ.
Dri-med-hod, « éclat sans tache », Bhixu de Vaïçâlî, se purifie après s’être rendu coupable d’adultère (Mdo xvi, 18°).
Druma, roi des Kinnaras. C’est à sa demande qu’est prononcé le sûtra, Mdo XII, 6°.
Dum-bu, ministre du roi du Videha, Hphags-skyes-po ; s’enfuit à Vaiçâli (Dulva III, 78-80), et refuse d’abord de prendre part aux délibérations publiques, mais il finit par y consentir, et ses avis sont tellement goûtés qu’on le nomme premier tribun. À sa mort, son second fils lui succède (Dulva iii, 83).
Durgâ, divinité çivaïte, un des noms de l’épouse de Çiva.
Son entretien avec Çiva (Rgyud v, 1°).
Vârâhi de l’analogie avec elle (Rgyud iii, 3°).
Dvyangs-ldan-gyi kun-tu dgah-ra-va, nom tibétain du Ghosâvatyârâma (voir ce nom).
Dvyar gyi-gji, « la manière de passer l’été », quatrième section du Vinayavastu (Dulva i, 357-378) ; on passe l’été à une place déterminée qu’on ne doit pas quitter même une seule nuit, les uns d’un coté, les autres de l’autre. Cette retraite dure trois mois ; après quoi les Bhixus se réunissent. Ananda, ayant passé les trois mois d’été à Salcetana, va trouver Çâkya à Çrâvastî (Rgyud xiii, 71°).
Gagana-ganja, Bodhisattva à la demande duquel est prononcé le Mdo xi, 6°.
Gagon, traduction tibétaine de Trapum (voir ce nom).
Galdan, orthographié Dgah-ldan, traduction de Tuṣita (voir ce nom).
Ganapati, « seigneur des troupes », le même que Ganeça, dieu brahmanique.
Invoqué (Rgyud vi, 2°). Son mandala (carré) et son image (Rgyud XIV, 18°). Mantras mis sous son nom (Rgyud xiv, 19°).
Gandharbas, êtres divins bien connus ; présentent avec les quatre grands rois et leurs suites respectives, leurs hommages à Çâkya, en compagnie de Kuvera (Rgyud xiv, 14°).
Ganeça, voir Ganapati.
Gangâ, le Gange, une des quatre rivières qui sortent du lac Anavatapta (Dulva II, 506. Rgyud xiii, 2°).
Gangottarâ, jeune fille qui questionue dans Kon tsegs, 27°.
Gang-po, nom tibétain correspondant au sanskrit Purna (voir ce nom).
Gang-zag-gi-gji, « l’homme intérieur », cinquième section du Vinaya-vastu (Dulva III, 272-291).
Gangs-ri, nom tibétain du Kailâca. Voir ce mot.
Garga, ancien roi de Anga, qui aurait fait creuser près de Campa, sa capitale, un étang sur le bord duquel Çâkya a souvent résidé et prêché (Mdo vi, 2°).
Gautama, nom patronymique de Çâkya, qui lui est donné plus ordinairement dans le Sud. mais également usité dans le Nord et assez fréquemment cité dans le Kandjour.
Le gymnosophiste Bden Smra désigne Gautama comme un homme irréprochable (Mdo xi, 4°) ; c’est le nom que lui donne encore l’enfant qu’il instruit. Mdo iv. 3° ; il est encore désigné sous ce nom dans Mdo xvi, 17° ; xx, 4° ; xxv, 8° ; xxviii, 2° ; Rgyud xiv, 14°.
Le nom de Gautama au pluriel est appliqué à toute la nation des Çâkyas (Dulva iii, 419-449).
Gautamî, Mahâ-prajâpati, tib. : Skye dguhi bdag mo chen-mo, « la grande maîtresse des créatures », tante de Çâkya. Chargée de l’élever (Mdo II, 1°, ch. 7).
Elle sollicite de Çâkya pour elle et pour cinq cents femmes Çâkyas la permission de fonder une confrérie de femmes. Çâkya refuse d’abord ; elles insistent, s’attachent à ses pas, le suivent à travers le pays de Vrja jusqu’à Nadika et finissent, grâce à l’intervention d’Ananda, par obtenir la permission demandée (Dulva xi, 326 et suiv.) Mort de Gautamî et de cinq cents nonnes (Dulva 182-3).

Nota. — Les textes du Sud connaissent deux Gautami, celle dont il vient d’être question, appelée Mahâprajâpati-Gautamî et une autre, désignée par le nom de Kisâ-Gautamî. — On retrouvera sans doute cette dualité dans le Kandjour. Csoma ne dit rien qui s’y rapporte.


Gaya, nom ancien et moderne (non pas seulement moderne, comme dit Csoma) du lieu près duquel Çâkya est devenu Buddha.
Gaya-çirsa, « tête de Gaya », colline voisine de Gaya, sur laquelle Çâkya s’est livré à ses exercices de mortification.
On y avait établi un Caïtya où Çâkya expliqua à Manjuçri le terme Bodhisattva (Mdo v, 3°). Il dit encore sur le mont Gaya le Paramârtha dharma-vijaya (Mdo xx,4°) et le Ratna megha (Mdo xviii, l°).
Gayadhara, pandit indien, traducteur de Rgyüd iv, 1°, 4°, 5°, 6°. 7°.
Gdul dkah, trente-huitième Buddha de l’Âge heureux (Mdo i).
Gelong, orthographe, ramenée à la prononciation, du mot tibétain dge-slong traduction du sanskrit Bhixu, nom des moines bouddhistes.
Gevay-logros, traducteur de Rgyüd xi, 16°.
Ghanti, plaques de métal qu’on frappe en guise de sonnettes. Il y en a cinq espèces (Dulva i, 202) ; quel usage on doit en faire (Dulva ibid. et Mdo XXV, 10°) ; en quel temps il faut en faire usage (Mdo xxv, 11°).
Ghosavatî-ârâma, tib. : Dvyangs-ldan-gyi-kun-dgah-ra-va, « jardin bruyant », jardin voisin de Kauçambhi, résidence de Çakya (Dulva III, 200-219 ; VI, 34 et suiv.)
Giri Ananda, « Ananda de la montagne », membre de la confrérie, très malade, et guéri par les paroles que Çâkya, charge Ananda de lui porter (Mdo xxx, 20°) ; — texte traduit du pâli.
Le texte pali introduit dans le Kandjour et relatif à ce personnage, lui donne le nom Girimânanda.
Gnas-bcas, nom tibétain de Saketana. Voir ce nom.
Gnas-brtan, traduction tibétaine du mot Sthavira. Voir ce mot.
Gnas-gtsang, « demeure pure », lieu saint dans le ciel le plus élevé. Çâkya y dit le tantra intitulé Manjuçri-mûla (Rgyüd xi, 15°). Des dieux du Gnasgtsang viennent au Potala entendre le Amoghapâça hṛdayam (Rgyüd xv, 1°).
Gnas-len-gyi-bu, Brahmane de Nalada, chargé par le roi de soutenir une discussion scientifique avec un savant brahmane du Midi, triomphe et obtient du roi en récompense la donation de Nalada (Dulva i, 11-13). Il se marie et devient père de Dirghanakha et de Çârikâ (Dulva 13-14). Dans une seconde lutte il est vaincu par un autre brahmane du Midi Tisya (Skar-Rgyal), qui a droit de lui enlever Nalada, mais lui en laisse la moitié et devient son gendre (Dulva 14-18).
Gnas-mal Kyi gji, « logement, coucher », quinzième section du Vinaya-vastu (Dulva iii, 306-365).
Gnod sbyin hbod-sgrogs, seigneur de Lanka, d’après le Lankavatâra-Sûtra qui aurait été prononcé à sa demande (Mdo v, 2).
Gnod-sbyin-lag-na-rdorje, accompagne Çâkya pendant qu’il fait de nombreuses conversions dans le Nord (Dulva ii, 240).
Goçringa, « corne de bœuf », montagne au sujet de laquelle Çâkya fait des prédictions. Mdo xxx, 10°.
Gopâ, tib. : Sa-htso, « gardienne de la terre » ; le mot signifie aussi « vachère », fille de Dandika, la première (et peut-être la seule) épouse de Çâkya ; car les deux autres que l’on cite pourraient bien n’être que celle-ci sous d’autres noms (Dulva iv, 1 22. Mdo 11, 1°, ch. 12).
Gos-kyi-gji, « le vêtement », portion de la sixième section du Vinaya-vastu (Dulva iii, 111-185).
Gos-las-chas, Lotsava, traducteur de Rgyud, iv, 6°, 7°.
Grags-hdzin-ma, traduction tibétaine du nom de Yaçodharâ.
Grags-pa chen-mo, « grande gloire », un des douze noms de Çri, le sixième (Rgyud xv, 4° 5°).
Grags-pa-gyal-ts’am, traducteur de Rgyud v. i°.
Grahamâtrika, la mère des planètes. (Rgyud xiv, 20°, 21°).
Grangs-can, traduction du sanskrit Sankhya. Voir ce mot.
Grdhrakuta, « pic des Vautours », montagne voisine de Rajagṛha, où Çâkya résidait souvent.
Il s’y rend (Dulva iv, 26-29). Il y dit la P. P. en huit mille çlokas (Çer-phyin v) et en général toute la P. P.
Il y prononce aussi les sûtras suivants : Mdo iv, 2° ; vi, 3° ; vii, 1°, 6° ; xviii, 3°. Rgyud XII, 2° ; xiii, i°.
Grol-bjin-skyes. Histoire de ce personnage ; sa naissance, son éducation, son voyage maritime, sa réception dans la confrérie par Katyâna ; ses grandes perfections (Dulva i, 378-396).
Grol-vahi-phung-po, dix-neuvième Buddha de l’Âge heureux (Mdo i).
Grong-khyer-lnga pa, lieu de naissance de l’ancien Buddha Kanakamuni (Mdo i).
Gsal-rgyal, traduction tibétaine du nom Prasenajit. Voir ce nom.
Gser-thub, traduction tibétaine du nom de Kanakamuni. Voir ce nom.
Gso sbyong (Sk. Utpoṣadha), deuxième section du Vinaya-vastu.
Confession générale célébrée à chaque pleine lune et nouvelle lune (Dulva 1, 193-335. Mdo xx, 14°).
Gso-sbyong-gjag, l’omission de la confession, et par suite dégénération de la confrérie (Dulva m, 298-306), quatorzième section du Vinaya-vastu. Il est parlé de la dégénération des prêtres dans Mdo viii, 1° ; xiii, 1° ; xvii, 1°.
Gso-sbyong-hphags (Sk. Utpoṣadha), roi de Saketana (Dulva ii, 303).
Gsus-po-che, un des Sthaviras auditeurs du Sukhavati-vyûha (Mdo vii, 6°).
Gtsug-dgah-mo, prêtresse lascive ; s’habille avec une étoffe si fine qu’elle semble nue (Dulva ix, 272).
Gtsug-lag-khang, traduction tibétaine du mot vihâra. Voir ce nom.
Gtsug-tor-can, traduction tibétaine du nom de Sikhi. Voir ce nom.
Gtun-po-rab-snang, traduction tibétaine du nom de Pradyota. Voir ce nom.
Guge, pays voisin de l’Himâlaya, où est le monastère de Tholing (Rgyud XI, 15°, observations).
Gunaratnasankusumita, questionneur de Kon-segs 30°.
Gyad-yul, nom tibétain du pays de Mallas, dont le nom est représenté par Gyad. Voir Malla.
Gzugs-bzang-ma, fille de la quatrième caste, épousée par Ananda (Mdo xxx, 11°).
Gzugs-can-sning-po traduction tibétaine du nom de Bimbasâra. Voir ce nom.
Hayagriva, nom d’un mauvais génie ou démon du brahmanisme, ajouté une fois comme épithète (!) au nom d’Avalokiteçvara. Rgyud xiv, 42°.
Hbal Gumata, rivière où les moines de Çâkya faisaient leurs exercices (Dulva XI, 326.)
Hchar-ka, le même que Charka. Voir Udayî.
Hchar-byed. traduction de Udayâna. Voir ce nom.
Hchar-byed-nag-po. Voir Kâludâyi.
Hdod-pa Hthun-pa, localité du Koçala ; résidence de Padma srñing-po (Dulva XI, 488).
Hdug-pa, « être assis, méditer » (Dulva i, 195. Rgyud iv, 1°).
Hdun-pa, cocher de Çâkya, qui le congédie après s’être fait conduire hors de la maison paternelle (Dulva iv, 1-22). Voir le Lalitavistara. ch. 14, 15 (Mdo ii, 1°).
Heruka, divinité ou démon du système tantrika. Saint déifié du caractère de Çiva ; son apparition sur le nom de Çri Heruka (Rgyud iii, 2°) ; décrit avec d’autres entités divines dans Rgyud iii, 7°. Associé à Sambara ; description de son maṇḍala (Rgyud 11, 1°) ; décrit avec avec Sambara et d’autres et représenté comme égal au Buddha en puissance et en sainteté (Rgyud ii, 4°). Tantra spécial sur lui (Rgyud xxii, 5°).
Hgos-chos-grub, Gelong traducteur du Lankâvatâra et du commentaire chinois mis à la suite (Mdo v, 2°).
Hgro-myogs, moine expulsé de la confrérie pour diverses fautes (Dulva iii, 239).
Hjig-rten-hdzin (Sk. Lokadhara ? « qui tient le monde »), questionneur de Mdo XIV, 3°.
Hjigs-med (Gjon-nu), « l’intrépide jeune homme », fils de Bimbasâra, roi de Magadha et de Amra skyong-ma, courtisane de Vaïcâli (Dulva iii, 90-2) ; son éducation, il apprend l’état de charpentier. (Dulva iii, 94.)
Hkhor-va-hjig, nom tibétain du Buddha ancien Kakutsanda. Voir ce nom.
Hod bzang, vingt-quatrième Buddha de l’Âge heureux (Mdo i).
Hod chen-mo « Grand Éclat », l’un des douze noms de Çri Mahâ Devî (Rgyud XV, 4°.

Hod chen-po, treizième Buddha de l’Âge heureux (Mdo i).

Hod-mahi-ts’al, nom tibétain de Venuvana. Voir ce nom.

Hod-phro, vingt-troisième Buddha de l’Age heureux (Mdo i).

Hod-srung, traduction tibétaine de Kâçyapa. Voir ce nom.

Hod-srung-chen-po, traduction tibétaine de Mahâ Kâcyapa. Voir ce nom.

Hphags-rgyal, traduction tibétaine de Ujjayani. Voir ce nom.

Hphags-skyes-po 1. Fils de Prasenajit, roi de Koçala, détrône son père, le chasse et se met à sa place (Dulva x. 141). Il attaque les Çâkyas et détruit cette nation après une longue guerre (Dulva x, 145-160). Il périt dans un incendie (Dulva x, 160).

Nota. — D’après Hiouen-Thsang, traduit par Stanislas Julien, le destructeur des Çâkyas s’appelle Pi-ln-tse-kia, nom correspondant au sanskrit Virûdhaka.
2. Roi du Videha abandonné par son premier ministre Dumbu, qui s’enfuit à Vaïçâlî.

Htab-bral, traduction tibétaine du nom de Yama. Voir ce nom.

Hts’o-byed (Gjonnus-Gsos), fils adultérin de Bimbasâra et de la femme d’un marchand de Rajagṛha (Dulva iii, 92) ; étudie la médecine, apprend l’art d’ouvrir le crâne et devient un médecin accompli (Dulva iii, 04). Ses cures remarquables ; il est déclaré prince des médecins (Dulva iii, 104-107) ; son entrevue avec Çâkya et ses progrès dans le soin des maladies physiques et morales (Dulva iii, 107-8).

Huluta, chef des serpents du Kaçmir, dompté et civilisé avec ceux de sa race par Madhyantika (Dulva ix, 688).

Indra, roi d’une classe de dieux brahmaniques, adopté par les bouddhistes qui l’appellent habituellemcnt Çakra et Çatakratu, quelquefois Kauçika. Son emblème est la foudre, Vajra (Rgyud xix, 12°).

Il engage Çâkya à quitter le monde (Dulva iv, 1-22), sa conversion par Çâkya devenu vainqueur du Mâra (Rgyud vi, 1°), entend sous le nom de Kauçika une instruction sur la P. P. (Çer-phyin xxi (sna ts’ogs), 10° ; Rgyud, xi, 20°), une autre sur les Bodhisattvas (Mdo xvii, 4°). questionne dans Rgyud vi, 4°, 5°, 6° sur l’Être suprême, demande le Rgyud ix, 1°, sur les moyens d’être délivré de l’enfer ; écoute des instructions sur ce même sujet dans Rgyud xiii, 1° ; demande à Çâkya une instruction pour les êtres (Rgyud xiii, 26°) est invoqué dans Rgyud vi, 1° ; Çâkya lui enseigne à dompter les mauvais esprits (Rgyud xvii, 9°), invite Sukarika à prendre refuge en Buddha (Mdo xxix, 3°) ; vient accompagné des quatre grands rois pour voir Çâkya à son lit de mort ; chagrin que lui cause la disparition prochaine de Çâkya (Mdo vi, 2°). Çâkya recommande aux Asuras (Lhamayin) de ne pas le molester (ibid).
Ixvaku, tib. : Puram çing pa, prince de la famille Angirasa (dynastie solaire), ancêtre des Çâkyas (Dulva iv, 25°).

Jalendra, dieu des eaux (Varuna), a pour emblèmes des filets ou des lacets (Rgyud xix, 12°).

Épithète assez fréquente de Jambala (Rgyud xiv, 14° ; xvii, 16°).
Jambhala, « celui qui éloigne les choses nuisibles », propre au système tantrika. Ses cent huit noms (Rgyud xiv, 13°).

Jambhala-jalendra, son origine (Rgyud xvii, 16°) ; est compatissant et bienfaisant, sa dhâranî (Rgyud xiv, 44°).

Jambhala çri, Dhârani (Rgyud xvii, 15°).

Jayamati, questionneur de Mdo xv, 14°.

Jaya-raxita. Lotsava, traducteur de Rgyud viii, 4° ; ix, 1° ; probablement le même que Bande-jaya-raxita.

Jayavati, tib. : Rgyal va can ma, « la victorieuse », divinité tantrika qui paraît liée à l’épouse de Çiva.

Ses cérémonies (Rgyud xvii, 2°).
Jina-mitra, pandit indien de Kâçmir, philosophe vaibhâsika, a traduit, seul ou avec d’autres : Dulva (volumes v, vi, vii, viii, ix). — Le Kon-tsegs. — Mdo vi, 1° ; viii, 1°, 5°, 6°, 7° ; xi, 1°, 3° ; xv, 1°, 2°, 4°, 19°. Rgyud, x, 5°, 6°, 7° ; xi, 7° ; xii, 2° ; xiii, 3°, 12°, 26°, 32°, 34°, 56°, 60° ; xii, 14°, 15° ; xv, 4° ; xix, 22°.

Jnânagarbha, un des réviseurs de Mdo iv, 1°. Traducteur de Mdo viii, 1° ; xv 5°.

Jnânaka, dieu condamné à renaître dans le corps d’un animal impur ; consolé par Çâkya venu au ciel pour instruire sa mère (Mdo xxix, 2°).

Jñana siddhi, traducteur de Rgyud xiii. 1° ; xiv, 20° ; xvii, 4°.

Jnânolko, nom d’un Buddha appliqué à une Dhâraṇî (Rgyud xix, 7°).

Jnanottara, Bodhisattva, questionneur de Kon-tsegs. 34°.

Kaçi, nom d’un peuple ou d’une ville ordinairement confondue avec Bénarès : — en est distinguée, Dulva ii, 19, où il est dit que Çâkya va de Kâci à Vârânasi.

Histoire de deux barbiers de Kâçi, le père et le fils, qui se sont faits moines (Dulva iii, 64-71).

Kaçmir, pays célèbre au nord de l’Inde ; primivement occupé par des serpents. Madhyântika les dompte, civilise le pays et y établit le bouddhisme (Dulva xi, 688).

Kâçyapa, tib. : Hod-srung, Buddha ancien, le troisième de l’Âge heureux (Mdo i).

Le sixième des sept qui ont recommandé le Pratimoxa (Dulva v, 30).

Kaçyapa et Mahâ Kâçyapa. tib. : Hod srung et Hod srung chen-po, un des principaux disciples de Çâkya ; l’épithète de Mahâ qui accompagne souvent ce nom, mais ne lui est pas toujours accolée, n’indique pas un personnage distinct.

Un des auditeurs de Mdo iv, 2° ; vu, 1°, 3° ; viii, 1° ; xxii, 8° ; instruit spécialement par Çâkya (Kon-tsegs 36°) ; très gravement malade, et guéri (Mdo xxx, 22°).
Çâkya lui recommande sa doctrine pour le temps qui suivra sa mort (Dulva iii, 53-7) ; le désigne comme son successeur (Mdo vi, 2°).
Il raconte à Vyar byed la mort de Çâkya et lui en représente par la peinture les différentes scènes (Dulva xi, 635) ; est le compilateur de l’Abhidharma (Dulva xi, 667), ou de la PP. (préliminaires du Dulva) ; successeur de Çâkya et premier chef de la société bouddhique (Dulva XI, 679) ; meurt à Bya-gag-rkang après avoir désigné Ananda comme son successeur (Dulva xi, 679).

Kailâça, tib. : Gang-ri, chaîne très élevée de l’Himalaya au pied de laquelle se trouve le Koçala et le pays des Çâkyas (Dulva iv, 23).

Kakutsanda, Forme corrompue et vulgaire de Krakucchanda.

Kâla cakra, « roue du temps », ouvrage fondamental du système du tantrika (Rgyud 1, 3°, 4°). Voir Mahâ-kâla.

Kâlî devî ou Kâla-devî, tib. : « la déesse noire », divinité çivaïte, qui est d’ordinaire l’épouse de Çiva.

Sœur de Yama (la mort), mère de Mara ou Kâma, reine du Kâmarûpa (monde de la forme et du désir), rend hommage au Buddha et reçoit instruction (Rgyud xiv, 25°) ; louée pour avoir adopté les dix vertus transcendantes (Rgyud xiv, 26°). Ses cent huit noms (Rgyud XIV, 27°).

Kalinga, nom du pays (au sud d’Orissa) : un roi de ce pays, dont le nom n’est pas donné, envoie en présent à Prasenajit une étoffe de lin si fine qu’elle est transparente (Dulva ix, 272).

Kâlodâyî, voir Udâyî (Kâla —).

Kalpa, période de temps démesurément longue, mais de durée variable (Mdo xxii, 2°). Un kalpa d’une province de Buddha égale un seul jour d’une autre province (Mdo iv, 4°).

Kalpa (Bhadra-), « l’Âge heureux » immense période de mille Buddhas (Mdo 1).

Kama, « le désir », identifié avec Mâra, le démon (Rgyud xiv, 25°).

Kamalaçîla, un des traducteurs du Kon-tsegs.

Kâmarupa 1. « La forme et le désir », monde du plaisir, où domine Kâli. (Rgyud xiv, 25°).

2. Ville actuelle de l’Assam identifiée à tort par Csoma avec Kuçanagara des livres bouddhiques.
Kanakamuni, tib. : Gser thub, « le Muni d’or », le cinquième des sept Buddhas qui ont recommandé le Pratimoxa (Dulva v, 30) : le deuxième de l’Âge heureux (Mdo, 1).

Kanakavarma, roi ancien, qui a pratiqué le Dâna (le don, le sacrifice). Mdo XXX, 4°.

Kaniṣka, roi du Nord de l’Inde qui vivait quatre siècles après Çâkya et qui a pris l’initiative de la compilation des écritures bouddhiques Kandjour, (préliminaires). Voir aussi Tandjour : Mdo 44.

Kanyakurja, nom de localité. Histoire de la fille d’un Brahmane de cet endroit, ami du moine Katyayana ; elle était remarquable par la beauté de sa chevelure et finit par épouser Pradyota, roi de Ujjaïni (Dulva, XI, 130 et suivants).

Kapila (le ṛṣi), Brahmane de Kapilavastu, devient un adhérent de Çâkya, à la suite d’un entretien avec lui (Mdo xxvi, 30°).

Kapila-vastu, tib. : Ser-skya, ville capitale du pays des Çâkyas, située non loin du Kailâça (Dulva iv, 24°), sur les bords de la Bhâgirathî (Dulva IV, 106), alias de la Rohinî (Mdo xxviii, 3°) ; Çâkya s’y rend (Dulva, IV, 146). Désolation des femmes par suite de l’entrée en religion de la population mâle (Mdo 1, 121-123) ; patrie de la nonne Bzang-mo (Dulva XI, 1-2).

Instructions données à la demande de personnes habitant cette ville. Mdo XIII, 8° ; XXII, 3° ; xxvi, 7°, 30°.
Çâkya y dit les sutras Mdo xv, 2° ; xx, 3° ; xxviii, 3° ; Rgyud xiii, 34° ; théâtre de plusieurs des histoires racontées dans Mdo xxvii-xxviii.

Kapina, Brahmane qui hésite à se rendre à la fête de la confession ; Çâkya triomphe de ses scrupules et le décide à y venir (Dulva i, 202, et suiv.) : un des sthaviras auditeurs du Sukhavatî-vyûha (Mdo vii, 3°) auditeur aussi du Saddharma pundarika (Mdu vii, 1°).

Karma varma. Pandit indien, un des traducteurs du Kon-tsegs.

Kartika, invoqué dans Rgyud vi, 2° ; doit être identique à Kârtikeya.

Kartikeya, tib. : Smin drug-yi bu, divinité guerrière : ses cérémonies (Rgyud xvii, 2°).

Katyahi-bu, « fils de Katya ou de Katyâna », équivalent tibétain de Katyâyana (voir ce nom).

Katyâna, moine de Çâkya résidant à Rdo-can, reçoit Gro-bjin skyes dans la confrérie et le présente à Çâkya (Dulva i, 378-405).

Katyâyana, tib. : Katyahibu, fils de Katya ou Katyâna ; sthavira (Mdo vii, 3°) ; le même que le précédent ou peut-être son fils. Çâkja le convertit en lui enseignant la voie du milieu, les quatre vérités, l’enchaînement des douze causes (Dulva xi, 126-9). Envoyé avec cinq cents autres moines par Çâkya près de Pradyota, roi de Videha, il passe par Kanyakubja où il avait un ami dont la fille épousa le roi peu après. Le même roi bâtit des Vihâras et fait diverses donations aux compagnons de Katyâyana (Dulva xi, 130-194).

Il était neveu de Nag-po et portait primitivement le nom de Narada (Mdo ii, 1°, chap. 7).

Un des auditeurs du Saddharmna pundarika (Mdo vu, T) et du Sukhavatî-vyûha (Mdo vu, 3°).

Vénéré comme intrépide dans l’exposé de la loi (Rgyud xiii, 4°).

Kauçambhi, ville de l’Inde ; une de celles où Çâkya a le plus souvent prêché (Mdo VI, 2°) :son nom sert de titre à la neuvième section du Vinayavastu. Çâkya y résidait dans le Ghoṣavaty-ârâma (Dulva iii, 200 ; vi, 34) ; les habitants en expulsent des moines savants venus de Vaïçâlî et qui n’avaient fait qu’y susciter des querelles (Dulva iii, 200-219).

Reproduction de ces désordres ou de scènes analogues (Dulva vi, 34-57).

Çâkya dit la Dhâranî Vasudhara dans la « forêt des épines » près de Kauçambhi (Rgyud xiv, 22°).

Kauçika, nom donné à Indra (Mdo xvii, 4°, Çerphyin xxi, 10°. Rgyud xi, 20°).

Kaundinya, surnommé Âjnâna, tib. ; kun-çes, « qui comprend bien ». Le premier des cinq qui formèrent le noyau de la confrérie à son origine (Mdo vii, 1°. Rgyud xii, 2°). Son histoire (Dulva iv, 171).

Auditeur de l’Arya sanghati (Mdo iv, 2°), du Saddharmapuṇḍarika (Mdo vii, 1°), du Suvarṇa prabhâsa (Rgyud xii, 2°).

Ka-va-dpal-rtegs, un des traducteurs de Mdo xi, 1°.

Kenahibu, « le fils de Kena °, ṛṣi qui présente à Çâkya huit sortes de breuvages ; il invite Çâkya à dîner et entre avec tous ses disciples dans la confrérie (Dulva iii, 59-60). Il célèbre les qualités de Çâkya (Dulva iii, 64-71).

Khri-de-srong-tsan, roi tibétain (appelé aussi Dpal-lha-brtsan-po), a fait traduire, dans le neuvième siècle, le Lankâvatâra sûtra (Mdo v, 2°).

Khri srong-dehu tsan, autre forme du nom de Khri-de-srong tsan. C’est sous lui que fut traduit le Rgyud xxii, 14°.

Khyad-par-sems, Bodhisattva auquel Çâkya adresse le Mdo xx, 17°.

Kinnara-râja, roi des Kinnaras, êtres non humains semblables à l’homme (Mdo XII, 6°).

Kîrtidjaja, traducteur tibétain de Rgyud v, 1°.

Klad-pahi thod-pa hpyed-pahi dpyad, Opération chirurgicale, l’ouverture du crâne (le trépan ?) pratiquée avec succès par le médecin Hts’o byed, fils adultérin de Bimbasâra, roi de Magadha (Dulva iii, 95).

Kluhi gjon-nu Sprul-pa-Hod-srung. Ce nom, qui doit être l’équivalent du sanskrit Nâga-kumâra-nirmâna-Kâçyapa, est appliqué au Buddha Kâcyapa dont il serait le nom complet (Dulva i, 172).

Kluhi rgyal mts’an, Lotsava tibétain, a participé à la traduction du Dulva v, VI, VII, i VIII, IX ; est le seul traducteur nommé de Dulva xii et XIII.

Koçala, contrée de l’Inde voisine de l’Himalaya, riche et fertile, dont le pays des Çâkyas semble avoir été une dépendance (Dulva iv, 23-5). La capitale en était Çrâvasti.

Le roi de Koçala est cité Dulva iv, 142 ; vi, 93-143. Mdo xvii, 2°. 3° ; XXV, 8°. Mdo XXX, 8°.
Du reste les noms de Çrâvasti la capitale, de Prasenajit, le roi, reviennent constamment. Le roi de Koçala, après Prasenajit, fut Hpags-skyes-po (Dulva x, 141-145).

Kolita, lib. : Pang-skyes, nom donné à Maugalyâna à sa naissance. Voir Maugalyâna.

Ko lpags-kyi-gji, « chapitre de la peau », cinquième section du Vinaya-vastu (Dulva i, 378-408, ii, 1-10).

Krakucchanda. le quatrième des sept Buddhas qui ont recommandé le Pratimoxa (Dulva v, 30) : le premier des mille de l’Âge heureux (Mdo i).

Krodhavijaya, nom d’une divinité terrible qui engage à prendre refuge dans les trois saints (Rgyud xiii, 48°).

Kuça. tib. : Rtse-can, nom d’une herbe et d’une ville dont le nom complet est Kuça-nâgara (ville du Kuça), où mourut Çakya et que Csoma identifie à tort avec Kâmarûpa en Assam. Elle était la capitale des Mallas, tib. : Rgyad.

Réception empressée faite à Çâkya par les habitants de cette ville (Mdo XXV, 7°).

Çâkya s’y rend et y meurt (Dulva xi, 581). Il y donne ses dernières instructions (Mdo vi, 2°, viii 1°, 2°, Myang-hdas).

Kukkuta-pada, tib : Bya-gag-rkang, « pied du coq », ordinairement appelé kukkuta-ârâma, « jardin du coq », résidence de Kâçyapa, le disciple de Çâkya, qui y mourut (Dulva xi, 679).

Kumâra kalaça, traducteur de Rgyud, xi, 15°.

Kun-gyi-bçes-gnes, serviteur de Kâçyapa. Le troisième Buddha de l’Âge heureux (Mdo i).

Kun-tu-bzang-po, équivalent tibétain de Samanta-bhadra. Voir ce nom.

Kun-tu-dgah-vo, Boddhisattva, questionneur de Mdo viii, 6°, 7°.

Kun-tu-dpah-va, Sk. Samantavira, Bodhisattva, questionneur de Mdo iv, 2°.

Kun-tu-rgyu, traduction du sanskrit Parivrajaka. Voir ce mot. Il est identifié avec Grangs can (Dulva ix, 331).

Kun-tu-rgyu sen-ring, traduction de Parivrajaka Dîrgha-nakha. Voir Dîrgha-nakha.

Kurukulle. Voir Târâ.

Kuvera, dieu brahmanique, adopté par les bouddhistes ; chef des Yaxas, préside aux richesses. Il a pour emblème un bâton (Rgyud xix, 2) ; est un des quatre grands rois du mont Méru (Mdo xxx, 15°) et comme tel rend ses hommages à Çâkya (ibid.) Çâkya réside dans son palais, et Kuvera dit le Rgyud xvii, 14°, avec la permission de son hôte : il dit aussi le Rgyud xvi, 14°. Voir Mahâ-Yaxa.

Kyura, Lotsava, traducteur de Rgvud xiv, 33°.

Lag-chen, le treizième Buddha des mille de l’Âge heureux (Mdo i).

Lam-phran-bstan, un des sthaviras auditeurs de Mdo vii, 3°.

Lanka, un des noms sanskrits de l’île de Ceylan où Çâkya serait allé et aurait prononcé le Lankâvatâra Sûtra (Mdo v, 2°).

Laxmî, tib. : sa-hi lha-mo-brtan ma, « la ferme divinité de la terre », divinité de la fortune appelée également Çrî. Questionne dans le Suvarna prabhâsa (Rgyud xii, 2°) ; louée diversement sous les noms de Çrî et Çrîmahâ devî dans Rgyud xv, 3°, 4°, 5°.

Legs ldan, moine coupable solennellement réprimandé, qui demande et obtient son pardon (Dulva iii, 235-9).

Legs mthong, septième chef de la société bouddhique, après Çâkya, successeur de Nag-po (Dulva xi, 690).

Lhahi dpal (Sk. Devaçrî ?), le trente-septième Buddha des mille de l’Âge heureux (Mdo i).

Lha-ma-yin (Sk. Asura), géants sujets des quatre grands rois : Çâkya, avant de mourir, leur recommande de ne pas faire la guerre à Indra, et ils promettent de se conformer à cet avis (Mdo vi 2°).

Lha-mo-sgyu hphrul-ma, traduction tibétaine de Mâyâdevi. Voir ce nom.

Lhas-byin, traduction tibétaine du nom de Devadatta. Voir ce nom.

Licchavi, nom des habitants de Vaïçâli constitués en république, ou de certaines tribus qui y dominaient (Dulva x, 2). Il y avait trois tribus entre lesquelles les mariages étaient interdits (Dulva iii, 80). Ils reçoivent la moitié des reliques d’Ananda (Dulva xi, 684). C’est à la demande d’un Licchavi que Çâkya dit le Mdo xxii, 12°. Beaucoup de jeunes Licchavi entendent le Mahâ Megha (Mdo xviii, 2°) et le Suvarna prabhâsa (Rgyud xii, 2°).

Licchavi-chen-po, « le grand Licchavi », adversaire de la confrérie bouddhique, qu’il accuse ou calomnie (Dulva x, 58-61).

Linga, parties sexuelles de l’homme, emblème de la puissance prolifique. (Rgyud iii, 7°). Voir Bhaga.

Li-yul, portion du Tibet ou de la Tartarie (Mdo xxx, 10°).

Locana, « œil », prédiction astrologique ( ?). Douze locana (Mdo xxx, 12°).

Locanâ, une des déesses mères (Rgyud xiv, 33°).

Lokadhara, Hjig-rten hdzin-po.

Lokâyata. tib. : Hjig-rten-rgyang hphen-pa, système philosophique qui, au temps de Çâkya, florissait au sud de l’Inde ; il fallait avoir adopté l’état de parivrajaka pour y être initié (Dulva i, 18). Dîrghanaka y était initié (Dulva i, 19-31) ; le reconnaît pour faux et y renonce (Dulva i, 57).

Ce système est exposé (et réfuté) dans le Lankâvatâra sûtra (Mdo v, 2°).

Lokeçvara, « seigneur du monde », titre non défini qui fait le sujet de Rgyud xiv, 40°.

Lotsava, interprète tibétain, titre donné à ceux qui ont coopéré à la traduction des traités du Kandjour.

Lug, « mouton », ami (?) de Bzang-byed : son bonheur, sa famille, ses grandes qualités. Çâkya rend visite à ces deux personnages, malgré toutes les entraves apportées par ses adversaires les Tîrthikas (Dulva iii, 42-45).

Lumbinî, jardin voisin de Kapilavastu, dans lequel Mâyâdevî accouche de Çâkya par le côté droit (Mdo ii, 1°, ch. 7).

Lus-Hphags, traduction de Videha. Voir ce mot.

Lus Hphags mahi-bu Ma-skyes dgra, traduction du sanskrit Vaïdeha Ajâtacatru. Voir Ajâtaçatru.

Madhyamika, nom du système de Çâkya, mais peu employé, et repris plus tard par un docteur postérieur, Nâgarjuna, qui fonda l’école Madhyamika, « qui tient le milieu » (Rgvud xi, 15°, et Sher-Chin, observations finales). Voir aussi Tandjour, Mdo 3, 4, 6, 12, 17.

Madhyântika, tib. : Ni-mahi gung, moine bouddhiste reçu dans la confrérie après la mort de Çâkya par Ananda ; il introduit la doctrine dans le Kâçmir qu’il civilise et dont il subjugue les serpents (Dulva xi, 687-690).

Ma-dros-pa, nom tibétain du lac Anavatapta. Voir ce nom.

Magadha, royaume indien situé sur la rive droite du Gange, aujourd’hui le Bihar méridional. La capitale en était Râjagṛha ; il eut successivement pour rois : Padma-chen-po : Bimbasâra, fils du précédent, contemporain de Çâkya : Ajataçatru, fils de Bimbasâra, usurpateur parricide.

Le Magadha sous Padma-chen-po est conquis par le roi de Anga et pressuré (Dulva i, 1-10) ; rendu indépendant et dominant par Bimbasâra (Dulva i, 5-10). Le roi de Magadha (Bimbasâra) offre l’hospitalité à Çâkya (Dulva iv, 107-8) ; Çâkya explique au même ce qui adviendra de l’homme après la mort (Mdo xvii, 7).
Le nom de Magadha revient d’ailleurs très souvent. On considère ce pays comme le berceau du bouddhisme : Gayâ, où Çâkya devint Buddha, était en Magadha : le nom de Bihar que la contrée porte encore aujourd’hui n’est autre que le nom sanskrit des couvents bouddhiques, Vihâra.

Mahâ, tib. : Chen-po, « grand », adjectif qui entre dans beaucoup de mots soit comme épithète séparable, soit comme partie intégrante d’un nom. Il est parfois difficile d’en bien déterminer le caractère.

Mahâbala, « à la grande force », un des noms ou épithètes de Vajra Krodha, dieu furieux. Il est le Buddha (Tathâgata), il est la Loi (Dharma), il est tout. Mâra est obligé de recourir à sa protection (Rgyud xvii, 12°).

Épithète de Mahâ-caṇḍa, qui doit être identique à Vajrakrodha (Rgyud xix, 14°).
Mahâbrahmâ, le même que Brahmâ ; on lui donne l’épithète de grand, soit pour l’honorer et marquer sa supériorité sur d’autres dieux de nom différent, soit pour le distinguer d’une foule de menus Brahmas qu’on a imaginés et qui forment sa cour. Invoqué dans Rgyud vi, 2°.

Mahâ canda, « La Grande-Fureur », divinité terrible du système tantrika, à la demande de laquelle Vajrapâni dit le tantra de Rgyud xix, 14°. (Son nom est accompagné de l’épithète Mahâbala).

Mahâ-cîtâni, « la grande forêt fraîche », lieu indéterminé où Çâkya a dit le sutra de Rgyud xiii, 4°.

Mahâdevî, « grande déesse », épithète de Çrî. Voir ce nom.

Mahâkâla (Vajra), « le Grand-Noir », divinité terrible du système tantrika. Chaque lettre de son nom a un sens (Rgyud iv, 15°) ; invoqué (Rgyud vi, 2°) ; identique à Vajra Krodha (Rgyud iii, 7°). Kâla désigne le temps et la mort, et c’est peut-être à la puissance de l’un et de l’autre que se rapporte Mahâ-kâla, sans doute le même que Kâla du Kâla-cakra.

Mahakâli (Devi), « la Grande-Noire », devrait être grammaticalement l’épouse de Mâhâ Kâla.

Sœur et femme de Yama (le dieu de la mort), mère de Mâra (le séducteur) et dominatrice du monde du désir (Kâmarûpa) ; comment on doit la représenter dans un maṇḍala (Rgyud xiv, 23). Dhâranî sur elle (Rgyud xiv, 24°) ; rend visite à Çâkya devenu Buddha, l’adore et reçoit son enseignement (Rgyud xiv, 24°).

Mahâlalikâ ou mieux Mahallakâ, « la décrépite », femme du pays de Vṛji, mère de Çâkya-muni dans cinq cents générations (Mdo xiii, 14°).

Mahâ-maṇḍala, le grand Maṇḍala (Rgyud ix, 3° : xvii, 14°).

Mahâ mati, tib. blo-gros-chen-po. « Grande-Intelligence », Bodhisattva dont l’entretien avec Çâkya forme le Lankâvatâra-sûtra (Mdo v, 2°).

Mahâ mâyâ, « la grande magie », l’illusion qui fait croire à la réalité de choses non existantes.

Identique à Vajradâkinî : dit le Rgyud iv, 3° ; — Il est très souvent parlé de l’illusion, du mirage universel, notamment Mdo xviii, 6° ; xxv, 1°. Rgyud iii, 7° ; viii, 7° ; xxi, 3°.

Mahânâma, « Grand Nom », l’un des cinq premiers disciples de Çâkya à Bénarès (Mdo vii, 1°).

Mahâ-Padma. Voir Padma-chen-po.

Mahâ purusa, « Grand-Homme », un des noms donnés à Vajra-Sattva, « l’Intelligence suprême » (Rgyud xxi, 3°).

Mahâ-vira, « Grand-Héros », nom donné par Kuvera à Gautama-Çâkya dans Rgyud xiv, 14°.

Mahâyâna, « Grand-Véhicule », école célèbre, la deuxième en date, du boudhisme. Tout le Çer-phyin est du Grand-Véhicule : dans Mdo, Csoma signale certains textes comme étant du Grand-Véhicule, mais il y en a bien d’autres qui en font partie sans qu’il le dise. On ne peut donc pas se fonder sur les indications qu’il donne pour faire le départ de ceux qui sont du Grand Véhicule et de ceux qui seraient du Petit, et il est inutile de citer les textes auxquels cette mention est appliquée. Il y aurait néanmoins un grand intérêt à classer les textes du Kandjour selon les Véhicules auxquels ils appartiennent ; mais ce serait un travail spécial, très délicat, qui ne peut trouver place ici.

Les principes du Grand Véhicule sont exposés dans Mdo xiii, 12° et XI, 3°. Voir aussi Tandjour, Mdo, 31.

Mahâ-yaxa-senapati), « grand Yaxa » ou « grand général en chef des Yaxas » (Rg. xx, 1°). Il s’agit sans doute ici de Kuvera, qui est le roi des Yaxas. C’est lui qui dit le Rgyud, xvii, 14, avec la permission de Çâkya se trouvant dans le palais de Kuvera (le roi des Yaxas) ; il est invoqué dans des mantras (Rgyud xvii, 2° et xix, 1°.)

Son fils vient à Çravasti proposer à Çâkya un moyen d’assurer à ses moines la protection du roi des Yaxas (Rgyud xix, 1°).

Mahâyoga, école particulière du système tantrika : « théologie mystique », à laquelle appartiennent Rgyud viii, 1° et xxii, 10°.

Mahâ-yogî, Mahâ yoginî. Voir Yogî et Yoginî (Mahâ-).

Maheçvara, « Grand-Dominateur », un des noms de Çiva, cité : Rgyud xiii, 26°. Voir Çiva.

Ma hgags pa, traduction tibétaine d’Aniruddha. Voir ce mot.

Maitra, nom tibétain d’un Bodhisattva à la demande duquel est prononcé le Sûtra Mdo xi, 7o ; est peut-être identique à Maïtreya.

Maitreya, tib. : Byams-pa. « le Compatissant ou charitable », Bodhisattva qui sera le premier Buddha après Çâkya ; le cinquième de l’Âge heureux (Mdo i).

Sa voix de lion (Kon-tsegs, 19o) ; ses cent huit noms (Rgyud xii, 4o) ; questionne le Buddha (Kon-tsegs 36°) ; le questionne sur huit dharmas (Kon-tsegs, 37°) ; Çâkya lui adresse les Sûtras xv, 17o ; xviii, 8o. Il est un des auditeurs du Saddharma puṇḍarika (Mdo vii, 1o) ; Dhârani ou son vœu sur le nom de Maïtrî (Rgyud xiv, 12o).
Çâkya explique ses mérites moraux antérieurs (Mdo xv, 18o) ; prédit sa future élévation à la dignité de Buddha, (Mdo xxviii, 4o) et sous le nom de Maitrî (Mdo xxviii, 3o et xxx, 17o).

Maitrî, autre forme du nom de Maïtreya qui se trouve Mdo xxviii, 3o ; xxx, 17o et Rgyud xiv, 12o. — Ce mot Maitrî est ordinairement le nom d’une vertu, l’amour, la charité (dont le nom de Maitreya n’est qu’un dérivé). Il est souvent question de cette vertu, notamment dans Mdo xxx, 18o.

Makha, nom de la Mecque citée ainsi que la religion mahométane dans le Kâla-cakra (Rgyud i, 3o).

Mâlâ Devî (Çrî), divinité dont la voix de lion fait le sujet de Kon-tsegs, 43°. Mâlâ signifie « guirlande ». On ne sait si le nom doit se traduire : « auguste divinité Mâlâ » ou la divinité Çrî-mâlâ, « guirlande de Çrî ».

Mala-gnod, personnage à l’instigation duquel le roi Koçala Hphags-skyes-po, fils de Prasenajit, entreprit la guerre qui aboutit à l’extermination des Çakyas (Dulva x, 135 et 5o), — probablement le ministre ou le conseiller de ce roi (peut-être un Çâkya mécontent).

Malaya, montagne de l’île de Ceylan, au sommet de laquelle Çâkya aurait prononcé les enseignements contenus dans le Lankâvatâra Sûtra, Mdo v, 2o.

Malla, tib. : Rgyad, « Lutteur », nom d’un peuple qui avait pour capitale Kuçanagara, ville près de laquelle Çâkya termina sa carrière.
Çâkya va du pays des Mallas (Gyad-yul) à Sdig-can (Dulva iii, 72) ; il s’y rend et y meurt (Dulva xi, 582) : il y prononce nécessairement tous les discours qu’il a tenus à son lit de mort. Voir Kuça.

Mâmaki, une des mères divines, « énergie de la nature », selon le système tantrika ; décrite dans Rgyud iii, 7o ; citée (Rgyud xiv, 33°) ; Tantra prononcé à sa demande (Rgyud iv, 12o).
L’origine de son nom expliquée (Rgyud xxi, 3o).

Manassarovara, nom du lac que l’on considère comme étant l’Anavatapta des livres bouddhiques. Voir Anavatapta.

Mandala, « cercle », emplacement sur lequel on réunit un certain nombre de figures divines, d’ornements et d’emblèmes. Ils devraient tous être circulaires, mais il y en a de carrés (Rgyud iv, 2o ; xiv, 18o) — Huit maṇḍalas (Mdo xxii, 11o).

Préparation des Maṇḍalas, en général (Rgyud iii, 7o ; iv, 6o, 9o ; V, 3o : vi, 7o, 9o ; ix, 1o ; xix, 12o.
Maṇḍalas spéciaux ; Maṇḍalas de huit Bodhisattvas (Rgyud xi, 11o), Maṇḍalas de Sambara et Heruka (Rgyud ii, 1o), Maṇḍalas de Târâ Kurukulle (Rgyud iv, 13o). Maṇḍalas de Çri Caṇḍa Maharasaṇâ (Rgyud v, 1o) Maṇḍala carré de Buddha Kapâla (Rgyud iv, 2o) ; de Gaṇeça (Rgyud xiv, 18o) ; Mahâ-maṇḍala (Rgyud ix 3o ; xvii, 14o).

Manibhadra, personnage divin paraissant être Kuvera, dieu de richesses, ou plutôt son fils. Cérémonies et mantras qui se rapportent à lui (Rgyud xix, 1, 2).

Manika çrî jnâna, un des traducteurs de Rgyud ix, 2o.

Mañjuçrî, Bodhisattva des plus souvent cités dans le Kandjour et des plus vénérés au Tibet (où il passe pour revivre indéfiniment dans la personne de Panche-rin-po-che de Taçilhumpo).

Appelé fils spirituel de Çâkya (Mdo xv, 19o), dieu de la sagesse (Rgyudi, i, 1o), et de l’intelligence, prince de l’éloquence (Rgyud xi, 16o) ; ses noms et ses épithètes (Rgyud i, 1o) ; ses cent huit noms (Rgyud xiv, 8o, 11o). Il est loué par plusieurs Buddhas et dieux (Rgyud XXII, 13o) ; par huit jeunes filles (Rgyud xi, 16o). Sa province (Kontsegs 12o) ; ses quatre œuvres (Rgyud xxii, 3o).
Ses jeux et amusements (Mdo ii, 2o) ; ses transformations (Mdo II, 3o). Çâkya lui explique le Dharma kâya (Mdo v, 1o, chap. x), le terme bodhisattva (Mdo v, 3o) ; questionneur de Mdo xi, 4o ; xiii 4o ; XIV, 1o ; XV, 19o ; xvi, 1o, 2o, 7o ; xvii, 10o. Rgyud x, 5o.
Il est un des auditeurs de Rgyud x, 2o ; xi, 15o.
Il discourt avec Çâkya (Mdo xix, 4o).
Il discute avec Çâriputra sur l’existence du monde, Mdo xv, 16o. C’est lui qui dit les sûtras, Mdo xiii, 4o ; xx, 10o (Catuṣka-nirhâra), les dhâranis (Rgyud xi, 17o 18o) ; la Dhârani extraordinaire (Rgyud XI, 10o) ; la Dhârani xi, 17o (pour accroître l’intelligence).
Le nom Kumâra bhûta, « devenu jeune homme », souvent ajouté au nom de Manjuçri, est un simple qualificatif indiquant une manière spéciale de le considérer et non un personnage nouveau.

Manjuçri Kumara Bhûta est un auditeur du Sad-dharma puṇḍarîka (Mdo VII, 1o) ; il discute avec Subhûti (Mdo, vii, 5o), sur divers sujets ; avec Çâriputra (Mdo VII, 6o), sur le Dharma-dhâtu). Il provoque le Mdo VIII, 5o ; est un des interlocuteurs de Rgyud ix, 3o ; est invoqué dans Rgyud v, 3o.

Manjuçri garbha, un des traducteurs de Mdo xix, 1o.

Manjuçri jñâna sattva, « Manjuçri essence de la connaissance », appellation de Manjuçri dans l’invocation de Rgyud xxii, 3o.

Mantra, parole, vers, incantation, phrases dépourvues de sens ou intelligibles, dont l’effet est merveilleux. Les mantras sont analogues ou même identiques aux Dhâranis. C’est surtout dans le Rgyud qu’ils abondent, mais on en trouve aussi dans le Mdo.

Ceux du Mdo se trouvent vi, 3o : xi, 2o ; xviii, 4o : xxii, 4o ; xxvi, 11o, 12o.
Ceux du Rgyud se trouvent ii, 1o, 2o, 3o, 4o ; iii, 7o ; iv, 2o, 6o, 9o, 10o ; V, 3o : vi, 1o et ailleurs. Il n’y a pas de différence appréciable entre les mantras et les dhâranîs.
Certains mantras portent la qualification Vidya-mantra ou Bija-mantra et sont spécialement destinés à la guérison des maladies.

Ma-pham, traduction du sanskrit Ajita. « invincible ». Voir ce nom.

Mâra, « le tentateur ou le séducteur », identifié avec Kâma, « le désir », fils de Kâlî (Rgyud xiv, 25°) ; implore la protection de Mahâbala (Rgyud xvii, 12o) ; tente Câkya (Mdo ii, 1o. ch. xxi.

Marici, déesse instruite par Çâkya (Rgyud xiii, 6o.

Mar-me, « lampe », sk. Pradîpa, trente et unième Buddha de l’Âge heureux (Mdo i) ; Dhâranis (Rgyud xiii, 16o ; xiv, 52°) ; offrande de lampes (Mdo xvi, 4o).

Ma-sdug, disciple de Padma-sñing-po, chargé par lui de voir Gautama et de constater s’il est véritablement un sage. Il s’entretient avec Çâkya et traite la race des Çâkyas de parvenus. Amené à résipiscence par la réponse de Çâkya qui lui explique l’origine de la race de Çâkya et celle de la famille de Ma-sdug, il est gagné à la cause de Çâkya, et quand il revient près de son ancien maître Padma sñing-po, il est reçu à coups de savate sur la tête (Dulva ii, 155-192).

Ma-skyes-dgra, traduction du nom sanskrit Ajâtaçatru. Voir ce nom.

Mathura, ville de l’Inde où Çâkya a souvent résidé et prêché (Mdo vi, 2o).

Mâtri, « mère », nom donné dans le système tantrika à des divinités femelles représentant les puissances secrètes de la nature. Csoma n’emploie pas ce mot sanskrit ; mais il parle plusieurs fois de ces « puissances secrètes » des « mères divines », Rgyud i, 6o ; iii, 3o, 7o. Le nombre de ces mères ne paraît pas fixé. On cite Mâmaki Locanâ, Sitâ, Târâ, Vârâhi. Voir ces noms.

Maugalyana, tib. Mohugal-gyi-bu ou Mongal-gyi-bu, mot que Csoma identifie à tort « avec Mongol ».

Un des principaux disciples de Çâkya paraissant être du même âge que lui ; contemporain, ami et condisciple de Çâriputra.
Le plus habile des disciples de Çâkyamuni pour faire des prodiges (Mdo i : Dulva i, 42).
Sa naissance ; on lui donne le nom de « né du giron », Kolita, tib. Pang skyes », souvent et même ordinairement remplacé par celui de Maugalyâ[ya]na. (tib. Mohugal-gyi-bu, fils de Maugala). Son éducation, ses hautes qualités et sa science (Dulva i, 24). Il devient un maître célèbre entouré de cinq cents disciples. Il était fort riche. Il se lie avec Çâriputra, quoique les parents de l’un et de l’autre y eussent mis obstacle. Ils se rencontrent à Rajagṛha dans une fête et font connaissance. Maugalyana désire adopter la vie religieuse : ses parents refusent ; ni ses supplications ni celles de ses amis ne peuvent vaincre leur résistance ; enfin il déclare son intention de ne plus prendre d’aliments jusqu’à ce qu’il soit entré en religion. Les parents cèdent : il va à Nalada chercher Çâriputra dont les parents autorisent sans difficulté l’entrée en religion (Dulva i, 33) ; se rend avec lui auprès de six docteurs en vogue à Rajagṛha, n’est pas plus satisfait que lui de leurs réponses, se fait avec son ami disciple de Yang dag rgyal, qui rit en leur prédisant la venue du Buddha et leur conseille de devenir ses disciples. Dès qu’il est mort, Maugalyana et Çâriputra, après lui avoir rendu les derniers devoirs, prennent l’un envers l’autre l’engagement que le premier des deux qui trouvera l’Amṛta en fera part à l’autre. Plus tard ils deviennent tous les deux disciples de Çâkya (Dulva i, 42).
Çâriputra étant malade, M. fait le nécessaire pour obtenir les remèdes prescrits par le médecin (Dulva i, 40-1). Il raconte, par ordre de Çâkya, qui dort pendant ce temps-là et néanmoins l’approuve, toute l’histoire des origines de la famille Çâkya et du monde (Dulva iv, 19–30).
Visites miraculeuses et prodiges opérés par lui en commun avec Çâkya et avec Çâriputra (Mdo iii). Çâkya raconte plusieurs histoires, à sa demande, et ces histoires se rapportent aux existences antérieures de Maugalyana (Mdo iii, folio 200 et suivants, Dulva i, 65-68).
Il est un des auditeurs de Mdo iv, 2 (Arya-Sangghati) ; de Mdo vii, 3 (Sukhâvatî-vyuha) : prend la parole dans Rgyud xviii (Târâmûla-kalpa).
Il mourut vers le même temps que Çâriputra : mais sa fin n’est pas signalée dans l’analyse, comme celle de Çâriputra. Peu après son décès, Çâkya, racontant l’histoire du roi Cakravartin Candraprabha, explique que Maugalyâna avait été un des principaux officiers de ce roi (Mdo xxx, 2o).
Mâyâdevî, épouse de Çuddhodana, mère de Çâkya, meurt sept jours après la naissance de son fils (Mdo ii, cli. 3o, 7o.)
Mchil lham, chaussures ; combien il y en a d’espèces, comment on doit les faire (Dulva ii, 1-10).
Mchog-du-dgah-vahi rgyal-po, Bodhisattva à la demande duquel Çâkya explique le sûtra de l’Âge heureux (Mdo i).
Mchog-ma, le plus sage disciple de Kanakamuni (Mdo i).
Mchod sphyin, le père de Kakutsanda (Mdo i). Mdo, traduction tibétaine de sûtra.
Mdzes-dgah, un des Nâgarâjas, « roi des serpents », de la mer qui louent et invoquent Bhagavat (Mdo iii, folios 175-197).
Mdzod spu, le trente-cinquième des mille Buddhas de l’Âge heureux (Mdo i).
Megha, « nuage », sorte de titre ou d’épithète ajoutés au nom de plusieurs Buddhas (Rgyud xiv, 13o) ; essence de tous les Nâgas, serpents qui demeurent dans les amas d’eau, lacs, fleuves, mers, mais qui sont censés procéder du réceptacle aérien des eaux (Rgyud xiv, 15o, 16o).
Méru, tib. : Ri-rab, montagne célèbre chez les Brahmanes et chez les bouddhistes, considérée comme la colonne du monde : c’est la montagne par excellence. Le Buddha y a quelquefois prêché, et les quatre grands rois qui résident aux quatre côtés de la montagne (Dhṛtarâstra, Kuvera, Virupaka et Virudhaka), ont souvent entendu prêcher la doctrine et rendu leurs hommages au Buddha.
Le Tathâgata se rend au sommet du Méru (Phal cheu 18o) : des Bodhisattvas assemblées et un Tathâgata fantastique disent des vers au sommet de la montagne (Phal chen 19o).
Çâkya donne un enseignement aux quatre grands rois du Méru et leur recommande sa doctrine (Dulva ii, 53-57).
Il y dit le Rgyud xvii, 14o : dans le palais de Kuvera, il dit une Dhâranî, aux quatre grands rois du Méru (Rgyud xi, 6o). Les quatre grands rois du Méru louent Çâkya et écoutent son enseignement (Mdo XXX, 15o) ; Çâkya donne diverses instructions aux quatre grands rois du Méru sur le Gṛdhra-kuṭa (Mdo xii, 2o, xiii, 1o) ; dans la « forêt fraîche » (Rgyud xiii, 4o). Kuvera parlant au nom des quatre grands rois du Méru, prend refuge en Buddha et assure leur protection à ceux qui prennent comme eux refuge en lui (Rgyud xiv, 14o).
Me skyes, « né du feu, sk. Agnijâta (?) », enfant venu au monde d’une façon merveilleuse, et dont Çâkya et un gymnosophiste avaient prédit la naissance ; son éducation et ses aventures (Dulva x, 23-58).
Mes byin, « donné par le feu », sk. Agnidatta (?), ascète à la prière duquel Çâkya laisse l’empreinte de ses pieds sur une pierre plate (Mdo iii, folio 174) ; seule allusion signalée dans l’analyse de Csoma, aux empreintes du pied du Buddha si célèbres chez les Bouddhistes du Sud.
Mes sbyin, nom identique au précédent, malgré une légère différence d’ortographe probablement accidentelle, et peut-être même erronée ; père de Kanakamuni, Buddha ancien (Mdo i).
Mes thog, « Fleur » Puṣpa (?) Le neuvième Buddha des mille de l’âge heureux (Mdo i).
Me thog second, « Fleur » ou Puṣpa ii. Le dixième Buddha de la même série (Mdo i).
Me thog-phreng, rgyud-mkhan, personnage de Bénarès qui avait été Norcan de Vaïçâli dans une existence antérieure (Dulva iii, 32-35).
Mithila, ville de l’Inde, une de celles où se sont passées les histoires racontées dans Mdo xxvii-xxviii.
Mthu-ldan, « qui possède la force », le trente-deuxième des mille Buddhas de l’Âge heureux.
Mts’e-ma. prononcé Tse-ma, région du ciel, résidence d’une partie des dieux (Phal-chen 2o).
Mudra, « symbole, emblème », proprement « cachet ». Explication de plusieurs Mudras ou configurations des doigts de la main, des poings (Rgyud xv, 7o) ; Mudras des cinq Buddhas de la contemplation (Rgyud xxxii, 4o) ; Mudras de diverses divinités : Rudra, Viṣnu, etc. (Rgyud xix, 12o).
Mukha, « porte ». Les vingt-cinq portes de la P. P. (Çer phyin xxi, 12o. Rgyud ix, 4o ; les cent huit portes de la loi (Mdo ii, 1o ; ch. iv) ; les portes infinies (Kon-tsegs 2o) ; la porte de tous côtés (Kon-tsegs 9o).
Muni. « solitaire », tib. : Thub-pa. Le huitième des mille Buddhas de l’Âge heureux (Mdo i).
2. Qualification donnée à Çâkya et ajoutée à son nom national pour en faire son nom de Buddha : Çâkya-muni.
Muni (ou Mune) varma, un des traducteurs indiens du Kon-tsegs et de Mdo xi.
Munja, herbe dont les fibres peuvent être utilisées pour confectionner des chaussures (Dulva ii, 1-10).
Mu-stegs-can, traduction du sanskrit Tirthika. Voir ce nom.
Mya-ngan med, traduction tibétaine du mot Açoka. Voir ce nom.
Nadika, ville de l’Inde à laquelle se rend Çâkya venant de Bṛji, suivi de Gautamî et des cinq cents femmes qui veulent avec elle former une confrérie féminine (Dulva xi, 326 et suivantes).
Nâga, tib. : Klu, espèce de serpents aquatiques, divinisés, qui jouent un très grand rôle dans le bouddhisme et doués au plus haut degré du pouvoir de changer de forme (Nirvâna-Vikurvâna).
Il y a cinq espèces de Nâgas naturels, les autres sont fantastiques (Dulva i, 142). Histoire d’un serpent fantastique (Dulva i, 139). Bons offices rendus par un serpent de cette espèce à des moines (Dulva i, 143-5). Histoires de Nâgas (Dulva i, 147-163). La pluie dépend d’eux : ils sont directeurs des nuages (Rgyud xviii, 4o) ; le nuage est leur essence (Rgyud xv, 16o). Mantras et cérémonies pour obtenir d’eux la pluie et promesses favorable de leur part (Mdo xviii, 4o. Rgyud xvii, 7o ; XIV, 15o, 16o). Des Nâgas font partie de l’assemblée qui entend le Sûtra Mdo iv. 2o : habitants primitifs du Kaçmir, domptés par Madhyântika (Dulva xi, 687).
Nâga kumâra nirmâna kâçyapa, Voir Kluhi-gjonnu-sphrul-pa-hod-srung.
Nâgarâja, roi des Nâgas.
Des rois de Nâgas assistent en grand nombre aux enseignements de Çâkya (Mdo vii, 5o) ; le louent et lui demandent l’enseignement religieux (Mdo iii, 157-197).
Nâgarâjas cité :
Anavatapta. Mdzes-dgah. Vira.
Bheri. Nandopananda. Sâgara.
Nagara avalambikâ, jeune fille qui offre une lampe à Çâkya et obtient la promesse de devenir un jour un Buddha (Mdo xvi, 5o).
Nâgârjuna, nom d’un docteur bouddhiste très célèbre, postérieur à Çâkya de quatre ou cinq cents ans et fondateur du système dit Madhyamika, « qui est du milieu ». D’après les traditions qui ont cours sur lui ou les données contradictoires relatives à sa biographie, il aurait vécu plusieurs siècles (voir les observations qui suivent la section ii, Çer-phyin et le Rgyud xi, 15o).

La naissance de Nâgârjuna est prédite par Çâkya dans Rgyud XI, 15.

Nag mo drag-mo, Voir Rudrânî.
Nag-po, « le noir ». 1. Sixième chef du bouddhisme depuis Çâkya, successeur de Dhitika (Dulva xi, 690).
2. Vieil ermite oncle de Narada (Katyâyana), voit Çâkya nouveau-né et reconnaît sur sa personne les signes d’un Bouddha ; il engage son neveu à devenir disciple de Çâkya (Mdo ii, 1o ch. 7). Nag-po porte aussi le nom de Ṅon-mongs-med. Son nom sanskrit traduit par Nag-po est Asita.
Nairanjana, rivière voisine de Gayâ sur les bords de laquelle Çâkya s’est livré à ses mortifications (Dulva iv, 29-39. Mdo ii, 1o, ch. 18) ; il s’y baigne quand il se met à un régime plus raisonnable (Mdo ii, 1o, chap.  19o).
Nairatmâ, « qui nie le moi », nom ou qualification de l’interlocuteur du Sûtra. Mdo xiv. 2o.
Nâlada, village de Magadha, voisin de Rajagṛha sur la route de Pataliputra. Patrie de Gnas-len-gyi-bu ; donné à lui par le roi Bimbasâra après son triomphe sur un Brahmane du Sud (Dulva i, 13) : repris à Gnas-len-gyi-bu et donné à son vainqueur Skyar-rgyal, qui se montre généreux et partage avec lui cette riche récompense (Dulva i, 18o) ; lieu de naissance de Çâriputra ; Maugalyana y vient chercher Çâriputra (Dulva i, 33).
Naluti, lieu voisin de RajagṛhaÇâkya expose le Sûtra Saddharma Smṛtyupasthanam (Mdo xxii, 20 ; xxiii, xxiv, xxv, 1o). Peut-être Naluti est-il une faute pour Nalada.
Nam-gru, un des sthaviras auditeurs du Sukhavati-vyuha (Mdo xx, 1o).
Nams-mkhah grags, Lama du monastère de Snar-thangs qui a révisé et corrigé les volumes x et xi du Dulva.
Nam-mkhahi-sning-po, Bodhisattva questionneur du Sûtra, Mdo viii, 3o.
Nam-mkhah mdzod, Bodhisattva questionneur du Sûtra Mdo xx. 1o.
Nanda, tib. : Dgah-ro, « joie »), nom d’un ou de plusieurs disciples de Çâkya. Il n’est pas sûr que ce nom désigne toujours le même individu ; cependant on ne rencontre pas d’épithètes qui servent à faire distinguer des individus différents.
Bouvier qui entre dans la confrérie avec cinq cents cents de ses camarades (Dulva ii, 290. Mdo xxvi, 25o).
Çâkya lui donne des explications sur divers sujets, notamment sur la formation et le développement du fœtus humain (Dulva x, 202-248). Son ancienne épouse lui envoie, de Kapila-vastu à Çravastî où il se trouve avec Çâkya, des étoffes blanchies avec soin, calendrées et glacées à l’ivoire (Dulva xi, 1-5) ; est un des Sthaviras auditeurs du Sukhavati vyûha (Mdo vii, 3o) ; est un de ceux auxquels est adressé le Mdo XVIII, 6o.
Nanda, nom d’un roi des Nâgas toujours uni à Upananda, si étroitement que les deux n’en font qu’un (Mdo xxx, 21o).
Nandika, tib. : Dgah-va-can, sectateur de Çâkya, qui lui fait une leçon sur les dix actions immorales (Mdo xxvi, 31o).
Nandopananda, Nanda et Upananda c’est-à-dire « Nanda et Nanda ii », ou « Nanda le jeune », association de deux noms combinés en un seul et devenus presque inséparables : il s’agit d’un ou de deux rois de Nâgas subjugués par le Buddha ; on en parle toujours au singulier (Mdo xxx, 21o).
Nap-so, moine coupable, solennellement blâmé, puis chassé de la confrérie ; réintégré ensuite sous certaines conditions (Dulva iii, 239).
Narada, nom primitif de Kâtyâyana, neveu de Asita.
Naxatras, constellations du Zodiaque lunaire (au nombre de vingt-huit), Çâkya explique quels sont les caractères des hommes nés sous chacun de ces signes (Rgyud xi, 15o).
Népal, contrée située au nord de l’Inde, au pied de l’Himalaya, où se sont conservés en partie les livres sacrés du bouddhisme rédigés en sanskrit. Le Népal aurait reçu les débris de la nation Çâkya massacrée ou mise en fuite (Dulva x, 145-160).
Nidâna, nom habituellement donné à l’enchaînement des causes et des conséquences donné par Csoma sous le numéro vi, dans son énumération des principaux lieux communs de la Prajnâ-pâramitâ. Il ne se sert jamais de ce mot Nidâna fort employé par ses successeurs. Il est question du Nidâna, des douze termes dont il se compose, ou de quelques-uns de ces termes dans Mdo vi, 1o : vii, 5o : x ; xvi, 10o, 11o, 12o ; xviii, 3o. Rgyud xiii, 36o, 37o, 38o.
Nota. — Le sens propre du mot Nidâna est « cause, origine » ; le nom particulier de la théorie que l’on désigne ordinairement par ce mot est en sanskrit Pratîtya Samutpâda.
Nilambara, divinité convertie par Çâkya après sa victoire sur Mâra (Rgyud VI, 1°), et dont le nom revient dans le titre de Rgyud vi, 7o.
Nirriti, divinité qui a pour emblème le glaive (Rgyud xix, 12o).
Nor-bdag-ma, mère de l’ancien Buddha Kâcyapa (Mdo i).
Nor bzangs, prince royal ; ses amours avec Yid-phrog-ma, sorte de roman ou de féerie (Dulva ii, 390).
Nor-can, riche citoyen de Vaïçâlî qui invite Çâkya privément, au mépris d’une loi qu’il ignorait et par laquelle les habitants s’étaient engagés à ne lui faire que des réceptions publiques. Sa femme, son fils, sa belle-fille font de même après lui. La ville veut le punir, il obtient son pardon ; il prend refuge dans le Buddha avec toute sa famille et adopte le bouddhisme (Dulva iii, 25-35). Dans son existence antérieure il avait été Me-thog-phreng rgyud-mkhan, de Vâranâsî (Dulva iii. 32-35).
Nor-gyi-bdag-mo, « qui a la seigneurie des richesses », un des douze noms de Çri (Rgyud xv, 4o).
Nyagrodha, nom d’un arbre, le figuier indien.
Nyagrodha (de Bodhimanda), celui sous lequel Çâkya a trouvé la Bodhi (Mdo vi, 2o).
Nyagrodha (grotte du), lieu voisin de Rajagṛha, où la confrérie s’est réunie immédiatement après la mort de Çâkya pour y faire la première compilation des livres bouddhiques (Dulva xi, 667). C’est donc là que se serait tenu ce qu’on appelle le premier concile bouddhique.
Nyagrodha-vihâra, « monastère du Nyagrodha », résidence de Çâkya près de Kapilavastu (Dulva iv, 146) ; Çâkya y interdit l’entrée dans la confrérie sans permission des parents (Dulva i, 121-3). Maugalyana y raconte l’origine de la race Çâkya et du monde (Dulva iii, 419-446). Çâkya y refuse d’accéder à la première demande qui lui est faite d’établir une confrérie de femmes (Dulva xi, 326).
Ñe-dgah, traduction tibétaine du sanskrit Upananda. Voir ce nom.
Ñe-rgyal, traduction du sanskrit Upatisya. Voir ce nom.
Ñe-sde, traduction du sanskrit Upasena. Voir ce nom.
Ñe-svas (ou Ñe-sbas), quatrième chef de la société bouddhique après Çâkya, successeur de Çanahi-gos-can (Dulva, xi, 690).
Ñe var hkhor, traduction du sanskrit Upali. Voir ce nom.
Ñes-dor, ermite à la demande duquel Çâkya prononce la Dhâraṇi de Rgyüd VI, 8o.
Ñi mahi-gung, traduction du sanskrit Madhyântika. Voir ce nom.
Ñi mahi-sning-po, le vingt et unième des mille Buddhas de l’Âge heureux (Mdo i).
Ñon-mongs-med, autre nom de Nag-po, « le noir », Sk. Asita. Voir Nag-po.
Pâçva, un des cinq premiers disciples de Çâkya, converti à Bénarès (le troisième), cité parmi les auditeurs du Saddharma-puṇḍarika (Mdo VII, 1o).
Padma, « lotus » mudrâ de Brahma (Rgyud xix, 12o). Élément d’une foule de noms propres.
Padma-Çambhâla, traducteur de Rgyud xxii, 14o.
Padma-chen-po (Sk. Mahâ-Padma), roi de Magadha, de la génération antérieure à celle de Çâkya, père et prédécesseur de Bimbasâra.
Il est vaincu et assujetti par son voisin, le roi d’Anga (Dulva i, 4o). Mais son fils Bimbasâra l’affranchit de cette domination et Maha-Padma règne souverainement à Rajagṛha jusqu’à sa mort, tandis que Bimbasâra réside en maître dans la capitale du pays de Anga.
Padmahi-phreng-va-can, « qui a une guirlande de lotus », un des douze noms de Çrî (Rgyud xv, 4°).
Padmahi-spyan, « aux yeux de lotus », un des douze noms de Çrî (Rgyud XV, 4o).
Padma-rtsa-lag, amant de Bzang-mo, courtisane de Bârânasi au temps de l’ancien roi fabuleux Brahmadatta. L’histoire de ces deux personnages appartient à celle des anciennes naissances de Çâkya. Il semble que Padma-rtsa-lag ait été Çâkya lui-même et que l’erreur commise et les souffrances endurées par Çâkya dans sa période de mortifications aient été le châtiment et la conséquence des désordres auxquels il s’était livré lorsqu’il était Padma-rtsa-lag (Dulva iii, 1 et suivantes.)
Padma-sambhava, un des traducteurs de Rgyud xxii. 14o.
Padma-ṣñing-po, 1. Brahmane célèbre qui résidait à Hdo-dpa Hthun-po en Koçala. Gautama étant de passage dans le pays, Padma ṣñing-po lui envoie Ma-sdug, un de ses disciples, avec ordre de questionner l’étranger et de constater la vérité ou la fausseté des bruits qui couraient sur lui. Ma-sdug étant revenu dire qu’il n’a pu tenir tête à Gautama, Padma ṣñing-po le reçoit à coups de savate sur la tête. Le lendemain, il monte en voiture, va de sa personne trouver Gautama, est ravi de lui et arrête les termes des salutations qu’ils devront désormais échanger en se rencontrant (Dulva ii, 155-192 ; xi, 488-524).
Padma-ṣñing-po, 2. Brahmane du temps passé qui avait donné sa fille en mariage à Çârdulârṇa, fils d’un capitaine de race Çudra appelé Triçânku (Mdo xxx, 11o).
Palsegs, lotsava tibétain, traducteur de Rgyud xvii, 2o.
Pang-skyes et Pang-nas skyes, « né du giron », traduction du sanskrit Kolita. Voir ce nom.
Pânini, grammairien indien très célèbre dont les écrits traduits en tibétain se trouvent dans le Tandjour. Çâkya avait prédit sa venue (Rgyud XI, 15o).
Pâramita, tib. : pha-rol-tu phyin-po, « qui est arrivé à l’autre bord », parfait.
1. Épithète ajoutée au terme Prajñâ, « connaissance », pour former le nom de la métaphysique du bouddhisme, l’Abhidharma, qui fait la matière de la deuxième section de Mdo. Tous les ouvrages de ladite section portent ce titre de « connaissance parfaite ou transcendante », Prajñâ-pâramitâ, que nous représentons par l’abréviation P. P.
2. Nom de plusieurs vertus constituant autant de perfections et dont on compte tantôt cinq, tantôt six, tantôt dix. 1. Don ; 2. Moralité ; 3. Patience ; 4. Énergie ; 5. Méditation ; 6. Connaissance, Expérience ; 7. Habileté ; 8. Vœu ; 9. Force ; 10. Science.
Les cinq Pâramitâs : Mdo xv, 1o. Les six Pâramitâs : Mdo vii, 1o ; x, xvi, 1o ; Rgyud xiii 26o ; xiv, 34. — Les dix Pâramitâs : Mdo xviii : 1o : XIX, 1o, 2o. Voir Dâna, Çila Xanti.
Parivrajaka, tib. : Kun-tu-rgyu, « allant partout, errant, nomade », sorte de religieux errant.
Ce terme est déclaré synonyme de Sankhya, tib. : Grangs-can (Dulva ix. 331).
Le mot Parivrajaka paraît susceptible de désigner toute espèce de religieux, mais s’applique plus spécialement aux religieux non bouddhistes.
Il est question de Parivrajakas Tirthikas dans Rgyud xiv, 28o ; Dirghanakha, avant son entrée dans la confrérie bouddhique, est toujours appelé Parivrajaka, et c’est même pour être admis dans l’école Lokâyata (déclarée hérétique Mdo v, 2o). qu’il se fit parivrajaka (Dulva I, 18).
Le Sûtra Rgyud xiv, 14o, est destiné aux Parivrajakas comme aux non-Parivrajakas.
Parnâ Çavari, « Sainte femme vêtue de feuilles » ; sa Dhâranî pour guérir les maladies (Rgyud xiii, 8o).
Parura, une des plantes dont la noix a un goût âcre et une vertu médicinale qui la font recommander par Çâkya comme salutaire (Dulva ii, 10-19).
Patalaka, montagne située au bord de la mer, dans une position non déterminée, et très probablement fabuleuse, au sommet de laquelle Çâkya dit le Dharma-samudra (Mdo xx, 13o).
Pâtaliputra, tib. : Skya-snar-bu, ville célèbre, capitale du Magadha, après Râjagṛha, et résidence du roi Açoka (Préliminaires). — Le roi de Magadha y élève un Caïtya pour la moitié des reliques d’Ananda qui lui est échue (Dulva xi, 684-7).
Désigné dans Mdo vi, 2o, comme un des endroits où Çâkya a souvent prêché.
C’est dans un lieu entre Pâtaliputra et Râjagṛha (probablement Nalada) que fut prêché le Brahmajâla (xxx, 6o).
Paxu, une des quatre grandes rivières qui sortent du lac Anavatapta (Dulva ii, 506 ; Rgyud xiii, 2o).
Phreng-thogs, le vingt-huitième des mille Buddhas de l’Âge heureux (Mdo i).
Phya-mkhan, « diseur de bonne aventure », profession du maître auquel est adressée l’instruction contenue dans la première partie du Aryaniṣṭatam Bhagavanjñânam (Mdo iii, 1o).
Potala, tib. : Hgru-hdzin, montagne, résidence d’Avalokiteçvara (Rgyud xv, 1o). Aussi a-t-on donné le nom de Potala à la colline voisine de Lha-sa sur laquelle s’élève le palais du Dalay-lama, lequel n’est autre que le Bodhisattva Avalokiteçvara.
Çâkya y dit les sûtras Mdo ii, 4o ; Rgyud xi, 11o : xv, 1o.
Pradhâna, tib. : Gtso-vo, un des noms de Vajrasattva, l’Intelligence suprême (Rgyud xxi, 3o) Voir aussi Tandjour (Mdo, 16).
Pradyota, tib. : Gtum-po rab-snang, roi d’Ujjayani, converti avec ses femmes, son fils, ses officiers, par Katyâyana que Çâkya lui avait envoyé. (Dulva xi, 130). Il construit des Vihars et fait des largesses aux compagnons de Katyâyana (Dulva xi, 197 207). C’est dans un parc appartenant à ce roi que Gautama donne l’enseignement de Mdo xi, 4o. Le roi vient l’y trouver pour voir un homme sans défaut, selon le dire du gymnosophiste Bden-smra.
Prajnâ (Ces rab), « connaissance, science », est une des cinq, ou six, ou dix vertus appelées Pâramitâ. Ce même mot accompagné de l’épithète Pâramitâ désigne la métaphysique, répondant à l’Abhidharma, et formant la seconde section du Kandjour. La Prajñâ pâramitâ deuxième section du Kandjour, équivalent de l’Abhidharma, troisième division des écritures bouddhiques, ne doit donc pas être confondu avec la pâramitâ (perfection) appelée Prajnâ.
Il faut unir la « science ou la sagesse » (Prajnâ) avec la méthode (Rgyud ii, 6o. Mdo vii, 5o).
Dhâraṇî pour l’accroître (Rgyud xiii, 42o).
Prajna-varma, un des Pandits indiens qui ont le plus collaboré à la traduction des livres bouddhiques en tibétain, notamment du Kon-tsegs, de Mdo III (Ratna-ananta) ; iv, 1o (Kuçala mûla) : vi, 3o (Karunâ puṇḍarîka) ; vii, 2o, 3o, 6o ; viii, 5o, 6o, 7o ; x, xvi, 2o. Rgyud xiii, 64 ; xiv, 14o).
Pranidhâna, tib. : Smon-lam, vœu formé pour la Bodhi par ceux qui sont aptes à la recevoir et qui la leur assure. Il est très fréquemment question de ce vœu ; mais Csoma n’a pas eu l’occasion de citer souvent ce terme. Les « prières » prononcées par les sept Buddhas du Rgyud x, 5o et par ceux des textes suivants 6o et 7o sont des Pranidhânas.
Prasenajit, tib. : Gsal-rgyal, « victorieux en clarté », roi de Koçala, né le même jour que Çâkya et l’un de ses protecteurs, frère de Sagama, oncle de Ri-dags-hdzin (Dulva iii, 126). Il rend visite à Gautama, le complimente, le questionne sur différents points : les quatre castes, l’existence des dieux (Dulva ii, 192-3). Correspond avec le père de Çâkya arrivé à la Bodhi (Dulva iv, 142-4 ; vi, 93-143) ; va trouver ÇâkyaGautama pour s’informer de lui s’il est vraiment le sage que l’on prétend (Mdo xxv, 8o) ; va voir Çâkya avec force tambours et instruments de musique, et Çâkya lui enseigne la délivrance finale (Mdo xvii, 3o) ; Çâkya lui donne des conseils pour bien régner (Mdo XVII, 2o) ; lui enseigne l’usage de la Ghanti (Mdo xxv, 10o) ; stances prononcées par lui (Mdo xxvi, 19o) ; un dissentiment qu’il a avec un riche propriétaire de Çrâvastî (Anâthapiṇḍada ?) provoque une Dhâranî de Çâkya (Rgyud xiii, 32o) ; il finit malheureusement, détrôné par son fils Hphags-skyes-po ; il se réfugie à Râjagṛha près d’Ajâtaçatru, qui lui fait bon accueil, et y meurt d’indigestion dans le jardin du roi, pour avoir abusé de navets et d’eau fraîche (Dulva x, 141-4).
Pratibhânamati, marchand qui demande et reçoit des explications sur les actions morales (Mdo xi, 9o).
Prâtihârya, « Prodige ». Grande manifestation de prodiges (Kon-tsegs 18o). Visite au lac Anavatapta (Dulva ii, 503) ; prodiges (Dulva ii, 80 ; Mdo III, 1o : VII, 4o) ; chaque Buddha a un disciple plus habile que les autres pour faire des prodiges (Mdo i).
Pratimoxa, « émancipation individuelle », célèbre recueil de toutes les transgressions qu’un moine bouddhiste peut commettre et lu dans la réunion pour la confession publique (Dulva v, 1-30 ; i, 202-219). — Il y a le Pratimoxa des hommes ou Bhixus auquel se rapportent les indications précitées, — et celui des femmes ou Bhixunis (Dulva ix, 36). Voir aussi Tandjour : Mdo, 80.
Pratitya samutpada, nom donné à ce qu’on appelle aussi et plus généralement Nidâna. Voir ce mot (Mdo xvi, 11o. Rgyud xiii, 36o).
Prêta, tib. : Yi-dags, morts qui continuent leur existence dans des conditions particulières d’abjection et de souffrance. La faim et la soif sont leur principal tourment. — Cinq cents Prêtas implorent l’aide de Çâkya de passage à Thigs-pa-can en Koçala. Çâkya s’entretient avec eux, les fait participer à l’hospitalité qu’on lui offre et pourvoit à l’amélioration de leur sort (Dulva iii, 21). P. délivré par Avalo-Kiteçvira (Mdo vii, 4o).
Pûjâ, culte, manière d’honorer une divinité ou un Buddha.
Pûjâ offert au Buddha, (Rgyud xxii, 8o, 15o).
Pûjâ à tous les Buddhas des dix coins du monde comparé à un nuage (Rgyud xiii, 43o).
Pûjâ de Çrî Caṇḍa Mahâ-Rosana et manière de préparer son maṇḍala pour le pûjâ (Rgyud v, 1o).
Punyabala, prince du temps passé dont l’histoire est racontée Mdo xxx, 1o.
Puram, « nom tibétain de la canne à sucre, de la mélasse » (Sk. ixu) : Çâkya en permet l’emploi à ses disciples (Dulva iii, 24).
Puramçing-pa, traduction de Ixvaku. Voir ce nom.
Pûrna, tib. : Gang-po, nom assez commun, qui paraît s’appliquer à plusieurs personnages distincts.
1. Histoire de Pûrṇa (Dulva ii, 40-80).
2. Pûrṇa, un des principaux disciples de Çâkya investis de puissance et dirigés par lui, s’entretient avec Çâriputra sur les Pâramitâ (Mdo XV, 1o) ; est un des interlocuteurs du Sad-dharma-puṇḍarika (Mdo VII, 1o) ; est le directeur spirituel du maître de maison dont il est question dans le Ratna-Ananta et donne l’enseignement contenu dans la première partie de ce Sûtra (Mdo iii).
3. Pûrṇa questionneur de Kon-tsegs, 14o.
4. Pûrṇa, héros du premier récit de l’Avadâna-Çataka (Mdo XXIX, 1°).
5. Pûrṇa, du pays de Pûrṇakaccha, père de Sman-chen (Dulva XI, 276).
Purna kaccha, nom d’un pays montagneux, patrie de Sman-chen et de son père Pûrṇa (Dulva xi, 276).
Rab-gsal, « très brillant ».
1. Le septième des mille Buddhas de l’Âge heureux (Mdo i).
2. Le vingt-septième des mille Buddhas de l’Âge heureux (Mdo i).
Râhu, tib. : Sgra-gcan. 1o Monstre (Asura) qui, lors des éclipses, se jette sur le soleil et la lune pour les dévorer.
Râhu attaquant la lune, le Buddha, par ses paroles, l’oblige à lâcher prise (Mdo xxvi, 28o ; xxx, 24o) :
Il est, dans les mêmes circonstances, obligé de lâcher le soleil (Mdo xxx, 23o).
2o Le quarantième des mille Bouddhas de l’Âge heureux (Mdo i).
Râhula, fils de Çâkya (Dulva iv, 51 et Mdo i), né six ans après le départ de son père. Origine de son nom ; il y eut une éclipse lors de sa naissance (Dulva IV, 51) ; est un des auditeurs du Sukhavatî-vyûha (Mdo vii, 3o).
Il est injurié par de mauvais esprits, et Çâkya communique à Ananda une Dhârani propre à le délivrer (Rgyud xix, 3o).
Râjagrha, tib. : Rgyal-pohi-khab, « royale demeure », capitale du Magadha avant Pâtaliputra, résidence du roi Bimbasâra, de son prédécesseur et de son successeur.
Une des six villes remarquables de l’Inde (Dulva ii, 33). Une de celles où Çâkya a le plus souvent résidé et prêché, soit en ville, soit plutôt aux environs (Mdo vi, 2o).
Résidence de six docteurs célèbres (Dulva i, 33-40) ; Gnas len-gyi-ba y triomphe dans un débat avec un brahmane du Midi (Dulva i, 11-13) ; Çâriputra et Maugalyana s’y rencontrent dans une fête et se lient d’amitié (Dulva i, 24-28).
Première arrivée de Çâkya à Râjagṛha avant qu’il soit Buddha (Dulva IV, 23-26. Mdo ii, 1o, ch.  15). Deuxième entrée de Çâkya à Râjagṛha, après son arrivée à la Bodhi (Dulva i, 43 ; ii, 27-30 ; iv, 107-8). Effet produit dans Râjagṛha par la conversion de Çâriputra et Maugalyana (Dulva i, 30), Çâkya y passe trois mois (Dulva i, 102). Râjagṛha est le théâtre d’une bonne partie des faits racontés dans le premier volume du Dulva.
Le fils d’Amra skyong-ma, né de ses amours avec Bimbasâra, est envoyé à Râjagṛha (Dulva iii, 92). — Adultère de Bimbasâra avec la femme d’un marchand de Râjagṛha, et naissance d’un fils (ibid.).
Çâkya vient à Râjagṛha sur l’invitation du roi Ajâtaçatru (Dulva II, 80-87).
Les moines de Râjagṛha ont leur part de l’héritage de Upananda (Ñe-dgah), Dulva iii, 102-6.
C’est à Râjagṛha que Çâkya dit Rgyud xiii, 29o ; xiv, 19o ; sur une montagne voisine de Râjagṛha qu’il dit Mdo ii, 2o : iii, 2o ; iv, 2o ; vii, 6o ; dans un parc voisin de ladite ville qu’il dit Mdo iv, 1o ; xxv, 2o. Une partie des faits racontés Mdo xxvii, xxviii se sont passés à Râjagṛha. C’est entre Râjagṛha et Pâtaliputra qu’a été dit le Brahmajâla (Mdo xxx, 6o). C’est près de Râjagṛha que fut faite la première compilation des enseignents de Çâkya aussitôt après sa mort (Dulva xi, 667). Il semble que, à la mort d’Ananda Râjagṛha avait déjà cessé d’être la capitale du Magadha ; car c’est Pâtaliputra et non Râjagṛha qui reçoit la moitié des reliques du premier chef de la société bouddhique après Çâkya (Dulva xi, 684-7)
Ral pa-can, autre nom de Khride srong btsan ou Dpal-lha-btsan po, roi du Tibet. Voir Khride srong btsan.
Râstrapâla, « protecteur du royaume » 1. Disciple de Çâkya ; sa conversion et son entrée dans la confrérie (Dulva ii, 214).
Questionneur de Mdo xiii, 9o.
2. Démon (selon Csoma), questionneur de Kon-tsegs, 15o.
3. Un des quatre grands rois du mont Méru (selon Csoma), lequel rend hommage à Çâkya et reçoit ses enseignements (Mdo xxx, 15o).

Nota. — Il y a ici une erreur évidente de Csoma. Le vrai nom de ce roi du Méru est Dhṛtarasṭra. Csoma, restituant en sanskrit le nom tibétain du texte, aura mis par mégarde, au lieu du terme exact Dhṛtarâsṭra le mot Raṣṭrapâla qui est une sorte de synonyme. — C’est, à n’en pas douter, par une méprise analogue qu’il donne à l’interrogateur de Kon-tsegs 15o la qualité de « démon ». Il s’agit tout simplement du disciple Râṣṭrapâla, que Csoma aura confondu (comme il le fait à propos de Mdo xxx, 15o) à cause de la synonymie, avec Dhṛtarâṣṭra, un des rois du Méru, qu’il appelle quelquefois des « démons ». — Yul hkhor skyong est la traduction tibétaine de Raṣṭrapâla, yul hkor srung celle de Dhṛtarâṣṭra.

Ratna, « joyau », terme exprimant le plus haut respect ; c’est la traduction de ce terme qui exprime le mot « Dieu » en tibétain. Invocation de Ratna dans la Dhâranî de Rgyud ix, 1o. Voir Ratna traya.
Ratna-candra. Un des fils de Bimbasâra, roi de Magadha, questionneur de Mdo xiii, 7o.
Ratna-Çrî, pandit indien, un des traducteurs de Rgyud v, 1o.
Ratnacuda, tib. : gtsug-na-rin-po-che, questionneur de Kon-tsegs, 42o.
Ratna-garbha, personnage à la demande duquel Çâkya dit les Bija-mantras de huit Bodhisattvas (Rgyud xi, 11o).
Ratna-jâli, jeune Lichavi de Vaïçâli, qui invite Çâkya, l’héberge, puis demande et obtient de lui des enseignements sur plusieurs Buddhas et leurs doctrines (Mdo xiii, 6o).
Ratna-raxita, pandit indien, un des traducteurs de Mdo vii, 4o.
Ratna-traya, les trois joyaux (Buddha, Dharma, Sangha) très souvent invoqués (Mdo xxii, 13o, 14o, 15o. Rgyud xvii, 2o ; xix, 22o, etc.).
Rdo-can, tib. : « pierreux », résidence de Katyâna (Dulva i, 396).
Rdo-hjog, nom tibétain de Taxaçilâ. Voir ce mot.
Rdo-rje-gdan, traduction de Vajrâsana. Voir ce mot.
Rdo-rje hchang, traduction de Vajradhara. Voir ce nom.
Rgyal, le disciple du Buddha, ancien Kanakamuni, le plus habile pour faire des prodiges (Mdo i).
Rgyal pohi-khab, nom tibétain de Rajagṛha. Voir ce nom.
Rgyal pohi-pho brang grong khyer — Bzang-po, lieu de naissance de Kakutsanda (Mdo i) ; — Blogros, lieu de naissance de Maïtreya (Mdo i).
Rgyal-va-can-mo, traduction tibétaine de Jayavatî. Voir ce nom.
Rgyal-vas-dgah-va, « qui se réjouit de la victoire », nom d’un Bodhisattva Çâkya explique, sur sa demande, le Dharmârtha-vibhâga (Mdo xx, 5o).
Rgya-mts’o, « océan », serviteur du Buddha futur, Maïtreya (Mdo i).
Ri-dags hdzin, « fils » de Saga (Dulva iii, 126) ; en réalité son beau-père.
Ri-dags hdzin gyi-ma, « mère de Ri dags hdzin », nom tibétain de Sa ga. Voir ce mot.

Nota. — Ri-dags hdzin était le beau-père de Saga, appelée sa mère, parce qu’elle l’amena au Buddha.

Ri-dags-mo, astrologue, dont les prédictions se trouvent fausses. Il devient disciple de Çâkya et acquiert la conviction de l’inanité de sa science (Dulva iii, 133).
Ri-dags-skyes, une des trois épouses de Çâkya (Dulva iv, 1-22).
Rigi, Yogeçvara, sectateur du Yoga, qui dit à la demande d’Arali, le Rgyud iv, 5o.
Rin-chen-grags-pa, traducteur de Rgyud xiii, 6o.
Rin-chen bzang-po, traducteur de Rgyud v, 2o ; vii, 7o ; viii, 2o, 5o.
Rin-chen-grub, traducteur de Rgyud xvi.
Rin-po-che rab-tu spyan-ma, un des douze noms de Çrî (Rgyud xv, 4o, 5).
Ri-rab, traduction tibétaine du mot Méru. Voir ce nom.
Rivo, ermite (Rṣi), qui vient avec ses cinq cents élèves trouver Çâkya et devient son disciple (Dulva iii, 60o).
Rnab-hbyor, « méditation », explication de ce terme désignant une méditation à laquelle les moines de Çâkya se livrent avec excès (Dulva i, 195-201). C’est le Yoya. Voir ce mot.
Rnam-par gzigs, traduction du sanskrit Vipaçyi. Voir ce mot.
Rnam-par rgyal-vahi-sde, fils de Kanakamuni, Buddha ancien, le deuxième de l’Âge heureux (Mdo i).
Rnam-par-snang-mdzad, Buddha (futur), vingtième de l’Âge heureux (Mdo i).
Rohinî, rivière qui passe près de Kapilavastu. (Mdo xxviii, 3o).
Rṣi, tib. : Drang-srong. Csoma écrit (ou on lui fait écrire) tran-srong, « ermite, saint personnage ».
Une nombreuse réunion de Rṣis converse avec Çâkya (Mdo xx, 4o) ; merveilleux effets des largesses qu’on leur fait (Dulva iii, 53) ; Rṣis cités : Kenahibu, Rivo, Nes-dor, Vyâsa.
Rṣipatana, « chute des Rṣis », lieu voisin de Bénarès où Çâkya a converti ses cinq premiers disciples et où il résidait ordinairement dans ses séjours à Bénarès ; cité comme un des lieux où il a le plus souvent prêché (Mdo vi, 2o).
On lit aussi, Ṛṣvadana, « parole des Rṣis » ; les deux leçons s’expliquent également bien par la légende racontée dans le Lalitavistara (ch. iii).
Rtsa-can, nom tibétain de Kuça(-nagara). Voir ce mot.
Rtsi-sman. Un des Buddhas futurs de l’Âge heureux, le seizième (Mdo i).
Rtsod pahi gji, seizième chapitre du Vinaya-vastu sur les querelles des moines (Dulva iii, 365-418).
Rudra, tib. : Drag-po. Un des noms de Çiva.
D’où est-il venu ? (Rgyud i, 10o) ; son emblème (Mudrâ) est le trident (Rgyud xix, 12o). Il est invoqué dans le Rgyud vi, 2o.
Rudra (Mahâ), le même que Rudra, quoique Csoma ait l’air de considérer ce terme comme un des éléments du nom d’un démon qui ferait le sujet de Rgyud vi, 7o, tantra dans le titre duquel plusieurs noms, appartenant à des êtres distincts, sont réunis à celui-ci.
Rudrânî, tib. : Nag-mo drag-mo, épouse de Çiva, ou du moins divinité femelle çivaïte (Rgyud xvii, 2o).
Sa ga et Saga-ma, jeune fille de Campa, mariée à un des principaux officiers de Çravasti (Dulva iii, 114) proclamée « mère » de Ri dags-dzin et sœur de Prasenajit, roi de Koçala (Dulva iii, 120) ; elle pond trente-deux œufs d’où sortirent trente-deux fils que le roi Koçala fit mourir et dont il envoya ensuite les têtes dans un panier. Sagama leur mère (Dulva iii, 126-9).
Sa-ga-ma était renommée pour sa prudence et sa modestie (Dulva iii, 114) ; aussi Çâkya fit-il connaître les mérites acquis par elle dans des existences antérieures (Dulva 129-131). Sagama était au nombre des amis de Çâkya, elle lui offrit l’hospitalité à Çravastî lorsqu’il revint du lac Anavatapta (Dulva iii, 20o) ; un Vihâra fut bâti en son nom pour Çâkya et la confrérie (Dulva iii, 126). Elle invita encore Çâkya et donna à ses moines des costumes de bain, afin qu’ils ne se baignassent pas tout nus (Dulva iii, 135).

Nota. — Le nom sanskrit de Saga est Viçâkhâ. — Mṛgâra (tib. Ri-dags dzin), son beau-père, ayant été amené par elle au Buddha, on lui donna le nom de Mṛgâramâtâ, « mère de Mṛgâra » (Sp. Hardy, Manuel du bouddhisme, p. 216).

Sâgara, « Océan », roi des Nâgas, questionneur de Mdo xii, 2o, 3o, 4o.
Sâgaramati, « qui a la pensée de l’Océan », Bodhisattva, questionneur de Mdo xii, 2o, 3o, 4o.
Sa-gji. « La terre » ; description de ses ornements (Phal-chen 7o).
Sahalokadhâtu, une des provinces des nombreux Bouddhas, celle qui est dévolue à Çâkyamuni (c’est-à-dire ce monde-ci) ; néanmoins le Sahalokadhâtu est quelquefois attribué à Brahma (Mdo xii, 2o).
Sahi-sning-po, traduction du sanskrit Xitigarbha. Voir ce mot.
Sa-hts’o-ma, nom tibétain de Gopâ. Voir ce mot.
Saketana, tib. : Gnas-bcas, une des six villes remarquables de l’Inde (Dulva ii, 33-4) ; une de celles où Çâkya a prêché le plus souvent (Mdo vi, 2o). Csoma l’identifie avec Ayodhya (Aoude). Mdo viii, 5o.
Le roi Gso-sbyong-hphags y naît (Dulva ii, 303-6). Les moines de cette ville ont leur part () de la succession de Upananda (Dulva iii, 160). Plusieurs membres de la confrérie passent l’été à Saketana et vont ensuite à Çrâvastî trouver Çâkya (Dulva iii, 186) ; Ananda en fait autant (Rgyud xiii, 71o) ; Çâkya y dit le Ratnâkâra (Mdo viii, 5o).
Samâdhi, tib. : Ting-ge hdzin, sorte de méditation profonde ou d’extase, dont il est fort souvent question. Il y en a dix (Phal-chen 33o). Extase de Samanta Bhadra (Phal-chen 3o). Extase de Çâkya (Mdo xix, 4o ; Mdo ix, 1o, 3o, 4o, 5o, 6o ; x, 1o, 2o, 3o.)
Samanta-Bhadra, tib. : Kun-tu bzang-po, « complètement vertueux ou heureux », Bodhisattva ; Çâkya lui enseigne la P. P. (Çes-rab xxi, 16o) : exposé de sa conduite (Phal-chen 32o) ; son extase (Phal-chen 3o). C’est à sa demande que Çâkya dit le Sûtra Mdo xviii, 3o.
Mais c’est surtout dans le Rgyud (Tantra) que Samanta-Bhadra est cité, célébré, exalté.
Il est invoqué comme le suprême Seigneur de la sagesse (Rgyud xxii, 2o) ; il répond, dit Csoma, au Optimus Maximus des Romains, il est le suprême Buddha (!) ; tout, en quelque sorte, procède de lui. (Rgyud VII, 6o). Il a cent huit noms (Rgyud xiv, 26o) ; particularité qui du reste lui est commune avec d’autres personnages quasi-divins. Le tantra Rgyud vii, 6o le concerne spécialement. Il est salué au début de Rgyud viii, 1o ; xxi, 2o ; xxii, 6o ; — Dhâranî mise sous son nom (Rgyud xiv, 41o).
Il n’est pas impossible que le terme Samanta-Bhadra, désignant proprement un personnage distinct, quoique imaginaire, soit parfois une simple épithète d’un caractère plus vague et d’une application moins précise.
Sambara (ou mieux Samvara), saint personnage, dieu ou démon (Rgyud ii, 1o) ; un des héros favoris du système tantrika. (Dans le brahmanisme c’est un des adversaires d’Indra.) Il a pour emblème une javeline (Rgyud xix, 12o). Les tantras du volume ii du Rgyud le concernent spécialement, soit seul (3o), soit mêlé avec d’autres de même nature. On y enseigne à préparer son mandala (1o, 2o, 4o) ; ces textes forment une classe spéciale d’ouvrages, la classe Sambara (Rgyud iv, 2o).
Les Tantras : Rgyud i 6o, 7o sont aussi relatifs à Sambara qualifié Dakinî et déclaré uni à tous les Buddhas (Rgyud i, 7o). Ailleurs, il est identifié avec Vajrasattva qui dit le grand Tantra iii, 7o.
Il est possible que le mot Samvara, « tout à fait excellent », analogue à Samanta-bhadra, se prenne quelquefois comme une simple épithète et ne désigne pas toujours le personnage auquel ce nom s’applique plus spécialement.
Samsâra (Cakra), le cercle de la transmigration, des existences successives. C’est un des thèmes les plus fréquemment traités dans les livres bouddhiques (Mdo iii, 1o, 2o ; xxv, 7o. Mdo xxx, 74o etc.) ; il est impossible d’indiquer tous les passages où il est directement ou indirectement question de la transmigration. Csoma ne cite pas ce terme.
Sangha, tib. : Dge-hdun, la confrérie bouddhique, le troisième Ratna, le troisième refuge ou le troisième joyau. — La commémoration du Sangha (Mdo xxii, 15o ; xxv, 5o).
Sangha-raxita, tib. : Dge-hdun-mts’o, personnage qui commence par s’attacher à Çâriputra, va à la mer avec des marchands, et gagne à Çâkya des disciples éminents. Çâkya raconte ses mérites dans des existences antérieures (Dulva i, 147-172) : — Burnouf a traduit cette histoire d’après le sanskrit du Divya Avadâna.
Sânkhya, tib. : Grangs-can, nom d’un système célèbre de la philosophie indienne, dualiste. La manière dont les bouddhistes emploient ce terme n’est pas expliquée ; il est dit seulement que le mot Parivrajaka, « religieux errant », est identique à Sânkhya (Dulva ix, 331).
Sarasvatî, tib. : Dvyangs-can-ma, déesse brahmanique de l’éloquence. Elle questionne Çâkya (Rgyud xii, 2o). Son éloge (Rgyud xii, 2o).
Sarvajnadeva, pandit de Kaçmir. Un des traducteurs des quatre premiers volumes du Dulva ; réviseur du Ratna-ananta (Mdo iii, 1o).
Sarvanâvarana-viskambhi, tib. : Sgrib-pa thams-cas rnam par-sel-va, Bodhisattva, à la demande duquel Çâkya dit le Ratna-megha (Mdo xviii, 1o). Ses cent huit noms sont énumérés (Rgyud xiv, 9o).
Sarvârthasiddha, « tous les vœux accomplis » ; une des formes du nom donné à Çâkya lors de sa naissance. (Mdo ii, 1o ch. vii). On dit aussi Siddhârtha.
Satya, « vérité », les quatre vérités (Mdo ii 1o ch. 26 iii, 1o ; xxvi, 13o, 33o ; xxx 13o ; Phal-chen. 13o).
Vérité apparente et réelle (Mdo xiv, 8o). Deux vérités : Tandjour, Mdo, 18.
Sa Ts’o ma, traduction et interprétation tibétaine de Gopâ. Voir ce nom.
Sbom-dgah-mo, nonne bouddhiste, le modèle des femmes lascives, artificieuses et méchantes (Dulva ix, 215). — Elle est, parmi les femmes, ce qu’est Devadatta parmi les hommes ; elle sème la division et la discorde (Dulva ix, 215).
Sbyan-legs, un des Buddhas futurs de « l’Âge heureux », le onzième (Mdo i).
Sde-dpon, nom d’une haute dignité à Vaïçâli conférée à Dum-bu venu du Videha (Dulva iii, 80-3). — Ce terme est la traduction du sanskrit Senâpati, qui signifie « chef d’armée, généralissime ».
Sdig-can, nom de localité où Çâkya fut invité et traité aux frais du public, en vertu d’une loi, lorsqu’il y passa venant de Gyad-yul (le pays des Mallas).
Seng-gehi hgram, roi des Çâkyas, grand-père de Çâkya-muni (Dulva 419-446). Traduction du sanskrit Simhahanu, « mâchoire de lion. »
Sen-rings, « ongles longs », Dîrghanakha, nom nouveau donné à Stod-rings. Voir Dîrghanakha.
Sgra-gcan, traduction tibétaine du Râhu. Voir ce nom.
Sgra-gcan-hdzin, traduction tibétaine de Râhula. Voir ce nom.
Sgrib-pa thams-cad rnam-par-sel-va, traduction du sanskrit Sarvanâ-varana viṣkambhi. Voir ce nom.
Siddhârtha, nom de naissance de Çâkya. Voir Sarvârthariddha.
Sikhi, ancien Buddha, le deuxième des sept qui ont recommandé le Pratimoxa (Dulva iv 5o).
Simha, « Lion », 1. questionneur de Kon-tsegs 33o.
2. Buddha futur de l’Âge heureux, le sixième (Mdo i).
Simha-nâda ou nâdika, « voix de lion », expression employée pour désigner une instruction de Çâkya (Mdo xvi, 9o ; Rgyud xiv, 46o) ; la parole ou l’éloquence de plusieurs personnages, entre autres d’Avalokiteçvara (Rgyud xiv, 47o), de Çrî-mâlâ-devî (Kon-tsegs 45o).
Sindhu, l’Indus, un des quatre grands fleuves qui sortent du lac Anavatapta (Dulva ii, 506. Rgyud xiii, 2o).
Sitâ, un des quatre grands fleuves qui sortent du lac Anavatapta (Dulva ii, 506. Rgyud xiii, 2o).
Sitâ, déesse, une des « mères ». Origine de son nom (Rgyud xxi, 3o).
Skal-ldan-çing-rta, traduction du sanskrit Bhâgiratî, voir ce nom.
Skandha, « Agrégat », un des termes de la P. P. (i). Les Skandhas sont au nombre de cinq. Il en est aussi très souvent question dans le Mdo, notamment dans le Sûtra xxvi, 4o. Trois Skandhas ou réunion de trois choses (Mdo xxii, 16o). Skandha de la loi, (Mdo xx 13o).

Nota. — On attribue d’ordinaire au mot Skandha une valeur qu’il ne semble pas avoir : Ainsi, les cinq Skandhas (Panca-Skandha) sont considérées comme cinq choses dont chacune est un agrégat qui doit se désagréger, un composé qui doit se dissoudre ; et cela est vrai. Mais cette interprétation, qui résulte uniquement du sens de Skandha, n’est pas nécessairement exacte. Il y a grande apparence que Panca-Skandha signifie simplement « réunion, groupe, groupement (Skandha) de « cinq » (Panca) choses dont il reste à déterminer la nature.

Le mot Skandha ne préjuge pas d’ailleurs la nature intime de chacune des cinq choses comprises sous le mot Panca.

Skar-rgyal, traduction tibétaine de Tiṣya. Voir ce nom.
Sku-gdung, nom des reliques de Çâkya, que huit villes se disputent et dont chacune reçoit sa portion (Dulva xi, 643-6) ; de celles d’Ananda partagées entre deux villes (id. 187).
Skya-snar-bu, traduction tibétaine de Pâtaliputra. Voir ce mot.
Skyurura, plante médicinale recommandée par Çâkya à cause de la saveur âcre de la noix qu’elle porte (Dulva ii, 10-19).
Sman-chen, fils de Purna, du pays de Pûrna-Kaccha (Dulva xi, 321-5).
Sman-pa, le trente-troisième Buddha de « l’Âge heureux » (Mdo i).
Smin-drug-gi-bu, traduction tibétaine du nom de Kârtikeya. Voir ce mot.
Smra-hdod-kyi-seng-ge est éclairé et devient Arhat. Il est déclaré par Çâkya le premier de ceux qui sont éclairés en usant des choses agréables (Dulva iii, 24-25). C’est l’emploi de la mélasse qui paraît lui avoir fait faire un si beau chemin ; — utile dulci !
Smrti jnâna-garbha, traducteur de Rgyud iv, 8o.
Smyug-lo, feuilles de roseau autorisées pour la confection des chaussures (Dulva ii, 1-10).
Snar-thang, monastère voisin de Taçilhumpo, où l’on fait journellement usage des planches exécutées en 1731, et qui ont servi à l’impression de l’exemplaire du Kandjour appartenant à la Société asiatique de Calcutta (Dulva, préliminaires) et sans aucun des exemplaires qui sont à Londres et à Paris.
Nam-mkah-grags, lama de ce monastère, a revu les volumes x et xi du Dulva (Dulva xi, observations finales).
Snan-pa-thog, le dix-septième des mille Buddhas de l’Âge heureux (Mdo i).
Sñig-ma, secte bouddhique la plus ancienne du Tibet, la seule qui fasse grand cas des trois ouvrages formant le volume xx du Rgyud, et dont l’un est traduit du bruja.
Soma-çrî-bhava, traducteur de Rgyud xiv, 33o.
Sor-gdub-rgya, « sceau » ; réglementation à ce sujet, défense d’avoir des anneaux, d’employer des matières précieuses, d’avoir des empreintes trop ornées (Dulva x, 11o).
Spong-byed, ville de l’Inde. Çâkya va de cette ville à Vaïçâlî (Dulva iii, 25).
Spo vahi-Gji, chapitre du « changement », de la « repentance », treizième du Vinaya-vastu (Dulva iii, 291-8).
Sprehu-rdzing-gi hgram, Sk. Markaṭahrada, « le bord de l’étang du Singe », résidence de Çâkya aux environs de Vaïçâlî (Dulva iii, 25).
Sprin-chen-sning-po, « essence du grand nuage », Bodhisattva, questionneur de Mdo xviii, 2o. Il fait longuement l’éloge de Çâkya.
Sprul-pa, Sk. Nirmita, « transformé », nom qui s’applique à tout être fantastique produit de la magie, en particulier aux Nâgas qui ont le don de transformation (Dulva i, 139-145).
Sra-brkyang, « Nattes, étoffes à étendre », section viiie du Vinaya vastu (Dulva iii, 185-200) ; Çâkya permet qu’on s’asseye ou se couche sur une natte ou sur une étoffe étendue par terre.
Srad-bu, fil de caret autorisé pour la confection des chaussures (Dulva ii, 1-10).
Srang, nom tibétain du Tola. Voir ce nom.
Sred-med-bu, Bodhisattva questionneur de Mdo x, 2o.
Sthavira, tib. : Gnas-brtan, « vieux » ou « solide », nom de dignité conférée à une partie des disciples du Buddha, probablement aux plus âgés, très fréquemment employé, mais rarement cité dans l’analyse de Csoma.
Les seize principaux disciples de Çâkya cités comme auditeurs du Sukhavati-vyûha sont des Sthaviras (Mdo vii, 5o).
La forme pâlie du mot Sthavira est Thero.
Sthirâtyaçaya, Bodhisattva auquel Çâkya adresse ses enseignements dans Mdo xvii, 5o.
Stobs-chen, le quatorzième des mille Buddhas de « l’Âge heureux », (Mdo i).
Stod-rings, nom primitif de Sen-rings ; Sk. Dirgha-nakha. Voir ce nom.
Subâhu, tib. : Lag-bzang, « bon bras », questionneur de Kon-tsegs, 22o ; — tib. : Dpung-bzangs, questionneur du tantra Rgyud xix, 11o.
La diversité des traductions tibétaines peut faire supposer qu’il s’agit de deux individus distincts ; mais cela n’est nullement certain.
Subhuti, tib. : Rab-hbyor, disciple de Çâkya, un des principaux interlocuteurs des sûtras de la P. P., notamment du célèbre Vajrachedaka (Çer-phyin xxi, 5o) ; il discute avec Çâriputra sur la « marque de la loi » (Mdo xvi, 3o) ; avec Manjuçrî dans le Ratnakaraṇḍa (Mdo vii, 5o) ; discute avec un Bodhisattva qui a pris la forme d’une femme Strîvivarta (Mdo xv, 10o).
Sugata, « bienvenu », nom donné fréquemment au Buddha. Csoma n’a pas souvent eu l’occasion de le citer. C’est aux Sugatas qu’est adressée la salutation de Rgyud xxii, 10o.
Sukarika, « porc ». Histoire d’un dieu condamné à renaître porc, qui renaît ensuite parmi les dieux, pour avoir pris son refuge dans le Buddha (Mdo xxix, 3o).
Sukhavatî. tib. : Bde-va-can, résidence du Buddha imaginaire Amitâbha. Elle est décrite (Mdo vii, 2o) ; Çâkya y adresse à Avalokiteçvara ses prédictions et ses explications sur Çri (Rgyud xv, 3o, 4o) ; Avalokiteçvara est envoyé de Sukhavatî auprès de Çâkya par Amitâbha (Rgyud xviii).
Sumagadhâ, fille d’Anâthapiṇḍada, de Çrâvasti ; mariée dans un pays éloigné où il n’y a pas de bouddhistes ; révoltée par la grossièreté et la nudité des brahmanes, elle invoque Çâkya qui arrive à travers les airs avec sa confrérie, etc. (Mdo xxix, 4o).
Sumati, jeune fille, questionneuse de Kon-tsegs, 26o.
Surata, tib. : Des-pa, « le brave », questionneur de Kon-tsegs, 23o.
Surendra, pandit indien, traducteur du Saddharma-puṇḍarika, (Mdo vii, 1o ;) de Mdo vii, 2o, 3o ; viii, 5o, 6o, 7o.
Surendra-bodhi, pandit indien, traducteur du Phal-chen et du Kon-tsegs du Mahâ-Karunâ (Mdo vi, 2o) ; de Mdo xvi, 1o, 2o et de Rgyud, xiii, 64o.
Surya, « le soleil », saisi par Rahu (éclipse) et délivré par l’intervention de Çâkya (Mdo xxx, 23o).
Suryagarbha, tib. : Ni-mahi sñing-po, Bodhisattva auquel est enseignée la P. P. (Çes-rab xxi, 14o).
surya-vamsa, « dynastie solaire », appelée aussi Angirasa ; famille de Çâkya (Dulva IV, 23o-25o).
Susthitamati, questionneur de Kon-tsegs, 32o.
Sûtra, tib. : Mdo, « fil », aphorismes du Buddha, et récits dans lesquels ces aphorismes sont rapportés ou censés l’être. Tous ces textes forment une classe spéciale, le Sûtra (Mdo) ; mais, dans le Kandjour, on a détaché du Mdo trois grands ouvrages qui en faisaient naturellement partie, le Phal-chen, le Kon-tsegs et le Myang-das. De plus il y a dans le Rgyud de véritables sûtras, tandis qu’il y a dans le Mdo plusieurs textes se rattachant au Rgyud. Voir Tantra.
Sûtras intercalés dans le Rgyud xii, 2o ; xiii, 4o, 5o ; xiv, 14o ; xix, 13o, 16o, 17o, 18o, 19o, 20o, 21o, 22o (surtout 19o).
Suvikrânta, tib. : Rab-rtsal-sems, dieu (Devaputra), à la demande duquel Manjuçri expose le sûtra (Mdo xiii, 4o).
Suvikrânta-vikramî, tib. : Rab-rtsal-gyis rnam par gnon-pa, Bodhisattva ; Çâkya expose la P. P. à sa demande (Çes-rab xxi, 1o).
Taçilhumpo, grand et célèbre monastère du Tibet, résidence du Pan-chen-rin-po-che, le deuxième lama tibétain.
C’est près de Taçilhumpo que se trouve le monastère de Snar thang où résidait le Lama Nam-mkhah-gzags. Voir ces noms.
Tantra, tib. : Rgyud, proprement « fil », nom de certains traités bouddhiques composant la section vii du Kandjour et, par suite de cette classe elle-même. Les textes de la section Tantra ne portent pas tous ce titre. Sans parler de ceux qui sont seulement intitulés Dhâranî, mais qui ont bien le caractère de Tantras, ni de ceux qui n’ont peut-être, au moins selon Csoma, aucune désignation particulière, il en est plusieurs qui sont des sûtras, en portent le titre et en ont le caractère ; le Suvarna prabhâsa entre autres (Rgyud xii, 2o), est un sûtra. Par contre, il y a dans la section Mdo quelques textes qui paraissent être de vrais tantras. La distribution des textes dans ces deux sections ne paraît pas avoir été faite avec un soin parfait. Peut-être aussi a-t-on voulu les rattacher l’une à l’autre par une sorte d’échange et par la communauté de certains textes.
Tantrika, 1. Doctrine en vigueur au sud de l’Inde, où un jeune Brahmane du Magadha se rend pour en sonder les mystères. Il en revient avec un autre Brahmane (probablement du Midi et versé dans cette doctrine), lequel est vaincu à Rajagṛha par Gnas-len-gyi bu (Dulva i, 10).
Tantrika, 2. Nom donné à une école du bouddhisme septentrional, qui a inauguré un système nouveau et dont la littérature spéciale se distingue des autres écrits. Elle est caractérisée par l’alliance avec le çivaïsme et par l’invocation, la description, le culte d’un certain nombre de divinités plus ou moins mystérieuses et terribles, des rites particuliers, des incantations magiques. La création de l’Adi-Buddha ou Buddha primordial dont les Buddhas sans nombre ne sont qu’une émanation lui appartient également.
Târâ, déesse, la mère de tous les Tathâgatas (Rgyud xiv, 49o) ; rites et cérémonies la concernant (Rgyud xviii) ; Dhâranî sur la promesse faite par elle (Rgyud xiv, 53o). Pourquoi elle a été appelée ainsi (Rgyud XXI, 3o).
Tara bhadrâ, « l’auguste Târâ », ses cent-huit noms (Rgyud xiv, 30o).
Târâ devî. « la déesse Târâ », ses cent huit noms (Rgyud xix, 31o).

Nota. — Târâ devî est Târâ, mais Tara Bhadrâ est-elle la même ou quelque autre divinité ? c’est ce qu’on ne pourrait dire sans plus ample informé.

Târâ kurukulle, divinité. Comment on doit faire son maṇḍala et célébrer son culte (Rgyud iv, 13o).

Nota. — S’agit-il encore ici d’une autre Târâ ou de l’unique Târâ affublée d’un nouveau nom ? c’est ce qu’une étude spéciale pourrait seule éclaircir.

Tathâgata, tib. : De-bjin-gçegs-pa, nom donné au Buddha, et véritable synonyme presque aussi fréquemment employé que le terme Buddha lui-même. (En chinois j̈u-lay). On en parle tantôt au singulier (et alors il s’agit ordinairement de Çâkya), et tantôt au pluriel.
La personne du Tathâgata (Mdo xiv, 3o) ; son excellence (Mdo xiv, 1o) ; sa science (Mdo iii, 1o) ; ses perfections (Mdo xv, 5o) ; ses qualités et perfections (Mdo xviii, 2o) ; ses mystères (Mdo xviii, 6o) ; sa promesse ou son vœu (Mdo xvii, 11o) ; sa nature (Rgyud xvii, 5o).
Considérations sur lui (Mdo xvii, 10o) ; avantages qu’il y a à porter son image. (Mdo xxvi, 17o). Ses 5453 noms (Mdo xxi, 1o).
Sûtra sur les Tathâgatas et leurs provinces (Mdo iv, 4o) ; Tantra sur eux (Rgyud viii, 7o) ; discussions à leur sujet (Rgyud viii, 3o) ; leurs perfections, leurs résidences (Mdo xix, 1o) ; leurs provinces ou champs et leurs perfections (Mdo vi, 3o) ; leurs qualités (Mdo xx, 16o) ; leur pouvoir et leur science (Mdo xxv, 7o) ; leur essence et leur nature (Rgyud vii, 7o ; xiii, 20o) ; l’essence de leurs mystères à tous (Rgyud xx, 3o). Ils ne naissent ni ne meurent, leur corps est comme l’étendue du ciel (Mdo iii, 2o) ; leur âme, leur arrivée au monde et leur sortie (Mdo viii, 1o) ; ils s’accommodent aux idées des hommes (Mdo xv, 19o) ; Târâ est leur mère à tous (Rgyud xiv, 49o) ; leurs uṣniṣa à tous ; cérémonies et mantras les concernant (Rgyud xiii, 18o, 19o, 20o, 21o. 22o, 23o, 24o). Perfections des Tathâgatas qui sont aux dix coins du monde et leurs efforts pour le perfectionnement des êtres (Mdo xvi, 1o) : sont directeurs des nuages avec les Nâgas (Mdo xviii, 4o). Images et Caityas des Tathâgatas (Mdo xxvi, 19o) ; stances d’adoration pour eux (Mdo xxvi, 21o) ; louanges à eux adressées (Mdo vi, 3o). Ils sont tous salués dans Rgyud viii, 1o.
Brahma en exhorte plusieurs à tourner la roue de la Loi (Mdo viii, 1o) ; c’est à eux tous que Samanta Bhadra adresse le Rgyud vii, 6o ; à la demande de quelques-unes d'entre eux que Vajrasattva dit Rgyud viii, 1o. Cinq Tathâgatas provoquent le Rgyud v, 2o, et y discutent sur l’âme et l’esprit suprême. Vers de bénédiction sur cinq Tathâgatas (les Dhyâni-Buddhas), Rgyud xix, 20o. Pranidhâna (vœu) de cinq Tathâgatas d’autrefois (Rgyud x, 5o).

Nota. — Le mot Tathâgata s’interprète de deux manières qui se complètent l’une l’autre : 1o tathâ-gata, « allé, parti comme » ses prédécesseurs ; 2o tathâ-âgata, « venu, arrivé comme » ses prédécesseurs. En effet, il y a analogie parfaite et parallélisme irréprochable entre tous les Bouddhas calqués les uns sur les autres. Mais, d’après Childers, cette interprétation indigène serait purement fantaisiste : tathâgata signifierait « un être comme tous les autres » ; le Buddha aurait pris cette qualification par modestie, et ses sectateurs, en continuant de la lui donner, y auraient attaché le sens de « Être par excellence » (Dict. pali, au mot Tathâgata).

Taxacilâ, ville de l’Inde (Taxila de Ptolémée) : on y enseigne la médecine et la chirurgie. Hts’o-byed, fils naturel de Bimbasâra, va l’y étudier (Dulva iii, 92).
Thams-cad-skyob, traduction tibétaine de Viçvâbhu. Voir ce nom.
Thigs-pa-can, ville de Koçala, où Çâkya, hébergé par les Brahmanes et propriétaires du lieu, y rencontre cinq cents Prêtas auxquels il vient en aide (Dulva iii, 21).
Les habitants de cette ville, en désaccord sur la valeur morale de Gautama et de ses disciples, décident de les éprouver et constatent leur supériorité sur les Brahmanes (Dulva iii, 23).
Tholing, monastère du district de Guge au-dessus de Garvhal et de Kamaon, où a été traduit Rgyud xi, 5o ; où ont été révisés Rgyud x, 5o, 6o, 7o.
Thub-pa, traduction du sanskrit Muni. Voir ce mot.
Tîrthika, « qui va en pèlerinage aux étangs », tib. : Mu-stegs-can, que Csoma rend par « déterministe « (Dulva i, préliminaires), nom donné aux adversaires du Buddha, aux Brahmanes et à leurs partisans. Il en est question fort souvent.
À quelles conditions on peut en recevoir dans la confrérie (Dulva i, 104). Malice des Tîrthikas, qui veulent interdire à Çâkya l’approche de Lug et de Bzang byed (Dulva i, 42-5). La nudité est ce qui les distingue (Dulva iii, 142). Six docteurs luttent avec Çâkya et sont vaincus ; les uns se tuent de désespoir, d’autres se retirent dans les collines du Nord (Dulva xi, 230-253). Fin de l’histoire des docteurs tîrthikas (Dulva xi, 307o).
Tiṣya, tib. : Skar-rgyal le huitième naxatra ou constellation zodiacale lunaire employé comme nom d’homme.
1. Brahmane du Sud versé dans le système Lokâyata, lequel, ayant instruit un Brahmane venu de l’Inde centrale, se rend dans ce pays, arrive à Rajagṛha, triomphe de Gnas-len gyi-bu, envers lequel il se montre généreux, lui laissant la moitié de Nalada, et dont il épouse la fille Çârikâ (Dulva i, 14, 18).
Plus savant que sa femme, il se trouve moins savant qu’elle pendant sa grossesse, il devient le père de Upatiṣya, « Tiṣya le jeune », appelé aussi Çâriputra (Dulva i, 19-21).
2. Le plus habile des disciples de l’ancien Buddha Kâçyapa pour faire des prodiges (Mdo i).
3. Le vingt-sixième des mille Buddhas de « l’Âge heureux ». (Ibid.)
Tola, poids d’or de 13 à 14 grammes. Voir Upananda.
Tran srong, ou mieux Drang-sroñg, traduction tibétaine du mot Ṛṣi.
Trapuṣa, tib. : Gagon, l’un des deux marchands qui écoutent les premières leçons de Çâkya devenu Buddha et lui donnent de la nourriture. Çâkya lui annonce qu’il deviendra un Bodhisattva (Mdo ii, 1o ; ch. 24).
Trayastrimçat, les trente-trois dieux qui ont Indra à leur tête. Çâkya, à la demande de leur chef, parle sur les Bodhisattvas (Mdo xvii, 4o).
Triçânku, personnage des temps anciens, capitaine de la quatrième caste (les Çudras), qui avait obtenu pour son fils Çârdulârna la fille du Brahmane Padma sñing-po.
Triratna, voir Ratnatraya.
Tsal chen-po, grande plaine entre Çrâvastî et Vaïçâli, où Çâkya a dit le Bhadra Kalpika ou Sûtra sur « l’Âge heureux » (Mdo i).
Ts’ang-sbyin, traduction tibétaine du nom de Brahmadatta. Voir ce nom.
Ts’angs bdag-ma, mère du Buddha futur Maïtreya, le cinquième des mille de « l’Âge heureux » (Mdo i).
Ts’angs bzang, père du Buddha, futur Maïtreya, le cinquième des mille de « l’Âge heureux » (Mdo i).
Ts’angs rgyal mère du Buddha passé Kakutsanda, le premier des mille de « l’Âge heureux » (Mdo i).
Tsetana, lieu de naissance du Buddha passé Kâçyapa, le troisième des mille de « l’Âge heureux » (Mdo i).
Ts’ul khrims gyal-va, Lotsava tibétain, traducteur de Rgyud x, 7o xiv, 33o.
Udayana, tib. : Hchar-byed, « élévation, lever », roi de Vatsala, questionneur de Kon-tsegs 25o. Çâkya lui adresse une instruction (Mdo xvi, 15o).
Udâyî, tib. : Char-ka et Hchar-ka, « levant, orient », ministre du roi des Çâkyas, Çuddhodana, député par le roi son maître à Çâkya, à Çravastî, pour le décider à revenir à Kapilavastu, devient disciple du Buddha et retourne auprès de Çuddhodana uniquement pour l’informer de ce qui est arrivé (Dulva iv, 142-6) ; la répétition de ce récit se trouve, sans que Csoma l’indique, Dulva vi, 93-143.
Prêtre dissolu dont l’histoire est racontée Dulva iii, 250-72. Prêtre qui sert de guide à plusieurs femmes de familles honorables de Çravastî, visitant les salles et bâtiments du Vihâra installé dans un jardin voisin de la ville ; il leur donne des détails biographiques, mais se permet des manières immodestes (Dulva v, 300 et suivants).
Udâyi (Kâla-), tib. : Hchar-byed nag-po. Un des sthaviras auditeurs du Sukhavati-vyûha (Mdo vii, 3o).

Nota. — Toutes ces données doivent se rapporter à un seul et même individu, quoique Csoma varie dans l’orthographe du nom tibétain de Udâyi et que le nom de Kâla-Udâyi diffère de Udâyi par l’adjonction d’une épithète et plus encore par la traduction qu’en donne le tibétain, identique à celle de Udayana.

Uduma, localité où Çâkya explique les effets des largesses faites aux Rṣis et endoctrine les quatre grands rois du mont Méru, leur confiant à eux et à Kâçyapa le dépôt de son enseignement (Dulva iii, 53-7).
Ugra, nom d’une classe, et aussi d’une espèce d’êtres imaginaires : nom propre d’homme ou d’être non-humain questionneur de Kon-tsegs 16o.
Ujjayani, tib. : Hphags-rgyal, (Ujéin) ville de l’Inde, dont le roi, converti par Katyâyana que Çâkya lui avait envoyé, épouse la fille d’un Brahmane de Kanya-kubja dont Katyâyana avait fait la connaissance dans le trajet ; bâtit des Viharas et fait de grandes largesses aux compagnons de Katyâyana (Dulva xi, 130-207). C’est à Ujjayani que Çâkya adresse le Sûtra Mdo xi, xi 4o ce même roi Gtum-po rab-snang = Sk. Pradyota. Voir ce nom.
Umâ, tib. : Dkah bzlog, une des six grandes déesses dont les cérémonies sont expliquées Rgyud xvii, 2o.

Nota. — Csoma dit que le sûtra Mdo xvii, 11o, a été prononcé à sa demande ; mais le mot tibétain de la personne qui a demandé cette instruction n’est pas du tout celui qui est donné à Umâ dans Rgyud XVII, 2o et correspond par ses éléments au sanskrit Çrî mahâ devî, « Çrî, la grande déesse ».

Upadhyâya, tib. : Mkhan-po, « professeur », titre ajouté au nom de certains docteurs, entre autres à celui de Gayadhara, traducteur de Rgyud iv, 6o et de Çânti-garbha, traducteur de Rgyud viii, 4o. — Titre des deux personnages appelés à présider la réunion des moines (Dulva i, 68).
Upali, tib. : Ne-var-hkhor, barbier des Çâkyas, entre dans la confrérie (Dulva iv, 104) ; passe pour le compilateur du Dulva (Dulva, préliminaires, et IV, 104). Il questionne Çâkya sur l’accueil à faire à celui qui a semé la division parmi les prêtres etc. (Dulva i, 190) ; Çâkya lui expose les bons et les mauvais caractères d’un moine (Mdo xxvi, 2o). Après la mort de Çâkya il prend part à la réunion de la grotte du Nyagrodha comme compilateur du Dulva (Dulva xi, 667 et suiv.) Les volumes XII et XIII du Dulva sont occupés entièrement par ses questions et par les réponses qu’y fait Çâkya ; les questions d’Upali font aussi le sujet de Kon-tsegs, 20o.
Upananda, tib. : Ne dgah. 1. Imposteur, type de l’imposteur, se joue de deux vieux moines inconsidérés (Dulva i, 153) et commet d’autres fourberies (Dulva iii, 133-162). Il était très avare, fort riche et laissa en mourant 30,000 tola d’or qu’on se disputa. Le roi voulait s’emparer de la succession. Elle fut d’abord accordée aux moines de Çrâvastî, mais ensuite on convint de la partager entre ceux de six grandes villes (Dulva i, 162-5).
2. Roi des Nâgas dont le mot tibétain n’est jamais isolé, et se présente constamment associé à celui de Nanda. Voir Nandupananda.
Upasena, petite société religieuse (?) qui, ainsi que plusieurs autres, s’enrôle dans la confrérie de Çâkya et le suit partout (Dulva, préliminaires ou I, 1).
Upatisya, tib. : Ne rgyal, « Tiṣya le jeune », nom donné, lors de sa naissance, au fils de Tiṣya et de Çârikâ, ordinairement appelé Çâriputra.
Voir ce nom.
Upâya, « l’habileté, la méthode », prêchée par Çâkya (Mdo xx, 19o) ; nécessité de l’unir à la Prajnâ, «  connaissance » (Rgyud ii, 6o ; Mdo vii, 5o.)
Usma Raxita, traducteur de Rgyud x, 1o.
Utposadha, tib. : Gso-sbyong-hphags, roi né à Saketana ; paraît être un roi Cakravartin des temps anciens (Dulva ii, 303). — Voir so-sbyong.
Vadsa. Voir Vatsa.
Vagud (ou Bagud), pays où se réfugie le Çâkya exilé Çampaka, qui en devient le roi (Dulva ix, 149-150).
Vaibhâsika, qui tient pour l’école Vibhâsâ, secte philosophique.
C’était un Vaibhâsika que Jinamitra, le traducteur indien des v, vi, vii, viii, ix du Dulva.
Vaiçâlî, tib. Yang-pa-can, « la grande, la vaste », ville de l’Inde, une des six grandes villes (Dulva ii, 33 ; iii, 162), située dans le pays de Vṛji (Rgyud xi, 4o) ; un des lieux où Çâkya a souvent résidé et prêché (Mdo vi, 2o) ; mal à propos identifiée par Csoma avec la moderne Allahabad et l’ancienne Prayâga.
Elle formait un État républicain dont la population (ou peut-être l’aristocratie), appelée Licavi, était partagée en trois tribus (Dulva ii, 120) assez opposées entre elles pour que le mariage fût interdit de l’une à l’autre.
Elle était très riche et il y régnait un grand luxe, au point que Çâkya la compare à la résidence des dieux (Dulva ii, 120-132, x, 2). Il y avait à Vaïçâli une célèbre courtisane appelée Amra skyong-ma, qui hébergea le Buddha (Dulva ii, 83 iii, 87) et entretint des relations avec Bimbasâra, roi de Magadha, dont elle eut même un fils (Dulva iii, 90-2).
Cette ville est désolée par une épidémie ; à la suite d’un songe fait par un des habitants, on envoie chercher Çâkya à Rajagṛha. Il s’y rend avec la permission du roi de Magadha, est parfaitement reçu et met un terme à la contagion au moyen de mantras qu’il fait prononcer par Ananda en des endroits déterminés (Dulva ii, 83-133. Mdo xxvi, 11o. Rgyud xi, 4o).
Arrivée de Çâkya, venant de Spong-byed, à Vaïcâli, où il demeure sur le bord de l’étang des Singes. Les citoyens décident qu’il sera traité aux frais du public et que nul ne pourra lui offrir une hospitalité privée (Dulva iii, 25).
Çâkya y permet l’usage de la viande dans certains cas (Dulva iii. 37-8) ; il y fait à ses disciples la recommandation de tenir leur literie et leurs habits bien propres et de faire bon usage des dons qui leur sont accordés, etc. (Dulva iii, 162).
Les disciples de Çâkya y causent du scandale par le bruit qu’ils font en se frottant de briques ; Çâkya leur interdit de se frotter de briques, si ce n’est les pieds (Dulva x, 2o).
Vaïçâlî est une des localités où se sont passées les histoires racontées dans Mdo xxvii-xxviii. C’est à Vaïçalî que Çâkya énumère plusieurs Buddhas (Mdo xxii, 12o), qu’il raconte le vœu de sept Tathâgatas (Rgyud x, 5o) ; qu’il dit la Dhârani Rgyud xiv, 48o ; qu’il répond aux questions du Licchavi Ratnajâli (Mdo xiii, 6o) ; qu’il donne une instruction à plusieurs marchands de cette ville (Mdo xxv, 5o) ; qu’il enseigne à un Bhixu le moyen de se purifier après avoir commis adultère (Mdo xvi, 18o).
« Le grand parc » (Ts’al chen-po) où Çâkya dit le Bhadra-Kalpika (Mdo i) était sur le chemin de Çrâvastî à Vaïçâli.
C’est à Vaïçâli que se produisent, cent dix ans après la mort de Çâkya, les infractions qui, à la suite de longues querelles sur des minuties, motivent la réunion des sept cents et la seconde compilation des écritures bouddhiques. (Remarques à la suite de Dulva xi.)
Vaiçrâvana. Autre nom de Kuvera. Voir Kuvera.
Vairocana, nom d’un Buddha, le premier des cinq Dhyani-Buddhas (Rgyud XIX, 20o ; XXII, 1o) ; appelé aussi le plus parfait des Bodhisattvas (Rgyud IX, 3o) ; son nom entre dans le titre de Phal-chen 10o et de Mdo xx, 17o ; est un des interlocuteurs de Rgyud ix, 3o ; un des orateurs de Rgyud VII, 7o ; dit le Rgyud ix, 6o ; salué le premier au début de Rgyud xxi, 3o ; le second avec le titre de Bhagavat au début de Rgyud v, 3o ; le troisième au début de Rgyud viii, 1o.

Nota. — Le nom de Vaïrocana a été altéré par les Tibétains en Vaïrotsana ou Baïrotsana.

Vairotsana, traducteur de Rgyud xx, 1o, 14o.
Vairotsana-Raxita, un des traducteurs du Phal-chen.
Vairotsana-Ye-çes, un des traducteurs du Kon-tsegs.
Vajra, tib. Rdo-rje, « foudre » et « diamant » ; mot d’un emploi très fréquent, et qui se trouve soit seul, soit combiné avec d’autres mots de manière à former un tout inséparable, soit ajouté comme un titre devant certains noms.
Vajra (seul), nom d’un dieu ou d’une série de dieux (Rgyud i, 8o).
Vajra-ajita, « Vajra l’invincible », nom de Dharanî (Rgyud xvii, 5o).
Vajra anala jihvâ, « langue de feu, etc. », portion du titre de Rgyud vi, 7o, dans lequel Csoma voit le nom d’un démon, mais qui semble réunir plusieurs noms applicables à des individus distincts.
Vajra Arali, « Buddha déifié », Rgyud iv, 4o.
Vajra canda, tib. : Dorje khro-ro, personnage divin qui donne divers enseignements à Indra (Rgyud vi, 4o, 5o, 6o), et qui porte le titre de Bhagavat (vi, 3o) ; dit, avec la permission de Bhagavat, la Dhâranî Rgyud XVII, 11o.
Vajra-carcika, personnage divin (ou seulement Dhârani ?) qui a vaincu la mort, et dont le mantra se trouve Rgyud vii, 4o.
Vajra-dâka, espèce de saint égal aux Buddhas (Rgyud ii, 4o). Ce terme, qui ne doit pas désigner autre chose que le terme Dâka pur et simple, paraît désigner une collection d’êtres et non un seul individu.
Vajra-dâkin, être divin salué au début de Rgyud v, 3o ; le même apparemment que Vajra-dâka.
Vajra dâkinî, identifiée avec Mahâ-mâyâ une des divines mères (Rgyud IV, 3o).
Vajradhara, tib. : Rdo-rje hchang (Rgyud i, 1o ; xv, 7o) ; xxi, 3o ; et Rdo-rje hdzin (Rgyud xxii, 4o) ; qualifié de suprême Buddha (Rgyud xxii, 11o) ; dit le Rgyud xv, 7o, et xxii, 4o ; questionne dans Rgyud xxi, 3o ; salué, au début de Rg. xxii, 15o, comme Bhagavat, le suprême Buddha.
Vajradhara est présenté comme étant le même que Vajrapâni ; le sens unit ces deux expressions ; la première signifie qui porte la foudre, la deuxième qui a un foudre à la main.
Vajraketu, Bodhisattva auquel est enseignée la P. P. (Çer phyin xxi, 18o).
Vajrakrodha, divinité. Description de son mandala et de la représentation qui doit en être faite en peinture (Rgyud xiv, 2o).
Il y a une tribu (Kula) de Vajrakrodhas (Rgyud xxi, 1o).
Vajra Krodha Mahâbala, être divin, identifié au Tathagata, au Dharma ; il est tout (Rgyud xvii, 12o). Voir Mahâbala.
Vajra-mahâ-bhairava, divinité terrible, représentée nue et noire, avec plusieurs mains et plusieurs faces (Rgyud vii, 3o).
Vajra mahâkâla, divinité particulière, qui ne se distingue probablement pas de Mahâkâla, et à laquelle se rapporte le Rgyud iii, 7o.
Vajra-pâni, tib. : Lag-na rdo-rje et Phyag-na rdo-rje, qui a un foudre en main.
1. Bodhisattva habillé en bleu (Rgyud ix, 7o), auquel est enseignée la P. P. (Çer-phyin xxi, 17o) ; les Sûtras, Mdo xv, 6o et vii, 2o lui sont adressés à lui et à Avalokiteçvara ; c’est à sa demande que sont dits Rgyud iv, 2o, 8o ; vi, 9o ; vii, 5o ; viii, 3o ; ix, 5o, 7o ; x, 1o ; xi, 1o ; xxii, 4o ; XIII, 14o ; 35o, 58o, 63o ; xiv, 20o. C’est à lui que Bhagavat adresse Rgyud i, 1o ; ix, 4o.
Il s’entretient avec Çaradvatihi-bu (Rgyud xvii, 4o) ; est un des orateurs de Rgyud vii, 7o ; dit le Rgyud x, 2o ; xvii, 2o ; xix, 11o, 12o ; XIX, 11o.
Il a huit noms énumérés à la suite de Rgyud xvii, 2o ; il en a aussi cent huit énumérés Rgyud xiv, 7o.
On compte dix Vajrapâni (Rgyud xvii, 6o).
2. Nom donné à Indra dans Rgyud vi, 6o ; peut-être aussi dans Rgyud vi, 1o, 3o, 7o.

Nota. — Il n’est pas toujours facile de distinguer si le mot Vajrapâni désigne le Bodhisattva ou Indra : les dix Vajrapâni de Rgyud xvii, 6o sont peut-être dix Indras.

Vajra-panjara, nom d’une Dâkinî (Rgyud i, 9o).
Vajrâsana, pour Vajra-âsana, « siège de diamant », lieu voisin de Gaya, où Çâkya, avant de devenir Buddha, triompha des assauts de Mâra (Dulva IV, 43-5).
Vajra-sattva, le président des cinq Dhyâni-Buddhas (Rgyud xx, 1o), porte le titre de Bhagavat (Rgyud iii, 7o ; iv, 8o), et de Sambara (Rgyud iii, 7o) ; questionneur de Rgyud xx, 1o ; dit le Rgyud iii, 7o ; iv, 8o ; v, 1o, 2o ; salué au début de Rgyud viii, 4o ; ix, 1o ; xi, 7o ; xxii, 5o.
Sa magie (Rgyud xxi, 3o).
Vajrasattva est assimilé à la suprême Intelligence ; la pure union avec lui est enseignée et recommandée (Rgyud iii, 6o) ; c’est en la même qualité, comme Intelligence suprême (Pradhâna, Mahâ-Purusa), qu’il répond aux questions de Vajradhara en exposant sa magie (Rgyud XXI, 3o).
Vajrasattva et Vajradhara, distingués dans Rgyud xxi, 3o comme deux interlocuteurs, paraissent identifiés dans Rgyud viii, 1o, à moins qu’ils n’y figurent tous les deux comme répondant alternativement aux questions des Tathâgatas ou Buddhas qui interrogent.
Vajra-vârâhi, une des mères divines semblables à Durgâ (Rgyud iii, 3o) ; questionne Vajrasattva au sujet de Mahâkâla (Rgyud iii, 7o).
Vajra-yogi, masculin, auditeur de Rgyud v, 1o.
Vajra-yoginî, féminin, auditeur de Rgyud v, 1o.
Par lui-même yogi désigne un homme voué au yoga, c’est-à-dire à une méditation particulière, à l’union intime avec l’Être suprême, à l’absorption en lui. Le terme Vajra semblerait indiquer que cette désignation s’applique à des êtres supérieurs à l’humanité.
Vakula, « ou Bakula », un des Sthaviras auditeurs du Sukhâvatî-vyûha (Mdo VII, 3o).
Va-lang-bdag, « ou Ba-lang-dag », un des Sthaviras auditeurs du Sukhâvati vyûha (Mdo vii, 3o) ;
Valitatale, mot qui figure à la suite des plus grands noms du Panthéon brahmanique dans l’invocation de Rgyud vi, 2o.
Varâhi (Vajra-). Voir Vajra.
Vârânasî, nom sanskrit de Bénarès, une des six villes remarquables de l’Inde (Dulva II, 33). On ne la distingue ordinairement pas de Kâçî, mais il est dit une fois que Çâkya va de Kâcî à Vârânasî (Dulva ii. 19-30) ; Çâkya, à l’instigation de Brahma, quitte Gaya pour s’y rendre (Dulva IV, 59. Mdo II, 1o ; ch. xxv-xxvi). Il y fait sa première prédication (Mdo XXVI, 33o ; XXX, 13o). Il y gagne d’abord cinq disciples, puis cinquante (Dulva I, 42-3). Depuis, il y a plusieurs fois enseigné dans le bois des Gazelles (Mdo vi, 2o) ; il y a notamment dit le Buddha-pitaka (Mdo XVII, 1o) ; et la Dhâranî Dharma-Sâgara (Rgyud xiii, 64o) ; il y a instruit Çrîmatî, femme d’un Brahmane de cette ville (Mdo xiii, 13o). Une partie des histoires racontées dans Mdo xvii-xviii, se sont passées à Varânâsî.
Cette ville fut désolée pendant douze ans par la famine, à cause du manque de pluie (Dulva iii, 50-53). Les moines qui s’y trouvaient eurent leur part de la succession de Upananda (Dulva iii, 162-6).
Dans les temps anciens (non historiques), Brahmadatta était roi de Bénarès ; c’est alors qu’eurent lieu les amours de Padma-rtsa dag (Çâkya dans une de ses existences antérieures) avec Bzang-mo, courtisane (Dulva iii, 1-20). Il faut placer dans le même temps à Vârânasî Me-tog-hpreng-rgyud-Mkhan, qui fut, du temps de Çâkya, Nurcan, riche citoyen de Vaïçâlî (Dulva iii, 32-5.

Nota. — Les livres bouddhiques, ceux du Nord comme ceux du Sud, sont remplis d’histoires arrivées, dans les existences antérieures, du temps de Brahmadatta.

Varuna, dieu du ciel, puis des eaux dans le brahmanisme. Csoma ne le cite pas, mais dans le tantra sur « tous les mandalas », il dit que le « dieu de l’eau » a pour emblème (Mudra) un « lacet » (Rgyud xix, 12o) ; ce « dieu de l’eau » ne peut être que Varuna, bien connu comme ayant pour attribut des filets parce qu’il est aussi le dieu du châtiment.
Vasudhara, nom d’une Dhâranî pour obtenir la richesse (Rgyud xiv, 22o).
Vatsala, écrit aussi « Vadsa, Vadsala » et « Badsala », nom d’un pays dont le roi Udayana sollicita les enseignements (Kon tsegs, 25o) et reçut les leçons (Mdo xvi, 15o) de Çâkya. Une des grandes villes de l’Inde où Çâkya aurait pu naître (Mdo ii, 1o).

Nota. — À propos de Mdo xvi 15o, Csoma donne pour le nom tibétain de Vadsala bdag-med-pa, ce qui est une évidente erreur dont nous ne savons pas l’origine ni l’auteur. Dans la Vie du Bouddha Çâkya-mouni, M. Foucaux dit que Vadsa est le nom du roi de Kauçambhi, Vadsa, serait donc un autre nom de Kauçambhi ou le nom du pays dont cette ville était la capitale.

Vâyu, « le vent », divinité brahmanique très proche d’Indra. A pour emblème une bannière (Rgyud xix, 12o).
Véda, célèbres recueils des plus anciens hymnes et chants sacrés du brahmanisme.
Le Dulva en connaît quatre (le Rig, le Yajur, le Sâma, l’Atharva) que Stod-rings possédait parfaitement (Dulva i, 14).
Cités de nouveau (Dulva ix, 282).
Venuvana, « bois des bambous », voisin de Râjagṛha donné pour résidence à Çâkya par le roi Bimbasâra (Dulva i, 42) et appelé Venuvana Kalandaka nivâpa , « bois des bambous, enclos du Kalandaka ». Ce mot Kalandaka, que le tibétain qualifie d’oiseau, est ordinairement pris dans le sens d’écureuil.
C’est un des lieux où résidait Çâkya quand il se trouvait à Râjagṛha, mais non pas le seul. C’est là qu’il convertit Çâriputra et Maugalyana (Dulva i, 44). Il y prononça le Kuçala-mûla-paridhara (Mdo iv, 1o).
Vetâla, esprits impurs qui raniment momentanément les corps morts. Dhâranî à l’occasion de sept Vetâlas (Rgyud xiv, 28o).

Nota. — Le Kandjour rend ce mot méconnaissable en le travestissant sous la forme barbare Vetuda reproduite par Csoma ; j’ai rétabli la vraie leçon.

Viçuddha-siddha, pandit indien, réviseur du Ratna-Ananta (Mdo iii), traducteur de Mdo xv, 8o.
Viçvabhu, tib. : Thams-cad skyob, ancien Buddha qui a recommandé le Pratimoxa (Dulva v, 30).
Videha, tib. : Lus-hphags, « corps large », contrée de l’Inde où régnait Hphags-skyes-po. Le ministre d’État de ce roi s’enfuit à Vaïçâlî, où une nouvelle carrière s’offre à lui (Dulva iii, 78) ; a été le théâtre d’intrigues politiques sous le roi Bskyed-pa (Dulva xi, 253-307). Ce roi et les autres personnages dont il est question dans ce passage paraissent appartenir aux temps passés.
Vidya, tib. : Rig, « science ». Csoma semble dire que ce mot désigne une espèce de tantras à laquelle appartiendrait le Rgyud xvii, 2o dont le titre semble pouvoir s’interpréter : « Grand Tantra de la science supérieure. » Vidyâ désigne aussi la médecine.
Vidya-kara prabha, un des pandits indiens traducteurs des volumes I, II, III, IV, XI du Dulva, du Bhadra Kalpika (Mdo i), de Rgyud xvii, 2o ; xix, 16.
Vidya-karasanhi, traducteur de Rgyud xiii, 34o.
Vidya-mantra, écrit souvent Bija-mantra, « Mantra médicinal », mantra applicable à la guérison des maladies. Vidya mantra appliqué à la guérison d’une morsure de serpents (Dulva iii, 76) ; Vidya mantra de la paonne (Rgyud xiii, 2o, 15o) ; Vidya mantras (Rgyud x, 4o) ; Vidya mantra appelé Grand-Souffle (Rgyud xiii, 47o et xix, 4o) ; Vidya mantras appelé en tibétain sñing-po (Rgyud xix, 1o).
Le nombre des mantras qui servent pour les maladies sans être expressément qualifiés de Vidya-mantras, au moins par Csoma, est assez considérable : mais il en est peu qui s’appliquent à cette seule fin ; la plupart sont susceptibles de rendre d’autres services.
Vihâra, tib. : Gtsug-lag-khang, « résidence », nom donné aux résidences du Buddha ou de ses moines, soit à l’enclos, jardin ou parc, soit aux constructions établies sur le terrain. Ces Vihâras étaient des dons de rois ou de riches personnages.
Grand Vihâra de Çravastî (Jetavana), donné par un riche propriétaire, Anathapiṇḍada (Dulva iii, 306-65 ; iv, 127) ; autre Vihâr de Çravastî fondé au nom de Sagama (Dulva iii, 120) ; des dames de Çravastî visitent les Vihâras sous la conduite de Udâyi (Dulva v, 306). Vihâr voisin de Râjagṛha (Venuvana) donné par Bimbâsara (Dulva i, 43) ; Vihâra du Nyagrodha près de Kapilavastu (Dulva i, 121) ; Vihârade Ghoṣavati-ârâma près de Kauçambhi où il y a des tiraillements entre moines et habitants (Dulva iii, 200 ; vi, 34) ; Vihâra de l’étang des Singes près de Vaïçâlî (Dulva iii, 25) ; Vihâras fondés par le roi de Ujjayana (Dulva xi, 194).
Le sceau d’un moine doit porter le nom du fondateur de son vihâra gravé au-dessus de deux daims affrontés. (Dulva, x, 11).

Nota. — Vihâra, ou Vihâr modifié en Bihar, est devenu le nom d’une région de l’Inde dans laquelle est compris l’ancien Magadha.

Vijaya-çîla, pandit indien, un des traducteurs de Mdo xix, 1o.
Vikurvâna, « transformation », synonyme probable de Nirwâna, terme qui désigne ces transformations si fréquentes dans les livres bouddhiques. Transformations de Manjuçri (Mdo ii, 3o), de Samanta bhadra (Phal-chen, 3o).
Vikurvâna-râjâ, « roi des transformations », Bodhisattva questionneur de Mdo xiii, 10o.
Vimaladattâ, jeune fille, questionneuse de Kon-tsegs, 29o.
Vimalakirti, questionneur de Mdo xiv, 15o.
Vimalaprabhava, questionneur de Mdo xiii, 11o.
Vimalamitra, pandit indien, traducteur de Rgyud xxi, 3o.
Vinaya-vastu, première grande division du Dulva, comprenant dix-sept chapitres et occupant les volumes I, II, III, IV de la section Dulva.
Vipaçyi, tib. Rnam-par-gzigs, Buddha ancien, le premier des sept énumérés Mdo xxii, 4o ; Rgyud xi, 8o, et sans doute aussi de ceux qui ne le sont pas, Rgyud xiii, 1o. Le premier aussi des mêmes sept Buddhas qui ont préconisé le Pratimoxa (Dulva v, 30).
Vira, roi des Nâgas ; Dhâranî enseignée à sa demande (Rgyud xiv, 17o).
Viradatta, questionneur de Kon-tsegs, 24o.
Virudhaka, un des quatre grands rois du mont Méru (Rgyud xii, 2o).
Virupâxa des quatre grands rois du mont Méru (Rgyud xii, 2o).
Virya, tib. : Brtson-hgrus, « énergie », la quatrième pâramitâ ; doit être unie à la vigilance (Mdo vii, 5o).
Visnu, un des grands dieux du brahmanisme, peu connu des bouddhistes ; admis par eux, mais cité assez rarement, et tenu dans un rang inférieur. Il a pour emblème le disque (Cakra) dans le maṇḍala (Rgyud xix, 12o) ; d’où Viṣṇu est-il venu ? (Rgyud i, 10). Son nom est prononcé dans l’invocation de Rgyud vi, 2o. Il est, avec Brahma et Maheçvara, un des auditeurs de Rgyud xiii, 26o.
Vrji, nom de pays, vraisemblablement celui dont Vaïçâlî était la capitale (Rgyud xi, 4o) ; Câkya le traverse en allant de Kapilavastu à Nadika (Dulva xi, 326). Une vieille femme que Çâkya rencontre dans ce pays avait été sa mère pendant cinq cents existences (Mdo xiii, 14o).
Vyar-byed, officier du roi de Magadha ; Kâcyapa lui enseigne les moyens d’informer le roi de Magadha du décès de Çâkya en en représentant par la peinture les différentes scènes (Dulva xi, 635-657).

Nota. — Dans son mémoire sur la Vie de Çâkya, où cet épisode est raconté dans tous ses détails, Csoma orthographie le nom Yar-cet, et M. Foucaux, dans son appendice de la Vie du Bouddha Sâkya mouni, reproduit cette leçon. L’orthographe tibétaine est Dvyar-vyed.

Vyâsa, Rṣi auquel Bhagavat enseigne le don (Dâna), sur sa demande. Kon-tsegs, 44o.
Dans le brahmanisme, Vyâsa est le compilateur supposé des Vêdas, du Mahâbharata. C’est probablement du même individu qu’il est question dans le Kon-tsegs, 44o.
Wen hi, commentateur chinois du Lankâvatâra-sûtra (Mdo v, 2o).
Xanti, tib. : Bzod-pa, « patience «, la troisième des pâramitâs ; il en est question chaque fois qu’on traite des Pâramitâs ; mais elle fait l’objet d’un exposé spécial dans Phal-chen, 35 et Mdo xiii, 8o.
Xemankara, tib. : Bde-byed, Çâkya de Kapilavastu, questionneur de Mdo xiii, 8o.
Xemavatî, épouse de Bimbasâra, roi de Magadha. Instruction que Çâkya lui adresse (Mdo vi, 12o). Il lui prédit qu’elle sera un Buddha.
Xetra (Buddha-), « champ de Buddha ». Kon-tsegs 12o ; Mdo ii, 4o ; iv 4o.
Xiti-garbha, Bodhisattva. Çâkya lui explique les dix pâramitâs et les trois degrés de perfection (Mdo xix, 2o) ; les trois corps ou le Kâyatraya (Mdo xxii, 16o). — Ses cent huit noms (Rgyud xiv, 10o).
Yaçodharâ, tib. : Grags-hdzin-ma, la seconde épouse de Çâkya (Dulva iv, 1-22). Ce n’est peut-être que le deuxième nom de son unique épouse.
Yâma, tib. Hlab-hral, « sans querelle », nom d’une classe de dieux supérieurs aux Trayastrimçat, décrits dans Mdo xxiv.
Yama, « le dompteur », tib. Gçin-rje, « seigneur des morts », dieu de la mort, Pluton, Orcus, Adès des Indiens ; sa sœur et épouse (Rgyud xiv, 23o).
Il a pour emblème une massue dans le mandala de Rgyud xix, 12o.
Yamâri, « l’ennemi de Yama » ; il y en a deux, un noir (Rgyud vii, 1o, 2o) et un rouge (Rgyud vii, 4o), ou plutôt il n’y en a qu’un peint tantôt en noir, tantôt en rouge. Seulement il est difficile de dire ce qu’est au juste ce Yamâri : d’après Csoma, ce serait tout simplement un nom de tantra. Mais la salutation de Rgyud vii, 1o, est adressée à Arya Manjuçri Yâmari, « le noble Manjuçri ennemi de Yama ». Ce nom semble donc être une épithète susceptible de s’appliquer à plusieurs personnages, selon les circonstances.
Yâna, tib. : Theg-pa, « Véhicule », nom donné à différentes écoles ou à différents degrés de la doctrine. On en distingue quelquefois trois, mais ordinairement deux, le petit (hina), qui représenterait l’état le plus voisin des origines et le grand (mahâ), correspondant à un développement ultérieur. Voir Mahâyâna.
Yang-dag-rgyal-va-can, maître de Çâriputra et de Maudgalyâna ; se décharge sur eux de l’instruction de ses cinq cents élèves. Ils l’assistent dans ses derniers moments : et, après avoir ri, il parle de Çâkya devenu Buddha en leur recommandant d’être ses disciples s’ils veulent trouver l’Amṛta. Il meurt, et ses deux disciples lui rendent les derniers devoirs, persuadés qu’il a trouvé l’Amṛta (Dulva i, 40-41).
Yaxa, nom d’êtres divins, ordinairement dépeints comme gardiens de trésors et formant la suite de Kuvera.
Le « grand prince noir des Yaxas » ; sûtra prononcé à sa demande (Rgyud xiii, 29o). Mahâ Yaxa invoqué (Rgyud vi, 3o).
Vingt-huit Yaxas principaux invoqués au début du Mahâçitani sûtra (Rgyud xiii, 4o).
Le fils de Mahâ Yaxa, Senapati, vient promettre sa protection à Çâkya pour tout Gelong qui récitera un mantra (Rgyud xix, 1o, 2o). Senapati est-il le nom du personnage dont il s’agit ? Il semble plutôt que Mahâ Yaxa Senapati signifie « le grand Yaxa, général en chef », ou « le grand généralissime des Yaxas », savoir, Kuvera. Il s’agirait donc du fils de Kuvera, non dénommé.
Le mot Yaxa est placé entre Vajrapâni et Mahâ Rudra dans le titre de Rgyud vi, 7o, sans qu’on puisse bien savoir à quoi il se rapporte. Voir Mahâ-Yaxa.
Ye çes bla-ma, Bodhisattva auditeur de Mdo xx, 19o.
Ye-çes-sde, traducteur de Mdo iv, 1o, 2o, 3o ; vii, 1o, 3o ; viii, 5o, 6o, 7o ; x ; xv, 1o, 2o, 3o, 4o, 5o, 19o ; xvi, 1o, 2o ; xix, 1o. Rgyud xi, 7o ; xix, 2o.
Ye-çes-hod, le plus sage des disciples du Buddha, futur Maïtreya (Mdo, i).
Yi-dags, traduction du sanskrit Preta. Voir ce mot.
Yid-phrog-ma, la bien-aimée de Nor-bzangs (Dulva ii, 390).
Yoga, « union », avec la nature, l’Être suprême ; doctrine philosophique et mystique.
Yoga et Mahâ yoga, théorie mystique rentrant dans le système tantrika, à laquelle appartient le tantra Vajra-Çikhara (Rgyud viii, 1o) et Rgyud xx, 1o (?).
Yogâcârya, école bouddhique postérieure fondée par Aryasanga (Rgyud xi, 15o).
Yogeçvara, « seigneur du Yoga », docteur ou partisan du Yoga. Ce terme est l’équivalent de Mahâ-Yogi et semble s’appliquer à des personnes divines. Rigi, qui dit le Rgyud iv, 5o, est un Yogeçvara.
Yogî et Mahâyogî, termes qui devraient signifier un sectateur du Yoga ou du Mahâ-yoga, mais paraissent désigner des personnages surhumains. Arali, qui entend le tantra Rgyud iv, 5o, est un Mahâyogî.
Yoginî et Mahâ Yoginî, féminines des précédents désignant soit une femme vouée à la pratique du Yoga, soit une certaine classe de divinités, soit même une classe de livres.
Le Rgyud i, 11o est un tantra de l’espèce appelée Mahâ-yoginî ; i, 12o, 13o sont des tantras de l’espèce Yoginî.
Les mystères de toutes les Yoginis (Rgyud iv, 8o).
Énumération et description de Yoginis (Rgyud ii, 2o, 4o).
La pratique assidue d’une Yoginî est la méditation continuelle sur la nature divine (Rgyud iii, 4o).
Mahâyoginî portant le nom de Buddha Kapâlinî ; on lui adresse des mantras (Rgyud iv, 2o). Le Mahâ-kâla est adressé à quelques Yoginis (Rgyud iv, 15o) ; quatre Yoginis s’entrebaisant (Rgyud iii, 5o).
Yon tan bar, un des traducteurs de Rgyud iii, 7o.
Yon tan hod. Skr. Gunaprabha (?) le vingt-neuvième Bouddha de l’Âge heureux (Mdo i).
Yon-tanrrgyal-mts’an. Skr. Gunadhvaja ? le trente-neuvième Buddha de l’Âge heureux (Mdo i).
Yul-hkhor-skyong, traduction tibétaine du sanskrit Râṣtrapâla. Voir ce mot.
Zas-tgsang-ma, traduction tibétaine du sanskrit Çuddhodana. Voir ce mot.
Zas sbyin-ma, « Qui donne de la nourriture ». Le dixième des douze noms de Çrî (Rgyud xv, 4o).
Zla-va, traduction du sanskrit Candra. Voir ce mot. On le prononce Za-va, et il se trouve quelquefois transcrit sous cette forme, par exemple dans le nom de Da-va-zang-po.

APPENDICE i

VOCABULAIRE FRANÇAIS

Admission dans la confrérie (conditions d’), Dulva i, 39-193.

Adultère et fornication : Dulva v, 33-74. Mdo, 19o. Voir Bimbasâra, Udâyi.

Agrégat. Voir Skandha.

Âmemoi. Voir Atmâ.

Astrologie : Dulva iii, 133-4. Mdo xxx, 12o. Rgyud xi, 13o.

Bénédiction d’un Buddha : Mdo xix, 15.

Brahmanistes : Dulva iii, 133-4. Voir Tirthika.

Captivité. Voir le mot Délivrance ci-dessous.

Castes : Dulva i, 193. Mdo xxx, 11o.

Champs de Buddha. Voir Xetra.

Charité : Mdo xxx, 3o, 4o, 5o, 18o.

Charmes, incantations. Voir Dhâranî et mantras.

Chaussures. Voir Mchil-lham.

Cloches. Voir Ghanti.

Confession. Voir Utpoṣadha, Gso sbyong.

Corps. Voir Kâya.

Délivrance (et captivité), Mdo vii 5o ; viii, 1o ; xi, 3o ; xvi, 2o, 4o, 13o ; xvii, 3o ; xviii, 6o ; xxvi, 23o. Rgyud iv, 6o, 9o, 15o ; xiii, 1o, 26o ; xix, 24o.

Discordes et divisions : Dulva iii, 363-418. Dulva 418-478 ; iv, ix, 193-216.

Don. Voir Dâna.

Énergie. Voir Virya.

Erreur et erreurs (Mdo xvii, 1o ; xxv, 1o).

Esprits mauvais. Voir Asura, Bhûta, Kinnara, Preta, Vetâla, Yaxa.

Existence des choses ; Mdo xx, 18o.

Existence en durée : Mdo xxx, 6o.

Existence sans commencement : Mdo xv, 9o.

Extase. Voir Samâdhi.

Forces d’un Buddha. Voir Buddha.

Hémorrhoïdes : Dulva ii, 30o. Rgyud xiii, 30o.

Illusion, Voir Mâyâ.

Image : Rgyud xiii, 40o ; xviii, 4o.

Indivisibilité du premier être moral : Kon-tsegs 7o.

Instabilité : Mdo xvi, 14o ; xxvi, 8o, 9o.

Investiture. Voir Çaktideça.

Joyau. Voir Ratna.

Lampes (offrande de). Voir Buddha, Marme.

Médecine, médecin, médicaments : Dulva ii, 35 ; iii, 30, 37, 40-41, 74-75, 104-108. Mdo xx, 20, 22. Voir Dhârani et mantra.

Méditation. Voir Dhyâna.

Mère divine. Voir Mâtri.

Meurtre (Dulva i, 177, 190). Voir Ajâtaçatra.

Moi. Voir ci-dessus Âme.

Monde (origine, nature, existence, régions du), Mdo xv, 16o ; xxx, 6o.

Monde (accommodation aux idées du), Mdo xv, 19o.

Moralité. Voir Çîla.

Natation : Dulva i, 406.

Océan (région) : Phal-chen 4o, 5o, 6o.

Océan (Buddha) : Phal-chen 40o.

Océan de Bodhisattvas : Mdo xviii, 3o.

Partage des biens : Dulva iii, 143-7 et 161-5.

Patience. Voir Xanti.

Peau. Voir Ko-lpags-kyi-gji.

Perfections : Mdo xix, 2o. Voir Bodhisattva, Buddha, Pâramitâ.

Pluie. Voir Nâga.

Porte. Voir Mukha.

Prodige. Voir Prâtihârya.

Province. Voir Bhumi.

Reliquaire, reliques. Voir Caïtya,Sku-dung, Çâkya, Ananda.

Rire : Dulva i, 40, 133. Sagesse ou science transcendante. Voir Prajnâ-pâramitâ.

Salutations et compliments : Dulva ii, 192.

Séjour d’été. Voir Dvyar-gyi-gji.

Sens (région des), Mdo xxv, 9o ; xxvi, 14o.

Serpent. Voir Nâga.

Suicide (Dulva v, 162-239 ; ix, 78-87).

Transmigration et renaissance. Voir Samsâra.

Transmigration (mauvaise) Rgyud ix, 1o.

Vertu transcendante. Voir Pâramitâ.

Vérité. Voir Satya.

Vide. Voir Çunyatâ.

Vigilance (Mdo vii, 50).

Vœu. Voir Pranidhâna.

Vol et voleur Dulva i, 188 ; v, 74-166 ; ix, 85. Mdo xxx, 19o.


APPENDICE II


ÉNUMÉRATIONS QUI SE TROUVENT DANS L’ANALYSE DU KANDJOUR ET DU TANDJOUR


Adi-Buddha. (Rgyud i, 3o. — Tandjour : Rgyud 9o). Dharma-Dhâtu. (Kon-tsegs, 7o). — Dharma Kâya (Mdo v, 1o).

Activité et vigilance. (Mdo vii, 5o).

Arrivée et départ (naissance et mort). Mdo xiv, 4o.

Captivité et délivrance. Mdo vii, 5o ; viii, 1o ; xi, 3o ; xvi, 2o, 13o, 14o ; xvii, 3o ; xviii, 6o, xxv, 7o ; xxvi, 23o ; Rgyud iv, 6o, 9o, 15o ; xix, 14o ; xxii, 10o.

Deux vérités. (Mdo xiv, 8o. Tandjour, Mdo 18o).

Deux Véhicules. Voir Véhicule (au vocabulaire).

Méthode et Science (Rgyud iii, 6o, vii, 5o).

3

Arrivée, séjour, départ (Phal-chen, 28o).

Trois Agrégats (Mdo xxii, 15o 17o).

Trois degrés de perfection (Mdo xix, 2o).

Trois corps (Mdo xxii, 16o).

Trois mots sacrés (Rgyud x, 4o).

Trois refuges (Mdo xvii, 6o, xxii, 13o, 14o, 15o ; xxv, 5o. Rgyud xiii, 3o, 4o).

Trois terres de diamant (Rgyud x, 3o).

Trois Véhicules (Tandjour : Rgyud 22o).

Trois vices, choses à éviter (préliminaires ; — Mdo xx, 11o).

4

Quatre déesses (Rgyud, v, 6o).

Quatre jeunes gens (Mdo x, 3o).

Quatre lois (Mdo xx 7o, 8o, 9o).

Quatre ouvrages de Manjuçrî (Rgyud xxii, 3o).

Quatre rois indiens contemporains de Çâkya (Dulva i, 5).

Quatre rois divins du mont Méru (Dulva vii, 53-9. Mdo xxx, 15o. Rgyud xi, 6o).

Quatre sièges (Rgyud iv. 6o, 8o.)

Quatre vérités (Mdo ii, 1o, ch. xxvi Mdo xxvi, 13o).

Quatre Yoginîs (Rgyud iii, 5o).

5

Cinq actions immorales (Mdo xxx, 19o).

Cinq agrégats (Çer-phyin. Mdo xxvi, 14o, et passim).

Cinq Amrta (Rgyud xxii, 6o).

Cinq avantages (physiques et moraux) Mdo xxx, 1o.

Cinq perfections (pâramitâ) Mdo xv, 1o.

Cinq premiers disciples (Dulva iv, 39-59.). Mdo ii, 1o. Mdo vii, 1o).

Cinq Tathâgatas (Rgyud xix. 20o).

6

Six Docteurs Tîrthikas (Dulva i, 30-40 ; xi, 350-3).

Six espèces d’êtres animés (Mdo xxv, 6o).

Six perfections, pâramitas (Mdo vii, 1o ; xxiii, 7o ; xvi, 1o. Rgyud xiii, 20o.

7
Sept Buddhas (Mdo xxii, 4. Rgyud x, 5o ; xi, 1o).
Sept choses qu’un Bodhisattva doit connaître (Mdo xi, 8o).
Sept Vêtâlas (Rgyud xiv, 34o).
8
Huit bénédictions ou félicités (Mangala) Mdo xii, 11o.
Huit Bodhisattvas (Rgyud xi, 11o).
Huit Buddhas (Mdo xxii, 15o).
Huit divinités (Rgyud xi, 11o).
Huit Mandalas (Mdo xxii, 11o ; Rgyud xi, 11o).
Huit noms de Vajrapâni (Rgyud xvii, 2o).
Huit nourrices (Dulva i, 5o, etc).
Huit questions de Maïtreya (Kon-tsegs, 38o).
10
Dix actions défendues (Mdo xii, 20o ; xxvi, 27o, 31o).
Dix artifices d’un Bodhisattva (Phal-chen, 20o).
Dix Buddhas (Mdo xxii, 9o).
Dix coins du monde (Mdo v, 3o ; xvi, 1o ; xviii, 3o ; xxi, 4o ; xxii, 3o, 6o).
Dix devoirs ou lois (Kon-tsegs 8o).
Dix forces d’un Buddha (Dulva xi, 207-9),
Dix perfections « pâramitâ » (Mdo vi, 3o ; xviii, 1o ; xix, 1o, 2o. Rgyud xiv, 213o).
Dix régions (Mdo xviii, 2o).
Dix terres (Phal-chen ; 31o. Mdo v, 1o ; xvi, 1o).
Dix trésors (Phal-chen 27o).
Dix Vajrapâni (Rgyud xvii, 6o).
Dix vertus d’un Bodhisattva (Mdo xx, 12o).
11
Onze choses qu’il faut se rappeler (Mdo xxvi, 10o).
12
Douze Buddhas (Mdo xxii. 7o. Rgyud xi, 7o).
Douze noms de devî (Rgyud xv, 4o, 5o).
Douze yeux « ou prédictions astrologiques » (Mdo xxx, 12o).
16
Seize familles de l’Inde (Mdo ii, 1o, ch. iii).
18
Dix-huit régions des sens (Mdo xxvi, 14o).
25
Vingt-cinq portes de la P. P. (Çer-phyin xxi, 12o).
32
Trente-deux nourrices de Çâkya (Mdo ii, 1o, chap. vii).
Trente-deux signes du Buddha (Mdo ii, 1o, chap. vii. Csoma ne les cite pas).
Trente-deux qualités de la mère d’un Buddha (Mdo ii, 1o, chap. iii).
64
Soixante-quatre alphabets que Çâkya savait sans les avoir appris. (Mdo II, 1o ; ch. 10o)
80
Quatre-vingts signes du Buddha (Mdo ii, 1o, ch. vii. Csoma ne les cite pas).
100
Cent actions (Mdo xxvii-xxviii).
Cent léqendes (Mdo xxix, 1o).
108
Les cent huit portes de la loi (Mdo ii, 1o, chap. iv).
Les cent huit noms de la P. P. (Çer phyin xxi, 7o. Rgyud xi, 19).
Cent huit noms d’Avalokiteçvara (Rgvud xiv, 3o, 43o).
Cent huit noms de Manjuçrî (Rgyud xiv, 8o, 11o).
Cent huit noms de Akâça-garbha ; — Jambhala — Maïtreya : Samanta-bhadra ; Sarvâvarana-viskhambhi ; Vajrapâni ; Xiti-garbha (Rgvud xiv, 5o, 13o, 4o, 6o, 9o, 7o, 10o).
253
Deux cent cinquante-trois articles du Pratimoxa (Dulva v, 1-30).
500
Cinq cents Arhats (Dulva ii, 505).
Cinq cents disciples (Dalva i, 24).
Cinq cents jeunes Çâkyas (Mdo 11, 1o, ch. 12).
Cinq cents naissances de Çâkya (Mdo xiii, 14o).
Cinq cents prêtres (Dulva iii, 21o) et prêtresses (Dulva xi, 326o et suiv.).
Le nombre cinq cents revient sans cesse dans les livres bouddhiques.
1000
Mille Buddhas de « l’Âge heureux » (Mdo i).
5453
Cinq mille quatre cent cinquante-trois noms ou qualifications du Buddha ou Tathâgata (Mdo xxi, 1o).
84000
quatre-vingt-quatre mille éléments de la loi (Mdo xx, 3o).

  1. Toutefois nous renvoyons à l’analyse du Tandjour pour les mots qui s’y trouvent.
  2. Nous devons dire cependant qu’il en existe déjà un, le manuel de Eitel, fait en vue du chinois, mais dans lequel les noms sont ramenés à la forme sanskrite.