Annales de mathématiques pures et appliquées/Tome 04/Astronomie, article 2

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Texte établi par Joseph Diez Gergonne (4p. 197-201).

ASTRONOMIE.

Recherche des élémens d’une ellipse, dont le foyer et
trois points sont connus ;
Par M. Kramp, professeur, doyen de la faculté des
sciences de l’académie de Strasbourg.
≈≈≈≈≈≈≈≈≈

Soient le foyer et trois points donnés sur le périmètre d’une ellipse, et soit une droite fixe, dirigée d’une manière quelconque, dans le plan de ces quatre points. Il s’agit de déterminer les élémens de la courbe.

Les données du problème sont au nombre de six ; savoir : les trois angles et les trois rayons vecteurs Soient donc

Les inconnues du problème sont au nombre de trois ; savoir ; l’angle que fait la direction du grand axe de l’ellipse avec la droite fixe le demi-grand axe de l’orbite et son excentricité. Soient donc

le demi-grand axe,
l’excentricité, divisée par le demi-grand axe.

En supposant que le point est l’aphélie, on aura

Et, par les propriétés connues de l’ellipse, on trouvera

Divisant successivement la première de ces deux équations par les deux autres, il vient

Il en résulte les deux équations qui suivent

En égalant entre elles les valeurs de tirées de ces deux équations, il vient

et par conséquent

en développant et divisant ensuite par on tire de cette équation

On déduit de là, après les réductions

La nature du problème exige que des tangentes on passe aux cosinus. On y parvient moyennant une certaine fonction, qu’en attendant nous représenterons par et dont la valeur, que nous nous réservons de simplifier plus loin, peut être exprimée ainsi qu’il suit :

On trouve alors

et ensuite

d’où encore

De là résulte l’égalité suivante

attendu que ces trois expressions se réduisent également à

Il ne reste plus à déterminer que le demi-grand axe de l’orbite. On a

[1]

En remarquant que

l’expression de donnée ci-dessus peut être réduite à cette forme plus simple

on pourra aussi écrire

[2]

  1. Il convient de remarquer que le numérateur peut être réduit à la forme suivante, plus commode pour le calcul par logarithmes,

    On peut remarquer aussi que le dénominateur n’est autre chose que le double de l’aire du triangle qui a ses sommets aux trois points donnés.

    J. D. G.
  2. Si, dans l’application à un cas particulier, on trouve ou, ce qui revient au même

    on en conclura que la courbe est une parabole. Il serait aisé de faire voir que cette équation de relation revient à celle qui a été donnée à la page 157 de ce volume. On pourrait en faire usage, pour simplifier, dans ce cas, la valeur de

    J. D. G.